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Plan Climat, fin du zoo de l’Orangerie et cyberharcèlement : ce que Strasbourg a décidé dans la soirée

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Ce lundi 21 juin, jour de Fête de la musique un peu particulier, nos élues et élus municipaux revenaient dans l’hémicycle pour un nouveau conseil municipal. Ce dernier se révèle très technique et dense, avec 92 points à l’ordre du jour. Néanmoins, dans un entre-deux-tours des régionales, ainsi que des départementales, l’actualité du conseil municipal n’a pas réellement regorgé d’actualité politique chaude. Voici néanmoins les quelques point saillants qu’il fallait retenir.



Ce qui avait déjà été annoncé avant le conseil

Avant ce conseil municipal du 21 juin, plusieurs points à l’ordre du jour, que vous pouvez retrouver ici, avaient déjà été expliqués par la Ville :

© Capture d’écran du live de la Ville


Ce qui va changer pour Strasbourg

Répondre aux enjeux climatiques avec le Plan Climat

Plan Canopée, végétalisation de places minérales pendant l’été et des cours d’école, Zone à faibles émissions (ZFE), préservation de la ceinture verte… Le Plan Climat est le plan de route majeur de la municipalité écologiste pour transformer en profondeur notre territoire et « relever les défis du dérèglement climatique », selon les mots de Marc Hoffsess, adjoint en charge de la transformation écologique du territoire. Aurélie Kosman, conseillère municipale déléguée à l’exemplarité de la Ville, évoque une démarche de labellisation Citergie, qui permettra un suivi extérieur dans la mise en place de ces actions. Un futur label de plus, pour une ville qui continue sa moisson.

Pour l’opposition, évidemment, le son de cloche est tout autre. L’un des élus de l’opposition voit dans ce plan une « écologie de la communication ». Il met également en cause le travail d’Alain Jund, adjoint à l’urbanisme sous la précédente municipalité, qui a largement bétonné. Une des critiques les plus recyclées par l’opposition – Pascal Mangin la reprendra également – qui finit même par irriter la majorité. À ce sujet, Jeanne Barseghian leur répond : “Maintenant, je m’interroge où étaient les élus lorsqu’a été voté le GCO et la destruction de forêts primaires dans le secteur“.

L’élu d’opposition finira sa tirade en critiquant les « oasis de fraîcheur » mis en place par la municipalité, que l’on présentait ici. Il les compare même à des « postillons ». Une charge à laquelle Suzanne Brolly, adjointe à la Ville résiliente, répond que ces initiatives sont des “pansements“, permettant de “tenir le coup en attendant de pouvoir répondre à tous les enjeux.

La délibération est finalement votée à 57 voix pour.



Strasbourg, capitale de toutes les libertés d’expression et de la lutte contre le cyberharcèlement

Strasbourg aime bien être la capitale de tout. Et depuis hier soir, notre ville peut en rajouter une autre à sa liste. En effet, la motion déposée par Rebecca Breitmann, conseillère municipale d’opposition, fait de Strasbourg la capitale de toutes les libertés d’expression et de la lutte contre le cyberharcèlement. Une motion qui s’inscrit « dans la lignée du procès Mila », et qui traite d’un sujet on ne peut plus actuel. En effet, comme le note Céline Geissmann, adjointe en charge du numérique, « le cyber-harcèlement a augmenté de 30 % pendant le confinement ».

Concrètement, cette motion consiste à développer des espaces d’écoute pour les publics scolaires, renforcer la prévention dans l’espace scolaire, diffuser une campagne de prévention et renforcer la coopération avec le Conseil de l’Europe. Le groupe écologiste est favorable à cette motion, avec Caroline Zorn soulignant « un texte transpartisan ». Elle cite de son côté Alice Coffin, militante féministe et élue EELV à la mairie de Paris, récemment victime d’une agression verbale par des militants identitaires lors d’une conférence.

La motion est finalement adoptée à 47 voix pour, une voix contre et une abstention.

© Pokaa


Ce qui va changer pour les Strasbourgeoises et pour les Strasbourgeois


La fin du zoo de l’Orangerie

On vous en parlait il y a une dizaine de jours, la Ville veut mettre fin au zoo de l’Orangerie, en replaçant tous les animaux sauvages des cages dans lesquelles ils sont enfermés depuis bien trop d’années. C’est Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale en charge des animaux dans la Ville, qui présente le point dans un hémicycle incroyablement vide de toute l’opposition. Souhaitant « faire vivre activement mais différemment le parc de l’Orangerie », en réfléchissant à « une remise en valeur des bâtiments historiques qui abritent encore les animaux sauvages » la municipalité souhaite ainsi baisser progressivement la subvention de l’association des Amis du zoo de l’Orangerie, en se désengageant de la partie zoo. Celle-ci représente 70 % de la subvention totale et atteindrait zéro à l’été 2022. Date à laquelle sera mis en place un appel à projets concernant l’évolution du parc.

Des voix s’opposent dans l’hémicycle à cette baisse, personnifiées par Catherine Trautmann et Christel Koehler. Cette dernière a d’ailleurs géré ce dossier pendant de longues années. Les deux femmes demandent de maintenir la subvention à son montant de base. Catherine Trautmann accuse même la majorité : « Votre manière, c’est une manière de contraindre. On ne peut pas dire “on co-construit” et ensuite agir de cette manière. » Jeanne Barseghian lui répond en disant que « le statu quo, c’est fini », mettant en cause les conditions « indignes » des animaux, et notamment celles des lynx, dans les cages du zoo.

C’est Marie-Françoise Hamard qui conclura les débats, déclarant que : « Il faut prendre conscience à un moment de l’absurdité de mettre des animaux sauvages dans des cages. » La baisse de subvention est finalement adoptée à 46 voix pour, 4 abstentions et 7 contre, toutes du groupe socialiste. C’est donc une nouvelle ère qui s’ouvre officiellement pour le parc de l’Orangerie.


Deux délibérations votées sur l’éducation et la petite enfance et l’égalité

Avec la co-construction, les délibérations sont un des marronniers de la municipalité écologistes. Et en effet, plusieurs ont été votées ce lundi 21 juin lors du conseil municipal. La première est relative à l’éducation. Elle est présentée par Hülliya Turan, adjointe en charge de l’éducation et de l’enfance. Son but ? Donner un cadre à la politique de la municipalité strasbourgeoise sur le sujet de l’éducation. Parmi les initiatives, on retrouve des rénovations d’écoles, notamment thermiques, la végétalisation des cours d’école ou encore la poursuite du recrutement des ATSEMs, une des grandes causes du mandat écologiste.

Sur le même sujet, Soraya Ouldji, conseillère municipale déléguée à la petite enfance, présente la délibération concernant la petite enfance. Elle promet entres autres 200 nouvelles places d’accueil à l’échelle du mandat, dont certaines en micro-crèches publiques, une modification des critères d’accès aux crèches pour faciliter la recherche d’emploi des familles monoparentales, une vérification renforcée et systématique des antécédents judiciaires de tout employé ou bénévole en contact avec des mineurs dans des structures co-financées par la ville ou encore la création d’une plate-forme d’écoute et d’échange téléphonique pour les parents.


Le moment à retenir : un interlude musical en plein conseil municipal

Pour le 21 juin, le jour de la Fête de la musique, annulée à Strasbourg, Jeanne Barseghian avait réservé une petit surprise pour l’hémicycle « pour faire honneur aux Strasbourgeoises et Strasbourgeois qui devaient se produire ce soir ». Lors d’une interruption de séance, elle accueille Jean-Philippe Billmann, chef de chœur des ensembles Exosphère et Filigrane et professeur au Conservatoire.

Le but ? « Enchanter le conseil municipal », comme le déclare Jeanne Barseghian, mais surtout apprendre à l’hémicycle à chanter un canon. Très vite, l’hémicycle résonna des chants de nos élues et élus, avec ces paroles :

 Singing, all together/Singing, just for joy
Singing, men and women/Singing, every girl and boy
Everybody singing a song (x2)/Everybody sing all day long (x2)

Un joli moment d’unité et de petit hommage à la musique amateur. Et vous pouvez retrouver la vidéo complète ici.

Jean-Philippe Billmann. © Capture d’écran du live de la Ville de Strasbourg

Ce moment a également permis à la Ville de réaffirmer son soutien envers la musique amateur, en proposant une politique d’aide. Celle-ci aura pour but de donner davantage de visibilité aux musiciens amateurs, une mise en réseau, un rapprochement amateurs-professionnels. Mais aussi un travail sur la question permanente du manque de locaux et un soutien financier. Reste à voir comment cela va se concrétiser.

Même si elle s’est achevée après 11h de débats, cette édition du 21 juin n’a pas été la plus riche des conseils municipaux, sans doute coincée dans un entre-deux-tours très fort politiquement. Ce conseil marque toutefois le début de plusieurs politiques importantes pour la Ville, telle que l’éducation, l’égalité et l’écologie, ainsi que le soutien à la culture. Il était également important, dans le sens où il marque la fin de la première année de Jeanne Barseghian au pouvoir. Une année pas forcément des plus évidentes pour notre maire, et sur laquelle on reviendra très vite.

En attendant, des vacances attendent nos élues et élus, le prochain conseil municipal se tenant le 20 septembre prochain. Toujours sur Pokaa, et probablement sous un nouveau format !

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