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Omicron et vaccination : où en est la situation sanitaire à Strasbourg ?

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Depuis quelques semaines, l’épidémie de covid s’est à nouveau emballée, dégradant fortement la situation sanitaire en France. À Strasbourg, cette dernière est même jugée « préoccupante » par la préfecture du Bas-Rhin. Alors que l’on se trouve tout juste au début des fêtes de fin d’année, on fait le point sur l’épidémie, à Strasbourg comme en France.

Vous l’avez sans doute remarqué : depuis quelques jours, il est devenu très difficile d’obtenir un rendez-vous pour se faire tester sur Doctolib. Pour les les tests PCR ou antigéniques, les créneaux sont rares. Pour les autotests, que l’on vous présentait ici, il se retrouvent pris d’assaut dans les pharmacies. Le signe d’une volonté de se faire tester avant de retrouver ses proches, comme le conseillait Emmanuel Macron ce jeudi 23 décembre sur Twitter. Le signe également que, un an après des fêtes sous covid, la fin d’année 2021 se déroulera à nouveau dans l’ombre d’une vague. Cette fois-ci, la cinquième.


Une situation sanitaire « préoccupante » à Strasbourg et dans le Bas-Rhin

Ce jeudi 23 décembre, la préfecture du Bas-Rhin, avec l’ARS Grand Est, publiait un communiqué de presse mettant en avant la situation sanitaire « préoccupante » de Strasbourg et du département. En cause ? Premièrement, la circulation du virus, qui reste extrêmement élevée. En effet, le taux d’incidence à Strasbourg sur la semaine du 13 au 19 décembre s’élève à 682,6 cas pour 100 000 habitants. Grosso modo, cela représente 1 800 Strasbourgeoises et Strasbourgeois. Sept jours auparavant, il atteignait 701 cas positifs pour 100 000 habitants. Pour le Bas-Rhin, le courbe demeure la même. Sur la semaine du 13 au 19 décembre, le taux d’incidence atteint en effet les 644,5 cas positifs pour 100 000 habitants, contre 671,9 sept jours auparavant.

Ces chiffres semblent reculer, ce qui présagerait une bonne nouvelle du côté de l’épidémie à Strasbourg et dans le Bas-Rhin. Sauf que, pour le moment, le variant Omicron reste très minoritaire en Alsace. En effet, selon le communiqué de presse de la préfecture du Bas-Rhin, celui-ci représenterait seulement encore 10 % des résultats des tests PCR. Et sachant qu’il est bien plus contagieux que son compère Delta, cela présume un rebond des contaminations pour le mois de janvier. Enfin, cette haute circulation du virus implique un système de santé sous pression, et qui doit décommander des opérations pour faire de la place aux patients covid. Dans le Bas-Rhin, 317 personnes se trouvaient ainsi hospitalisées pour cause de covid au 22 décembre, dont 94 personnes en réanimation.

© Nicolas Kaspar/Pokaa


La nécessité de la dose de rappel

Dans cette nouvelle course contre la montre, le gouvernement continue de jouer la seule carte dont il dispose : la vaccination. On en parlait déjà lorsque l’on s’inquiétait d’une quatrième vague, et force est de constater que rien n’a changé. Dès lors, le gouvernement pousse la vaccination et la dose de rappel, allant même jusqu’à vouloir faire passer un projet de loi pour transformer le pass sanitaire en pass vaccinal. Précisant que « cinq adultes sur dix sont éligibles au rappel vaccinal », la préfecture du Bas-Rhin demande alors à obtenir rapidement sa dose de rappel, surtout pour les personnes à risques. Pour cela, elle remet en avant les 240 000 créneaux de rendez-vous, disponibles jusqu’au 30 janvier dans les centres de vaccination. Ces derniers reprennent en effet du service, que ce soit à la Bourse ou à l’Hôtel du Département.

Selon la préfecture, pour l’instant dans le Bas-Rhin : « 4 adultes vaccinés sur 10 ont bénéficié d’un rappel vaccinal ». Qui ajoute : « En effet, les données actuelles montrent que le schéma vaccinal complet une ou deux doses est beaucoup moins efficace pour protéger des formes graves liées à une infection par le variant Omicron […]. Un rappel vaccinal par un vaccin ARNm Pfizer ou Moderna suffit pour retrouver une couverture vaccinale à 95 % contre les formes graves ». Une affirmation validée par l’Institut Pasteur.

© Mathilde Piaud pour Pokaa


Des mesures prises prochainement en France ?

Malgré la stratégie axée sur la vaccination, face à la dégradation de la situation sanitaire, le gouvernement semble commencer à envisager d’autres mesures. Le conseil scientifique appelait par exemple récemment à des mesures de restriction le soir de Nouvel An. Un appel auquel Olivier Véran avait alors répondu, le 18 décembre dernier pour le média Brut : « Nous voulons pousser la vaccination et nous appuyer vraiment sur cet outil majeur ». Écartant dès lors les possibilités de restrictions.

Néanmoins, le ton commence à changer. En effet, Gabriel Attal a déclaré ce 22 décembre que le gouvernement allait « réévaluer » la situation sanitaire. La date ? Lundi 27 décembre. Il faut dire que, le même jour, Olivier Véran déclarait que le nombre de contaminations devrait dépasser les 100 000 cas par jour en France d’ici à la fin décembre, du fait de la très forte contagiosité d’Omicron. Ainsi, selon Europe 1, le gouvernement n’exclut désormais plus le retour au couvre-feu. Avec le confinement aux Pays-Bas, le port du masque en extérieur en Espagne et en Grèce, ainsi que la fermeture des cinémas en Belgique, toute l’Europe prend désormais des décisions pour tenter d’endiguer une nouvelle vague. Pour la France, il faudra sans doute attendre l’examen du projet de loi sur le pass vaccinal. Ou alors une conférence de presse.

La situation sanitaire se dégrade partout en France, et Strasbourg ne fait pas exception. Alors que les fêtes de fin d’année commencent bientôt, le covid gagne pour l’instant sa course de vitesse avec la dose de rappel. À ce sujet néanmoins, et parce que l’on a l’impression que cela n’en finira jamais, voici les mots de Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, au cours d’un point de presse à Genève : « Des programmes de rappel sans discernement ont toutes les chances de prolonger la pandémie, plutôt que d’y mettre fin, en détournant les doses disponibles vers les pays qui ont déjà des taux de vaccination élevés, offrant ainsi au virus plus de possibilités de se répandre et de muter. » Peut-être faudrait-il penser à faire les choses différemment.

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