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« Février sans supermarché » : des Strasbourgeois relèvent le défi

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Donner la priorité aux petits commerçants en délaissant les supermarchés. C’est l’objectif du défi « février sans supermarché », né en Suisse il y a quatre ans et relayé principalement sur les réseaux sociaux. À Strasbourg, ils sont quelques uns à s’être lancés.

Ne pas mettre les pieds dans un supermarché pendant tout le mois de février. L’idée nous vient de nos voisins suisses. L’histoire raconte que quelques utilisateurs d’un groupe Facebook dédié à la consommation durable dans le canton de Neuchâtel auraient fait naître cette drôle de proposition en 2017. Rapidement, l’organisation En Vert et Contre Tout a alors tenté d’étendre ce défi à toute la Suisse normande, grâce à des groupes cantonaux administrés par des bénévoles. L’année suivante le défi traverse la frontière et se diffuse en France, toujours grâce au réseau social. L’année dernière, la Belgique, le Québec ou encore l’Espagne et la Turquie se sont laissés tenter.

Le but du défi : « encourager les commerces indépendants, redécouvrir les épiceries de quartier, soutenir les petits producteurs, favoriser la vente en vrac et le commerce local, repeupler les marchés ou encore réapprendre à n’acheter que l’essentiel… », détaillent les instigateurs. Et d’ajouter « : « Ce défi est également l’opportunité de faire savoir aux grandes surfaces que nous ne sommes pas d’accord avec le sur-emballage, le kilomètre alimentaire qui explose les scores, l’exploitation des personnes ou encore les politiques de prix qui écrasent les petits producteurs et tuent le commerce de proximité. »


Sauter le pas

Le défi repose sur des groupes Facebook régionaux. Strasbourg aussi a le sien. 400 personnes y sont inscrites, mais le groupe fait preuve de peu de dynamisme. Peu de publications, peu d’échanges…

Pourtant certains Strasbourgeois se sont lancés dans l’aventure. Parmi eux, il y a Édith, une Bas-Rhinoise de 37 ans. Voilà plusieurs mois que cette mère de deux enfants tente de changer son mode de vie. « Avant je consommais du discount dans les grandes surfaces. J’utilisais des produits chimiques pour mes cosmétiques et produits ménager », témoigne-t-elle. Depuis un an et demi, Édith a revu ses habitudes en privilégiant des cosmétiques naturels et faits maison, en favorisant l’occasion et en consommant en partie chez des producteurs locaux. Le défi « février sans supermarché » est alors une étape supplémentaire dans sa nouvelle démarche. « Les défis changent ma vie », affirme-t-elle.

Pauline, 28 ans, a elle aussi découvert le défi sur les réseaux sociaux. Et pour elle non plus, ce défi ce n’est pas un bouleversement total. « On a plutôt un objectif zéro déchet. Avant on vivait à Lille et on avait presque plus de déchet. En arrivant à Strasbourg on a plutôt fait le choix de privilégier le local ». Malgré tout, cette chargée de projet en économie sociale et solidaire, le reconnaît : « On allait quand même beaucoup au Carrefour City en bas de chez nous. Pour se dépanner quand il manquait des choses, mais aussi pour acheter de la bière et du papier toilette. » Alors ce défi c’est l’occasion pour Pauline et son conjoint de franchir le pas : « Il ne nous manquait pas grand chose. On était sûrs de pouvoir le faire ».


De nouvelles habitudes

Prochaine étape désormais, poursuivre sur cette lancée et intégrer ces nouvelles habitudes. « L’idée étant d’essayer de nouvelles habitudes de consommation en février et de les adopter durablement toute l’année. », reconnaissent les instigateurs. Pour Pauline c’est l’objectif : « C’est un pli à prendre ».

Les instigateurs le savent, le défi a pu être rendu plus difficile par la crise sanitaire. « Les contraintes sont particulièrement nombreuses et entre les mesures sanitaires, le budget restreint et surtout la charge mentale alourdie par ces derniers mois, notre opération peut sembler inappropriée. », reconnaissent-ils sur leur site. Pourtant Pauline y trouve elle un autre avantage. « On a le temps. J’espère qu’on y arrivera quand les bars rouvriront et qu’on pourra partir se promener le week-end », avance-t-elle.

>> A lire ou relire : 5 recettes faciles pour fabriquer soi-même ses produits de beauté pendant le confinement ou Écolo et économique : 4 recettes pour fabriquer soi-même ses produits ménagers

© Mathilde Piaud pour Pokaa



Concrètement, on fait comment ?

Alors on va où pour faire ses courses si on abandonne les supermarchés ? Eh bien les solutions ne manquent pas ! D’abord il y a les marchés, mais aussi les producteurs qui vendent directement leur produits. Les habitués d’une vie sans supermarché nous ont aussi parlé de Coopalim, un supermarché certes mais coopératif et participatif. Il est aussi possible de se tourner vers les épiciers et les boutiques indépendantes (on t’en présente plein ici!) et pourquoi pas celles qui privilégient le zéro déchet ou la production locale. « Sur le papier on pourrait penser qu’on passe notre vie dans 1000 boutiques différentes mais ce n’est pas vrai », affirme Pauline. Et selon elle, la qualité des produits dans ces boutiques alternatives est l’un des meilleurs arguments.

© Bastien Bietronave

Le tout c’est d’y aller à son rythme, sans se mettre la pression. « Il ne faut pas pousser à l’extrême, tempère Pauline. Si demain je dois aller dans un supermarché j’irai. » Le tout c’est d’être en phase avec ses choix. « Vous n’êtes pas obligé d’appliquer un boycott total! Le nom du groupe est inspiré de défis individuels lancés par des journalistes… mais appeler le défi « Février en favorisant les commerces indépendants et en soutenant les petites fermes » c’était trop long. L’essentiel est de soutenir le circuit court au mieux de ses possibilités et de son lieu d’habitation. C’est une petite contribution, mais si on est beaucoup à le faire, ça fait son effet! », rassurent les instigateurs sur leur site.

Édith, elle, est confiante. « Je suis sereine. Mes enfants ont du mal à comprendre et accepter mais ça viendra. Avec ma famille, nous allons progresser dans la démarche ».

© En Vert Et Contre Tout

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