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Bâle : on a quitté la grisaille strasbourgeoise pour passer une journée outre-Rhin

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Depuis plusieurs mois, à chaque saison, on vous emmène en Suisse pour découvrir les meilleurs spots de Bâle et vous faire sentir l’ambiance de la ville. Après avoir profité du soleil au bord de l’eau au printemps et avoir piqué une tête dans le Rhin cet été, nous sommes de retour dans cette petite métropole pour vous donner envie d’y passer une journée d’automne.

Avec ses 40 musées, la beauté du Rhin qui la traverse et ses rues qui se remplissent grâce à des événements omniprésents, Bâle a de nombreuses choses à montrer à ceux qui s’y aventurent.

Accessible à une heure et dix minutes de train depuis Strasbourg, c’est l’une des destinations préférée des flâneurs, des amoureux d’arts, d’architecture ou de design. Mais ce n’est pas que ça. 

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Bâle, si on prend le temps, c’est surtout une ville qui se dévoile en douceur et qui aime donner tort à ceux qui la croient austère. Pour le comprendre, il n’y a qu’à y pointer son nez lors du carnaval, lors de son festival de jazz ou lorsque la ville entière se jette dans le Rhin.

On s’y est rendu pour découvrir la Fondation Beyeler, le Musée Tinguely et le début du Herbsmesse, une gigantesque fête foraine qui ferait passer notre foire Saint-Jean pour un goûter d’enfant. On vous raconte notre journée et bien sûr, on vous file tous nos bons plans.

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© Bastien Pietronave/Pokaa

La Fondation Beyeler, entre art, nature et architecture

La fondation Beyeler, qui fête en ce moment ses 25 ans, est un temple de l’art moderne et contemporain. C’est l’un des plus importants musées de la ville de Bâle et l’un des plus visités.

Accessible très facilement en tram (qui s’arrête devant la fondation), il est également ouvert 365 jours par an, et sa visite vaut le détour non seulement pour ses collections, mais aussi pour son architecture, une prouesse de technicité et d’ingénierie.

Lorenzo Piano, l’architecte du lieu, a voulu fondre le bâtiment dans la nature environnante, et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette dernière est omniprésente. Le résultat : c’est un bâtiment à la fois spectaculaire et sobre, en harmonie avec les éléments qui l’entourent.

Cette fondation fut imaginée par Hernst et Hidly Beyeler, deux collectionneurs et amoureux d’art qui ont rassemblé en quelques décennies des centaines d’œuvres majeures après avoir côtoyé les plus grands peintres du 20e siècle.

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© Bastien Pietronave/Pokaa

N’ayant pas d’enfant, ils ont imaginé cette fondation pour montrer leurs œuvres au public et accueillir des expositions d’artistes du monde entier. Depuis 1997, date de son inauguration, les visiteurs se succèdent et les artistes les plus talentueux y exposent. Leur pari de continuer de mettre l’art en lumière est à priori réussi.

La collection du couple Ernst, composée d’œuvre majeures de Cézanne, Matisse, Warhol, de Degas, de Kandinsky, de Picasso, de Paul Klee, de Jacometti, de Louise Bourgeois ou encore d’inestimables toiles de Monet, côtoient désormais des artistes de tous les horizons.

En ce moment, pour ses 25 ans (et jusqu’au 8 janvier prochain), la fondation accueille Duane Hanson (1925-1996), un artiste plasticien qui a réalisé des sculptures hyperréalistes dispersées dans chacune des salles du musée.

En croisant leur chemin, ces personnages quasi-vivants se confondent avec la foule de curieux qui les entoure, et le résultat est complètement déconcertant. Pendant quelques secondes, on ne sait plus qui est réel et ce qui ne l’est pas, surtout quand les gardiens du musée (bien réels) sont figés un peu trop longtemps dans leur posture.

 

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© Bastien Pietronave/Pokaa

Ces personnages décrivent des scènes et des mouvements du quotidien, et posent un regard critique sur la société de l’époque, principalement les années 70 et 80.

Aussi, selon la volonté des commissaires de l’exposition, chaque personnage se marie avec l’une ou l’autre des œuvres qui l’entoure, à l’image de cet homme, une cannette à la main, qui semble tondre un tableau de Monet.

C’est à la fois dérangeant d’hyperréalisme et complètement loufoque, on adore.

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© Bastien Pietronave/Pokaa

A la fin du parcours, après avoir admiré le génie de Klee, Matisse ou de Henri Rousseau, on fait face à une immense salle intrigante qui est en réalité une oeuvre de Doris Salcedo intitulée « Palimpest ».

Sur le sol, des noms apparaissent et disparaissent : ils sont en réalité composés de lettres d’eau que le bitume absorbe puis fait réapparaître minute après minute, continuellement. Ces noms, ce sont ceux de certains des migrants qui ont péri en traversant la Méditerranée. On dit que la terre pleure leur disparition.

Cette œuvre, si on peut l’appeler ainsi, nous a laissé sans voix et remplis d’un sentiment de profonde humilité. C’est avec beaucoup d’images en tête et de sentiments partagés, que nous quittons la fondation Beyeler, une vraie claque à tout point de vue.

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© Bastien Pietronave/Pokaa

UFER 7, un petit restaurant avec vue sur le Rhin

Après cette matinée riche en émotions, qui nous a laissé des souvenirs impérissables, on se dirige vers UFER 7, un restaurant situé au bord du Rhin, au centre de Bâle, aux pieds du Mittlere Brücke (le pont central de la ville).

L’Ufer 7, c’est un lieu simple au style à la fois moderne et rétro, élégant et sobre. La cuisine elle aussi est à l’image du lieu : simple et maîtrisée, sans accro et sans grande prise de risque en ce qui concerne les plats principaux.

Le menu est basé sur des entrées à partager et sur des plats de brasserie de type bistronomie. Les entrées sont créatives, savoureuses et très bien présentées, elles donnent vraiment envie !

La bière y est brassée sur place, l’accueil et le service sont au top niveau et la vue est agréable. On y passe un très bon moment, même si on aurait aimé avoir plus de folie dans les plats. Mais la simplicité est le maître-mot de ce lieu, il fait partie de sa philosophie (ce n’est pas moi qui le dis), alors ça colle !

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© Bastien Pietronave/Pokaa

Le Musée Tinguely, un bijou de mécanique et de douce folie

Tinguely, c’est le nom de ce musée consacré à Jean Tinguely, un artiste plasticien Suisse née en 1925 à Fribourg et mort en 1991 à Berne.

Situé littéralement au bord du Rhin, et protégé au titre des biens culturels suisses d’importance Nationale, il est l’un des musées les plus populaires du pays.

Inauguré en 1996, on y retrouve des collections permanentes qui présentent une sélection de ce que l’on peut appeler des machines-sculptures, des œuvres cinétiques créées par Tinguely lui-même, mais aussi des dessins, des croquis, et des plans de ses machines monumentales ou parfois plus petites.

Ces machines, appelées les « Méta Matics », entrent en mouvement lorsque le public les actionne grâce à un bouton situé devant elles. Elles s’animent, tournoient, jouent de la musique, dessinent, roulent, l’importance est l’esthétique, mais surtout le mouvement. On peut même grimper sur l’une d’entre elles lorsque ses éléments tournoient.

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© Bastien Pietronave/Pokaa

À travers les couloirs du musée, grâce à d’innombrables petites œuvres, des vidéos, des croquis ou des témoignages de l’artiste, on comprend le processus de création de ses œuvres et de celles de ses compagnons et amis artistes de l’époque.

Interactif, sonore, digital, contemplatif, c’est un musée qui met tous les sens en mouvement, et ce dans chacune des expositions, qu’elle soit permanente ou non.

En ce moment, et jusqu’au 8 janvier 2023, on retrouve l’exposition Territories of Waste qui présente toute une réflexion de fond sur les déchets, les résidus et les rébus de notre civilisation.

On y voit les conséquences globales et écologiques de notre consommation à travers 25 propositions d’artistes différents. Grâce à des vidéos, des sculptures, des accumulations, et bien sur des déchets, qui échappent parfois à notre regard, on constate l’empileur des dégâts et l’on comprend que nous sommes les responsables.

Le but de l’exposition n’est pas seulement de constater les dégâts de nos actions et celles des industriels, mais c’est aussi d’ouvrir des pistes de réflexion sur le vivant, le laid, le toxique, et les liens qu’ils tissent durablement dans notre monde actuel. Un peu complexe, parfois, l’exposition est à observer avec attention dans ses détails, il faut prendre le temps de comprendre et d’analyser au-delà de ce que l’on a devant les yeux.

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© Bastien Pietronave/Pokaa

Une fête Foraine gigantesque et historique partout dans la ville

Peu de gens le savent, mais à Bâle, la fête foraine, c’est du sérieux, et une tradition depuis plus de 550 ans (ce qui en fait la plus ancienne foire de Suisse).

Son histoire, elle remonterait à l’année 1449. À cette époque, la ville était en crise, et pour relancer l’économie, les pouvoirs de l’époque auraient eu l’idée d’organiser une grande foire à intervalle régulier.

Mais il fallait l’autorisation de l’empereur pour organiser une telle manifestation. En ces temps-là, le pape Pie II aurait alors adressé une lettre de recommandation à l’empereur allemand Frédéric III pour le pousser à accepter de la mettre en place.

Pendant des années, rien ne passe, la lettre se serait perdue en chemin. Et plusieurs années plus tard, le 11 juillet 1471, la ville de Bâle reçut finalement le document officiel frappé du sceau de l’empereur. Il lui « octroyait le privilège d’organiser la foire pour l’éternité ». Et depuis, le manège continue de tourner !

Au fil des années, les attractions telles que le labyrinthe ou le train fantôme ont cédé leur place à des bijoux de technologie comme la tour de chute libre. La grande roue, sur la Münsterplatz, a elle aussi évolué en passant de 20 mètres de haut dans les années 1970 à pas moins de 60 mètres aujourd’hui.

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© Bastien Pietronave/Pokaa

Désormais, partout dans la ville, sur 7 places différentes, des manèges, des stands et de gigantesques attractions plus folles les unes que les autres sont proposées aux visiteurs. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne font pas les choses à moitié.

Grande roue sur les hauteurs de la ville pour profiter du point de vue, immenses loopings et sensations fortes du côté de Kaserne, montagnes russes, balançoires suspendues, mais aussi pêche au canard pour les plus petits, il y a l’embarras du choix, pour toute la famille, et le public répond présent !

Mais si les attractions les plus impressionnantes sont de sortie, la foire est aussi un rendez-vous des fans de street-food, de friandises et autres joyeusetés sucrées.

Sur notre chemin, on a croisé des dizaines de stands de hot dogs, de sandwichs aux miles variantes, de cacahuètes grillées, le fameux « Chäsbänge », une baguette fourrée au fromage à fondu : il y en a pour tous les goûts et la diversité est incroyable, c’est donc aussi la fête de la food !

Cette grande fête populaire, avec sa musique qui se diffuse un peu partout, ses néons qui scintillent dans la nuit et son énergie, rassemble tous les bâlois au milieu de la ville, parfois aux pieds des Gratte-ciel, et on sent que pour les habitants c’est une fête importante à ne pas manquer. Toutes les infos et horaires sont à retrouver par ici.

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© Bastien Pietronave/Pokaa
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© Bastien Pietronave/Pokaa
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© Bastien Pietronave/Pokaa

Article soutenu mais non relu par l'Office de Tourisme de Bâle

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