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Rencontre avec Dark-fela, fondateur des célèbres « Bugz Night »

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Entre 2008 et 2016, c’est des milliers de personnes qui ont dansé et vibré au rythme des soirées “Bugz night”, dans une petite salle de la Route des Romains jusqu’à la grande salle du Zenith de Strasbourg.

A l’origine de ces soirées comme on en voit plus, Xavier aka Dark-Fela, un amoureux de la musique électronique, activiste du milieu depuis 20 ans. S’appuyant sur un réseau aux petits oignons, faisant preuve d’assurance et d’ambitions intelligemment mesurées, Xavier a su se faire sa place parmi les “grands” de la scène électronique strasbourgeoise. Pour connaitre cette partie de son histoire, et comprendre l’ascension, puis la disparition de ces célèbres soirées, nous sommes allé rencontrer celui à quoi nous les devons.



Salut Xavier, pour ceux qui ignorent qui tu es, peux tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Xavier j’ai bientôt 42 ans et je suis né à Cayenne en Guyane Française. Je suis arrivé ici avec ma famille à l’âge de 6 ans parce que mon frère voulait faire des études de journalisme. Puis tout le monde est reparti, et moi je suis resté ! J’ai fait toute ma scolarité ici, en horaires aménagés musique, de la primaire jusqu’en 4ème. Je faisais du piano, du solfège et de la chorale. Ensuite j’ai suivi un cursus classique, jusqu’à un bac S dont je n’ai rien fait. En 99, au retour de mes vacances en Inde, je suis resté un peu à Paris et j’ai commencé à bosser dans les bars. Déjà là, on me laissait mettre ce que j’écoutais comme musique. Je ne m’en rendais pas compte mais ça allait déjà définir un peu la suite de ma vie. 

A quel moment tu as mis un premier pied dans le monde de la nuit ? 

Je suis rentré sur Strasbourg en 2000 ou 2001 je ne me souviens plus exactement. J’avais un pote qui revenait d’Angleterre et qui avait rapporté l’album de Roni Size, ça a été un électrochoc, c’était la première fois de ma vie que j’entendais de la drum and bass. A ce moment là, j’écoutais énormément de choses, mais je ne voulais pas choisir de genre, je restais assez généraliste. Et en écoutant ça je me suis dit « mais il faut que plus de monde entende cette zik ! ». Alors oui c’est un peu présomptueux et arbitraire de penser ça, mais c’est clairement ce que je j’ai pensé. Par la suite, on a offert une platine à mon pote qui voulait mixer, moi je ne faisais toujours rien de mes journées, donc j’allais le voir. On commençait à s’entrainer à mixer dans une cuisine, et puis voilà, petit à petit on a commencé à se dire, « faisons des soirées ». 

C’était quoi le climat noctambule à cette époque, il se passait quoi ? 

Alors, pour ce que j’en connaissais – c’est important de le préciser – de mon point de vue, pas grand chose ! C’était le début des Clubing à la Laiterie, il  y avait quelques petits collectifs ou groupes de potes, mais c’était vraiment les prémices.

Comment ça a commencé vos premières organisations de soirées ? 

En 2001, je traînais beaucoup aux Catacombes, aujourd’hui le Korrigan. A force de fréquenter l’endroit ,j’y ai fait de belles rencontres qui m’ont permis d’organiser mes premières soirées. Comme on sortait régulièrement en Allemagne, on s’est rendu compte là-bas de l’impact d’un MC qui pose sur de la Drum N’bass, le groove que cela apportait. C’est pourquoi on a cherché rapidement à en avoir un pour nos soirées, on a monté une équipe avec des DJ et des MC, et on a commencé à faire des “clubbing” à la Laiterie. Dés les premières ça a trés bien marché et on a fait des de jolis scores

Soirée Bugz Night

C’est là qu’apparait l’idée de la première Bugznight ? 

C’est arrivé un peu par hasard. Un pote m’a proposé un peu sur un coup de tête d’organiser des soirées, et un dénommé Julien Voarick avait une salle Route des Romains à Koenigshoffen. Grâce à son aide, notamment d’un point de vue technique, on a pu réaliser les premières Bugz Night. D’ailleurs pour la petite histoire, c’est mon compère de l’époque, Pierrick Beauvais qui avait trouvé le nom: « bugz night ». Il s’est ensuite écoulé une année et demi pour que je puisse trouver le plan du Zenith . C’est Sylvain Boudrit, alors régisseur là-bas qui nous a énormément aidé à investir les lieux. La belle histoire pouvait commencer avec des grands noms tel que Marc Houle, Boris Brejcha, Shed, Marc Broom ou encore Ryan Crosson……..et on a fini en avril 2016 avec Magda pour la dernière. En tout le zénith aura accueilli 16 Bugz Night.

C’est toi qui t’occupais des booking aussi ? 

Non, ça c’était essentiellement Yannick aka Mister Natasha, c’est sa spécialité, il fait ça depuis 15 ans pour différents types de soirées, et il le fait très bien. C’était vraiment l’association de nos compétences qui ont fait que les Bugznight puissent exister. 

C’était un choix de ta part d’arrêter ? 

Ah non pas du tout ! Il faut bien comprendre une chose, c’est que tout ça coûte abominablement cher, pour faire quelque chose qui ait un peu du gueule et qui soit correct. Même avec un réseau, tu peux faire ce que tu veux, c’est un budget de malade. Entre la première et la 16ème Bugznight, le prix de la location de la salle à doublé ! Par ailleurs, sur la fin, le Zenith ne voulait plus nous mettre leur licence IV à disposition, qu’il nous avait attribuée pour l’espace VIP et qu’ils ont voulu  retirer pour la grande salle. Et puis de toute manière, je ne conçois pas une soirée électro sans alcools forts. Du coup on a choisi d’arrêter, on a fait une édition à Illkirch, une au Stride Park, mais ça ne nous convient pas à 100 %, alors on reste en stand by pour le moment. 

Tu penses quoi de la scène locale actuelle ? Il y a des projets que tu suis de près ou de loin ?

Un petit peu oui, je suis ce que font Motion, Cymatique et tous les plus jeunes, j’ai un regard dessus. Le Kalt aussi, j’y suis allé, j’ai trouvé l’orientation un peu soutenue au début mais il commence à s’ouvrir, c’est bien. Après, il faut faire attention, on est à Strasbourg, on ne refera pas un Berlin, il faut rester cool et répondre aux attentes du public. `

Tu as des dates prochainement ? Des projets pour la suite ?  

Yes, fête de la musique avec Javier (contretemps) et Legba (Longevity) au Café Bâle. Et niveau projets, je me concentre sur ma femme et mon enfant  pour l’instant, mais restez connectés, il va se passer des choses !

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