2023 a débuté depuis plus d’une semaine maintenant, et cette nouvelle année amène avec elle une myriade de travaux et de nouveautés qui vont faire bouger Strasbourg. L’occasion de faire le point sur ces grands projets, qui vont rythmer notre quotidien dans les années à venir.
Cette année encore, Strasbourg restera Stras-bouge. Une ville où les ambitions ne manquent pas, où les constructions ne ralentissent pas et où le dynamisme ne s’éteint pas.
Mobilités, culture, sport ou encore végétalisation : les travaux qui commencent ou continuent en 2023 préfigurent des changements qui vont transformer la ville dans les années à venir.
Se déplacer autrement à Strasbourg : les projets mobilité
Le Ring vélo : des vélos autour de la Grande-Île et un centre-ville pour les piétons
La circulation à Strasbourg va pas mal changer au cours des prochaines années. Première pierre à l’édifice : le Ring Vélo, ou le réaménagement ambitieux de l’intérieur de la Grande-Île qui va réduire la place de la voiture. Au programme : près de 4km de piste cyclable, sur la chaussée plutôt que sur les trottoirs, le long des quais intérieurs qui contournent l’ellipse insulaire, qui relient les Ponts-Couverts au Pont Saint-Guillaume à travers l’Hôpital civil et le quartier de la Krutenau. 500 nouveaux arceaux apparaîtront également le long du parcours.
Les travaux débuteront à l’été 2023 : dès le prochain marché de Noël, les bus circuleront sur les nouveaux itinéraires, les quais extérieurs, permettant aux travaux des quais intérieurs de débuter courant 2024. La fin des travaux est prévue pour 2026, pour 7 millions d’euros de budget.
La place du Temple-Neuf devient définitivement piétonne
En 2023, encore moins de voitures dans le centre-ville strasbourgeois. La place du Temple-Neuf, rendue piétonne de manière éphémère l’été dernier, passe en effet définitivement du côté piéton de la force. Un choix arrêté dès 2021 selon la municipalité strasbourgeoise, ce qui ne l’a pas empêchée d’entretenir un certain flou quant à sa réalisation, comme on vous l’expliquait ici.
Quoiqu’il en soit, 35 places de parking disparaissent, remplacées par 12 places en stationnement éphémère. Les travaux définitifs doivent débuter début janvier sur la place, pour une finalisation estimée à 2024, si tout va bien.
Le prolongement de la ligne G, de la gare aux secteurs Danube, Bourse et Esplanade
Depuis quelques mois, les Strasbourgeois(es) n’ont pas manqué de voir des travaux près de la place de l’Étoile ou sur le boulevard de Lyon. Ces travaux, c’est le début du prolongement de la ligne de bus G, qui desservira ainsi l’ensemble du secteur Laiterie, Danube et Esplanade, grâce à 12 nouvelles stations, dont 4 permettant une correspondance directe avec le tram (Porte Blanche, Laiterie, Étoile Bourse et Winston Churchill).
Ce prolongement permettra aux Strasbourgeois(es) d’accéder directement depuis la gare à plusieurs services publics locaux, comme la CAF, la police, l’Hôpital civil ou le lycée Pasteur pour les élèves qui viendraient à Strasbourg par car ou train. Les travaux de voirie commencent en 2023, pour une mise en service promise pour la fin de l’année. Budget total ? 14,7 millions d’euros, dont 4,5 millions d’euros alloués pour l’achat de 10 nouveaux bus.
L’aéroport de Strasbourg-Entzheim refait sa piste d’atterrissage
Malgré la crise que traverse le secteur de l’aérien, l’aéroport de Strasbourg-Entzheim ne sera pas laissé sur le tarmac par l’Eurométropole. L’ensemble des actionnaires de l’aéroport a annoncé 50 millions d’investissement, qui serviront à rénover les, désormais vieilles, chaussées aéronautiques, pistes ou encore taxiways. Pour ces travaux, l’aéroport fermera d’ailleurs ses portes du 14 mars au 14 avril.
Enfin, près de 12,5 millions d’euros seront directement injectés dans la rénovation du pavillon d’honneur. Ce dernier permettra un accueil des diplomates et des délégations officielles plus en phase avec le statut de capitale européenne de Strasbourg.
Immeubles et constructions : les quartiers strasbourgeois en pleine transformation
Le grand projet des Deux-Rives
Écrin de l’ancienne mandature, étalé sur quatre quartiers, le projet est désormais dans les mains de la nouvelle municipalité, qui assume de prendre son temps pour ce laboratoire d’idées et d’expérimentations. Pour le dire autrement, avec ce projet, on pourrait contempler le Strasbourg du futur.
Strasbourg du futur : à quoi ressembleront les Deux-Rives en 2030 ?
L’accent est ainsi mis sur les logements abordables et les services de proximité, avec pas moins de 130 000m² qui y seront dédiés. On peut citer la future salle polyvalente pour les quartiers Port du Rhin/Coop, qui ouvrira en 2023 ses portes dans le bâtiment de la Cave à Vins. On peut également mentionner des espaces sportifs en extérieur, qui manquent encore à Strasbourg, ou encore un « tiers-lieu social et culturel », avec une médiathèque, des espaces pour les pratiques artistiques et un guichet unique de services publics.
Par ailleurs, à l’échelle des différents quartiers, un parc de près de 6 hectares devrait arriver en 2023 au sein du quartier Coop. Dans le même temps, une promenade de 60m de large et 500m de long, située entre les logements du quartier Rives & Port du Rhin et le fleuve devrait voir le jour.
Le projet Nextmed : 27 000m2 pour l’innovation médicale à Strasbourg
Strasbourg est une terre d’innovation médicale. Et l’année 2023 ne va pas changer ça. En plein cœur de l’Hôpital civil, le projet Nextmed continue de se développer, jusqu’à l’horizon 2028, où 27 000 m² seront prêts à accueillir des entreprises du milieu de la santé, dans des domaines allant de la chirurgie mini-invasive aux implants, en passant par la robotique médicale ou l’e-santé.
Pour cette année 2023, la grande nouveauté réside dans la livraison définitive de tout le bâtiment spécialisé ORL, livré au 1er semestre. Par la suite, les travaux continueront cette année, pour construire de nombreux bâtiments neufs, qui auront pour but de cimenter encore davantage la place forte qu’occupe Strasbourg dans le domaine de l’innovation médicale.
La transformation de la Plaine des Bouchers pour accueillir la Foire Saint-Jean
Peu attractive, la zone de la Plaine des Bouchers commence tout doucement à s’animer. Une nouvelle salle d’escalade flambant neuve, un nouveau théâtre et temple de l’humour… Il y a de quoi faire. Et ce n’est pas près de s’arrêter, puisqu’une esplanade festive multi-usage de 7 hectares va bientôt débarquer dans le quartier, à la place de la fourrière, qui sera elle déplacée à l’Elsau.
Sa principale fonction ? Accueillir la Foire Saint-Jean, continuellement déplacée depuis quelques années pour cause de l’agrandissement du Wacken avec les projets Archipel. Mais également accueillir d’autres manifestations et désenclaver un secteur peu desservi par les transports en commun.
Le timing des travaux se révèle très serré, puisque cette esplanade devra être opérationnelle dès 2023 pour accueillir la Foire Saint-Jean. Néanmoins, le projet semble patiner dans la choucroute puisque, depuis le dernier conseil municipal sur le sujet en juin dernier, la mairie n’a pas davantage communiqué sur le sujet. Affaire à suivre.
Le début des travaux d’Archipel 2 au Wacken
Souvent évoqué mais toujours pas finalisé, le quartier Archipel 2 commence enfin à bouger. Le premier projet d’envergure mené par la municipalité écologiste débute en effet ses travaux en ce début d’année 2023, selon le site de la Ville.
Au programme : moins de bureaux, mais plus de 300 logements, une halle gourmande, une terrasse pleine terre et cowork café, des parkings silo mutualisés, dans un projet qui intègre la dimension sociale, sportive et environnementale. Le tout, avec plus de verdure un peu partout, en lien avec la ceinture verte.
Strasbourg ville de sport
Le nouveau Rhénus
Intégré dans le développement du quartier Archipel 2, le projet de la SIG Arena semble enfin décoller ses baskets du sol. Le nouveau Rhénus, « Crédit Mutuel Forum » de son petit nom, a longtemps ressemblé à un serpent de mer pour les différentes municipalités strasbourgeoises. À tel point que les travaux de la nouvelle salle de basket de la SIG, qui auraient dû débuter en 2019, n’ont toujours pas commencé. Mais ça devrait être le cas cette année.
Entre temps, le projet a lui évolué sous l’impulsion du nouvel exécutif : 8 500 places, un parvis de plain-pied, digne de recevoir des événements européens et sportifs et une zone végétale de 40m. On peut également mentionner la construction d’une salle annexe pour l’entraînement, adaptée aux dimensions de handball, et une accessibilité PMR. Ouverture prévue ? 2024. Ce qui annonce des travaux qui débuteront en 2023, même si aucune date n’a encore été donnée.
Le début des travaux de la nouvelle Meinau
Alors que le Racing, une fois l’hiver venu, est actuellement dépourvu de toute qualité managériale, directionnelle et footballistique, les travaux de rénovation du stade de la Meinau débuteront en mai 2023. La deuxième maison de nombreuses Strasbourgeoises et de nombreux Strasbourgeois va en effet se payer un gros lifting, pour arriver à 32 000 supporters à l’horizon 2025.
Les travaux préfigureront ainsi quelques changements, notamment avec la tribune Sud qui concentrera le gros des travaux. Désormais sur 5 étages, elle fonctionnera en effet autour d’un atrium central, avec une façade orientée vers l’est de la tribune, ouvrant sur le Rhin Tortu et le nouveau centre d’entraînement du Racing. L’ambiance va encore monter d’un cran ; ce serait juste dommage de l’étrenner en Ligue 2.
Le bowling de l’Orangerie ferme ses portes pour travaux
Cela avait provoqué de nombreuses réactions en décembre dernier, le bowling de l’Orangerie a fermé ses portes le 30 décembre dernier. Pas de panique néanmoins, s’il ferme, c’est bien pour revenir plus beau et chaud qu’avant : toit végétalisé, plus de pistes pour striker… j’en passe et des meilleures.
Les travaux devraient débuter dès le printemps 2023, avec l’objectif d’une livraison du bâtiment neuf et d’un début d’exploitation commerciale au plus tard dans le courant du 2ème semestre 2024. Coût total ? 10M €, dont 6M € pour les travaux en eux-mêmes et 4M € pour les équipements et la décoration des lieux abritant le bowling et le restaurant. Date limite d’entrée en exploitation ? 30 juin 2025.
Strasbourg capitale du vert
La saison 3 du Plan Canopée
Netflix avait Plan Cœur, Strasbourg a son Plan Canopée. Ce vaste plan de végétalisation de la ville a été une nouvelle fois renouvelé cette année par la municipalité. Après une saison 1 de rodage, une saison 2 qui n’avait pas peur d’expérimenter, la saison 3 se repose quelque peu sur ses tilleuls. La plus grande innovation ? 35 arbres qui vont être plantés sur le quai Koch, à côté de Gallia.
Néanmoins, là où le projet est plus intéressant, c’est qu’il est révélateur des ambitions futures de la municipalité quant à la verdure en ville. Le quai Koch fera en effet partie du circuit retenu pour aménager la prochaine magistrale piétonne, qui permettra de relier à pied la Grande-Île et le Parlement européen. Par la suite, la construction d’un deuxième axe cyclable sur le quai Koch est également prévue, en enlevant des places de stationnement. Enfin, un projet de plantation pérenne d’arbres sur la place du Tribunal est dans les cartons. La série est prête à se renouveler.
La végétalisation de 6 nouvelles cours d’école
Dans la lignée du Plan Canopée, la municipalité continue également son travail de végétalisation des cours d’école. Cette année, après le conseil municipal de décembre, 6 écoles supplémentaires verront la vie davantage en vert : l’école élémentaire et maternelle Langevin (Cronenbourg), celle du groupe scolaire Saint-Thomas (Centre-ville), l’école maternelle Marguerite Perey (Cronenbourg), l’école maternelle Sainte Aurélie (Gare), et l’école élémentaire Léonard de Vinci (Elsau).
Un objectif loin de 24 végétalisations annoncées, ce que la Ville justifie en choisissant le qualitatif plutôt que le quantitatif. Pour aller plus loin, la municipalité a également prévu de déminéraliser et végétaliser plusieurs places dans la ville, comme la place Senghor à Hautepierre ou le quai Woerthel, à la manière du quai Koch.
La culture, c'est pas de la confiture
La transformation du zoo de l’Orangerie en parc pédagogique
L’avenir de ce mini-zoo archaïque en plein milieu du parc de l’Orangerie faisait l’objet de nombreux débats dans les arènes politiques strasbourgeoises depuis bien longtemps, mais sans personne ayant le courage de prendre de décisions. Finalement, après de longues années, la municipalité a décidé d’une transformation de la structure. Conséquence : le zoo de l’Orangerie a définitivement fermé ses portes au début du mois d’août.
À la place, la Ville compte en faire en parc animalier pédagogique. Durant l’année à venir, elle programmera ainsi des ateliers autour du bien-être animal, de la découverte de la faune sauvage du parc, des parcours d’empreintes et d’autres choses encore. Le tout, en attendant la publication d’un appel à candidatures qui arrivera cet automne. Début annoncé des futures activités du site ? Fin 2023.
L’ouverture de Kaléidos’COOP, tiers-lieu autour de l’économie sociale et solidaire
En juin 2021, on avait découvert le projet d’un lieu ressource pour expérimenter des choses nouvelles par rapport à l’emploi, entre la France et l’Allemagne. Et désormais, il est tout proche d’ouvrir ses portes. On y trouvera ainsi de l’entrepreneuriat et de l’économie sociale et solidaire (ESS), tout comme un bar et de la petite restauration, qu’on pourra consommer dans le jardin juste à côté.
On peut également citer la vitrine de l’ESS, qui regroupera 11 structures qui occuperont cet espace de vente pour offrir une offre de consommation responsable. Il y aura des assos comme Emmaüs, Envie, le jardin de la Montagne Verte, les jardins de Gaïa pour le thé, Relais Est pour les habits de seconde main et Vélostation pour les ateliers d’auto-réparation de vélo. L’objectif ? Faire une sorte de « Marché Off », dans une dimension pédagogique autour de la consommation responsable et à moindre frais. L’ouverture est imminente, alors restez à l’affût.
La réouverture du Planétarium
Chaque Strasbourgeoise et Strasbourgeois se rappelle sans doute d’un passage au planétarium, durant lequel les yeux s’ouvraient grands comme le ciel étoilé que l’on avait la chance d’observer. En travaux depuis septembre 2020, il devrait à nouveau ouvrir ses portes au printemps 2023. Le projet comprend l’accueil général du Jardin des sciences, la nouvelle salle du planétarium et l’aménagement d’un jardin ouvert au public.
Pour le planétarium en lui-même, il possèdera un dôme-écran de 15 mètres de diamètre, ainsi qu’un simulateur astronomique représentant le ciel vu depuis la Terre. Les Strasbourgeoises et Strasbourgeois pourront ainsi faire l’expérience d’un voyage dans l’univers. Et pourquoi pas décider de devenir les nouveaux/elles Thomas Pesquet, Jessica Meir ou Sophie Adenot.
Le Cosmos, le cinéma municipal, ouvre sa galaxie
Géré par la coopérative Le Troisième Souffle, à laquelle n’importe quel(le) Strasbourgeois(e) peut adhérer depuis le 1er janvier, le Cosmos promet une programmation qui se déclinera en cycles d’une durée de trois à quatre semaines autour de deux axes : le cinéma comme un art et le cinéma comme témoin des enjeux sociétaux. Autre nouveauté, le bar change également de nom, et devient le « Bardu ».
On pourra y trouver de la bière, du vin et de la petite restauration. Les travaux, qui ont débuté en avril, devront redonner une fraîcheur au hall d’entrée et au bar, mais surtout veiller à garantir l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap ainsi qu’une mise en sécurité. Selon toute vraisemblance, le Cosmos devrait accueillir ses premiers explorateurs au printemps 2023.
Rhénus: ce sera un parvis de plain-pied et non de plein-pied (même en creux….)
Bonjour,
Merci de votre oeil attentif 🙂
C’est corrigé !
Bonne journée à vous,
Nicolas Kaspar
Médiatique au Port du Rhin : 300m2 ne méritent pas ce titre. Tout juste une salle de lecture… de toute façon dans ce quartier, on ne croit plus rien des annonces, genre la maison urbaine de santé inaugurée en 2019 et annoncée pour 2024…