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Tram à 268 millions et nouveaux tarifs de stationnement : ce que Strasbourg a décidé hier

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À défaut de neige, la magie de Noël tombe doucement sur le conseil municipal strasbourgeois. Se réunissant pour la dernière fois en 2023, nos élu(e)s s’attablent pour un ultime repas de famille. Est-ce que la chaleur des fêtes résonnera dans les coeurs, ou est-ce que les débats attireront aigreur et rancoeur ? La réponse dans le débrief de près de 12h30 de discussions politiques.

Tel un repas de Noël avec les grands-parents, le programme de l’ordre du jour est généreux en ce lundi 12 décembre : 59 points, dont 14 ont été retenus avec en plus 10 textes additionnels en fin de conseil.

L’occasion pour nos élu(e)s strasbourgeois(es) d’attaquer deux énormes morceaux en entrée et pour le plat principal, avec le tram Nord et le stationnement. Des sujets qui ne manqueront pas d’aiguiser les appétits.

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conseil municipal décembre 2023
© Live conseil municipal du 12 décembre 2023 / Capture d'écran

Le sujet chô : 3h de débat à 268 millions sur le tram Nord

Il y a exactement deux ans, entre un remaniement municipal majeur et un délire sur le « wokisme », le conseil municipal actait le retour du tram avenue des Vosges, plus de 100 ans après son dernier passage. Depuis, de l’eau a coulé sous les rails, le projet a été travaillé puis présenté au grand public avec moult débats et conflits ! 

Il n’est donc pas étonnant, et presque poétique, qu’on reparle du projet en ce dernier conseil municipal de l’année. Nos élu(e)s doivent ainsi donner un avis sur une délibération qui sera votée le 20 décembre prochain à l’Eurométropole, pour continuer comme il se doit le développement du tram Nord.

Les Strasbourgeois(es) averti(e)s s’attendaient donc à des débats acharnés. Et ils/elles n’ont pas été déçu(e)s pendant les plus de 3h de joutes verbales ! 

tram avenue des vosges schéma
Projection de la future avenue des Vosges. © Alfred Peter / Document remis

1er arrêt : pour l'opposition, on « crame la caisse » (ou plutôt le tram)

Du côté de l’opposition, le tram Nord ne s’appelle pas désir. Et pour une raison toute simple : son coût a explosé, passant de 140 à 268 millions. Regrettant « un débat à 22 millions la minute », et se basant sur sa propre contre-proposition, Pierre Jakubowicz (Centristes et Progressistes/Horizons) éructe contre « le tram le plus cher et le plus inutile de l’histoire de Strasbourg », deux ans après l’avoir qualifié de « tram zadiste, juste là à occuper l’espace ». Le tram de la nuance manque vraisemblablement toujours son arrêt.

Dénonçant encore que « l’agenda caché » de la majorité « était la piétonnisation de l’avenue des Vosges et la bunkérisation du nord de notre ville », il est rejoint par Jean-Philippe Vetter (LR) qui n’y va pas avec le dos de la cuillère pour son seul sujet d’expression aujourd’hui, : « Il devient plus en plus dur de contredire ceux qui vous font un procès en incompétence ». L’élu d’opposition critique et accuse également Jeanne Barseghian de « créer des bouchons matin, midi et soir », promettant « l’enfer aux habitants ».

Votre projet de tram est le plus cher de Strasbourg.
Pierre Jakubowicz (Centristes et Progressistes/Horizons)

Comme un réseau de tram bien cadencé, Catherine Trautmann (Faire Ensemble) ne ralentit pas sur la critique sévère de l’exécutif, accusant ce dernier de « reproduire en dégradant un modèle qui a transformé la ville ». Elle dénonce elle aussi un « agenda caché » de la majorité, avant d’asséner : « Le budget explose derrière votre politique obsessionnelle anti-voiture, fruit d’une idéologie venant de caprices que vous nous imposez de manière frénétique ».

Une accusation de « brûler la caisse par caprice », reprise ensuite par Pierre Jakubowicz et Nicolas Matt (Centristes et Progressistes/Renaissance). Le premier dénonce le « projet de tram le plus cher de Strasbourg, mais aussi de l’ensemble des villes de France, y compris Paris », ajoutant : « On a le même coût au kilomètre qu’un TGV en Paca – la région Provence Alpes Côte d’Azur, ndlr – avec un relief accidenté. Nous voilà prêts pour le Guinness book des records ! ». Le second lit dans sa boule de cristal, prédisant : « Vous serez obligé d’augmenter le ticket du tram, le prix des Vélhop pour compenser ».

catherine trautmann
© Live conseil municipal du 12 décembre 2023 / Capture d'écran

2e arrêt : pour la majorité, « le tram c'est la vie »

Côté majorité, on persiste et signe derrière le projet du tram Nord. Sur la question de l’explosion des coûts, on rappelle que l’inflation a fait passer le budget de 140 millions à 161 millions d’euros. Ensuite, en prenant les coûts des réseaux, de l’ingénierie, des mesures d’accompagnement comme le parc de Haguenau, on arrive à un coût de 224 millions d’euros, auquel se rajoutent les 44 millions d’euros de matériel roulant. Et bim! ça fait 268 millions.

En réponse aux critiques de l’opposition, Benjamin Soulet mentionne pour la première fois dans les débats… Les Inconnus, et en particulier le sketch sur les chasseurs : « Un bon tram, c’est un tram qui roule sur des rails, qui dessert des stations ; c’est celui des mandatures précédentes. Un mauvais tram, c’est un tram qui roule sur des rails, qui dessert des stations ; c’est celui de la mandature actuelle ». Avant de conclure : « Nos bases sont solides : grâce au tram Nord, un habitant sur six de l’Eurométropole aura une solution supplémentaire de transport ».

Les surcoûts, quand c’était pour le stade de la Meinau c’était aucun problème. Mais quand il s'agit du droit à la ville, de réduire les inégalités et la pollution, là, ça pose problème !
Syamak Agha Babaei, 1er adjoint

Dans ses arguments, il est secondé par Hülliya Turan (Communistes) qui se félicite de « la réparation de l’injustice majeure pour le quartier des Écrivains », seul QPV pas encore desservi par le tram. Saluant la qualité des débats, Syamak Agha Babaei fustige néanmoins les doubles discours de l’opposition : « Les surcoûts, quand c’était pour le stade de la Meinaupassant de 100 à 160 millions d’euros, ndlrc’était aucun problème. Mais quand il s’agit du droit à la ville, de réduire les inégalités et la pollution, là, ça pose problème ! ». Abdelkarim Ramdane (Écologistes) le rejoint : « La Meinau, projet privé, c’est 60 millions en plus… Nous serions des vilains dilapidateurs d’argent public ? ».

Finalement, Jeanne Barseghian se montre révoltée des attaques de l’opposition : « Je suis admirative de votre capacité à vous déconnecter du réel. Comment peut-on avoir l’outrecuidance de qualifier ce projet d’inutile ? Mais quel mépris des populations entières, des quartiers entiers les plus pauvres de notre agglomération ! Ce projet est une nouvelle façon de considérer les choses, dans une vision de mobilités et de transformation urbaine, pour aller là où personne n’avait jamais osé aller ».

Pour résumer : le tram, « c’est la vie », comme l’exprime lyriquement Marc Hoffsess (Écologistes).

jeanne barseghian
© Live conseil municipal du 12 décembre 2023 / Capture d'écran

3e arrêt : on reste sur nos positions, et vice et versa

Finalement, que retenir de ces presque 3h30 de débat ? Déjà que nos élu(e)s sont clairement doué(e)s pour trouver de nouvelles façons de parler d’un sujet qu’ils ont l’air d’avoir usé jusqu’à la corde. Le projet du tram Nord ne plaît pas aux oppositions, qui continuent d’utiliser des mêmes arguments pour critiquer la majorité.

Celle-ci continue également d’expliquer ses intentions, répétant que tout est maîtrisé financièrement et recyclant les arguments d’amélioration de qualité de vie pour les habitant(e)s de l’Eurométropole. Des arguments positifs, qui n’arrivent toutefois pas à convaincre son opposition.

Les décennies changent, les mandatures aussi mais les argumentaires d’obstruction restent les mêmes.
Benjamin Soult, adjoint à l'équité territoriale

Personne n’écoute finalement réellement personne, alors ce qui reste, ce sont des postures et souvent des caricatures, un terme répété au moins une dizaine de fois durant les débats. À Jean-Philippe Vetter qui comparait les 148 millions d’euros de budget à 5.000 Zoé électriques, Jeanne Barseghian ironise : « Le climat, c’est important, mais alors pas trop en tram, plutôt en Zoé électrique ». À Nicolas Matt qui évoquait lui aussi les Inconnus avec les frères qui rapent tout, la maire de Strasbourg répond en citant à nouveau les Inconnus à Nicolas Matt, avec Vice et versa.

C’est peut-être ça qu’il faut retenir : dans des débats qui tournent autant en rond qu’un(e) Strasbourgeois(e) cherchant à stationner en voirie, il n’y a que les bons mots qui changent, de conseil en conseil. Quoi qu’il en soit, et c’est tout de même le plus important : le projet du tram Nord avance, puisque l’avis a été voté à 48 voix pour et 14 voix contre. Il promet de bouleverser durablement Strasbourg pour les prochaines décennies.

benjamin soulet
© Live conseil municipal du 12 décembre 2023 / Capture d'écran

Le décryptage : 5e course pour le stationnement, en trois tours de piste

Le stationnement représente clairement le marronnier du conseil municipal. Depuis la présentation en septembre 2021, puis le vote de la réforme contestée en mars dernier, le sujet était déjà revenu 4 fois sur la table des débats. Pour Noël, notre hémicycle passe la 5etoujours risqué lorsqu’il commence à faire froid, ndlr. Et comme toute bonne course de Mario Kart, les débats iront au bout des 3 tours. Attention aux carapaces bleues !

Un nouveau forfait de stationnement pour les professionnel(le)s

Premier sujet : les nouveaux tarifs de stationnement pour les professionnel(le)s. Petit rappel : ce forfait Pro Mobile propose des prix à 5,5€ la demi-journée, 11€/jour, 60€/mois et 600€/an ; sa version pour les professionnel(le)s de santé est de 7€ la journée, 40€ le mois et 400€ l’année. Enfin, l’exécutif crée un nouveau forfait pour stationner en zone verte ou orange pour 3€ la demi-journée : six fois maximum par semaine de 9h à 14h pour celles et ceux qui travaillent avant 6h, et de 14h à 19h, pour celles et ceux qui travaillent après 22h.

Petit ajout en plus lors de ce conseil, la majorité met en place un pass stationnement qui permet aux ménages résidant dans la zone payante, de faire bénéficier au véhicule d’un tiers un stationnement gratuit pendant 12 jours.

Ce point-là fait le plus débat, avec Pernelle Richardot (Faire Ensemble), souhaitant que l’ensemble des Strasbourgeois(es) puissent en profiter. Étienne Gondrexon (Écologistes) regrette de son côté que le pass n’aille pas jusqu’à 24 jours.

Pierre Jakubowicz dénonce lui une délibération « usine à gaz », qui en est déjà à sa deuxième modification. Il critique alors l’impréparation et propose la gratuité du stationnement pour les aidants familiaux. Hülliya Turan rejoint les propos tenus, dans un moment d’unité assez unique entre communistes et majorité présidentielle.

Nicolas Matt évoque, lui, le fait que l’exécutif n’ait pas respecté sa promesse du tarif résident à 30€ maximum. S’il reconnaît que l’exécutif a « ouvert son oreille droite pour les commerçants », il attend désormais « qu’il ouvre son oreille gauche vers les gens ». Une intéressante vision des choses.

piste cyclable
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Syamak Agha Babaei répond que si 90% des gens qui n’ont pas de voiture vivent en-dessous du seuil de pauvreté, « une politique de stationnement gratuite n’est donc pas une politique sociale ». Une réponse « hors-sol » selon Hülliya Turan, signe de fritures sur la ligne entre communistes et écologistes.

Pierre Ozenne (Écologistes) accuse Nicolas Matt de « réécrire l’histoire conseil après conseil », tandis que Jeanne Barseghian assume le débat : « Bien sûr qu’il y a du débat en ville. Cette réforme génère des changements d’habitudes ». Néanmoins, la maire fera une erreur lorsqu’elle affirme ne pas s’être engagée à augmenter le stationnement résident, promesse qu’elle a pourtant faite en septembre 2021.

Le point est finalement voté à 40 voix pour, 5 contres et 9 abstentions, sans les votes de LR, souvent absents lors de ce conseil.

place austerlitz voitures parking
© Hugo Favre - Napoli / Pokaa

Le stationnement bientôt gratuit pour les usagers/ères de l'autopartage

Deuxième point, également annoncé le 15 novembre dernier : la gratuité du stationnement pour les utilisateurs et utilisatrices de l’autopartage (avec notamment Citiz et Getaround). À Strasbourg, selon la délibération, environ 75 stations destinées à l’autopartage sont implantées sur le territoire, avec une flotte d’environ 55 véhicules sans station. Le but de la délibération est donc de faire que les Strasbourgeois(es) utilisant ces véhicules stationnent sur toutes les places de stationnement payant, sauf les violettes.

Une délibération encourageant fortement l’autopartage, mais néanmoins considérée comme « hors-sol » par Pernelle Richardot. Pour Nicolas Matt, c’est « un cadeau à des gens qui bénéficient des services d’une entreprise privée ». Syamak Agha Babaei n’est pas d’accord, présentant une initiative bonne « pour une ville du quart d’heure et qui redonne de la place aux usagers dans la ville ». Jeanne Barseghian rappelle de son côté à Pernelle Richardot qu’elle avait voté pour la gratuité du freefloating dans l’ancien mandat. Le point est finalement adopté à 45 voix pour et 12 abstentions, mettant un sacré coup de boost à l’autopartage. Début de la gratuité ? 1er janvier 2024.

Citiz 9
© Annika Lenze / Pokaa

Plus de 8.000 places de stationnement supplémentaires deviendront payantes en 2024

Dernier tour pour le sujet du stationnement, avec l’exploitation du stationnement payant à Strasbourg. Dans la délibération, la municipalité explicite le passage en tarification payante de 6.500 places supplémentaires environ dans le quartier du Neudorf, qui devront être effectives le 1er juin 2024. Mais également 1.600 places supplémentaires environ dans les secteurs de l’Orangerie, des quais Zorn et Mullenheim et de la rue Lauth, qui devront être effectives entre le 1er juillet et le 1er août 2024. Enfin, elle propose de prolonger la concession de Streeteo jusqu’en novembre 2025, avec l’installation notamment de nouveaux horodateurs.

Dans les débats, Pernelle Richardot accuse « de globaliser des solutions coûteuses » dans une « stratégie confettis » au Neudorf. Elle dénonce les suppressions de places dans le secteur, sans solution concrète d’un parking en ouvrage, contredisant les promesses faites aux habitant(e)s. Côté Streeteo, Joris Castiglione (Communistes) veut « en finir avec Streeteo » et propose deux scénarios alternatifs : une gestion par la Ville ou une gestion par la CTS, avec les recettes servant à financer les transports en commun. En somme : « Éviter que notre espace public devienne un espace de rente pour des actionnaires privés ».

C’est Pierre Ozenne qui mènera la barque municipale. Sur les questions de l’élue socialiste, il répond qu’il n’était pas souhaitable d’avoir une partie gratuite et une payante au Neudorf, car « cela aurait pu créer des effets négatifs comme en ce moment à l’Orangerie », où les voitures se ruent sur les rares espaces de stationnement encore gratuits.

Il rappelle ensuite la volonté de faire un parking dans le secteur Simonis, comme prévu par la délibération de 2021, sur lequel ils communiqueront publiquement en fonction de l’avancée des dialogues avec l’État.

Construire un parking dans le tissu du Neudorf est complexe donc il faut prendre le temps.
Pierre Ozenne, adjoint à l'espace public et aux voiries

Enfin, il rappelle que cette année « Streeteo est plutôt en pertes qu’en gains », rendant caduques les arguments de l’élu communiste. Jeanne Barseghian prendra le relais sur la fin, pour expliquer que l’exécutif étudie toutes les futures options qui s’offrent à lui pour le futur de Streeteo. Le point est finalement voté à 38 voix pour, 17 voix contre. On passe la sixième début février au prochain conseil ?

stationnement neudorf
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Ce qui va changer pour Strasbourg et les Strasbourgeois(es)

500 élèves dans un nouveau groupe scolaire au Neuhof pour 2029

On aurait pu penser que la création d’un nouveau groupe scolaire au Neuhof était un sujet consensuel. En effet, le projet prévoit d’accueillir 180 élèves en maternelle et 356 élèves en classes élémentaires à la rentrée 2029 à l’angle de la rue des Jésuites et de la rue de Schengen. Le tout à proximité immédiate du collège du Stockfeld, comme l’explique Hülliya Turan, présentant la délibération. Début des travaux, estimés à 23,5 millions d’euros ? 2027.

Sur 1,2 hectare appartenant à la Ville, le groupe scolaire possèdera une école élémentaire de 1.550 m2, avec dix salles de classe, une ULIS, une UPE2A, et deux autres d’activités, mais aussi une école maternelle de 1.341 m2 avec huit salles de classe, mais surtout une cuisine pédagogique directement sur site, encore une nouveauté à Strasbourg !

Un projet qui accompagnera celui de la cité Lyautey dans la transformation du quartier ! 

Alors qu’est-ce qui coince ? Pour Pernelle Richardot, Nicolas Matt et Jean-Philippe Maurer (LR), il faut ajourner cette délibération : cela manque de concertation avec les riverain(e)s. L’élue socialiste dénonce en outre la disparition de l’offre sportive pour le quartier, puisque le projet s’implante à l’arrière du gymnase du Stockfeld, où se situent des terrains sportifs. Surprise par cette litanie de critiques, Jeanne Barseghian dit qu’elle devient « la porte-parole de Frédéric Bierry [président de la CEA, ndlr] ». Remarque peu appréciée par l’élue socialiste qui rétorquera : « Je suis porte-parole des habitant(e)s du Neuhof ! »

Hülliya Turan souligne que l’offre sportive est maintenue : deux sites sportifs existants, les stades de la Ganzau et Walter, verront les projets d’aménagements améliorer leurs connexions piétonnes, tandis qu’une offre sportive et ludique sera proposée face à ce nouvel espace scolaire, 100% accessible tout public.

Jeanne Barseghian se félicite « d’une délibération au bénéfice des habitant(e)s du quartier et qui répond à des besoins » et regrette ne pas l’avoir entendu davantage de l’opposition, qui s’abstient en nombre. Le point est donc adopté à 47 voix pour et 14 abstentions.

Couverture-Neuhof-3
© Chloé Moulin / Pokaa

Le Cube Noir bientôt transformé en centre médical ?

C’est l’histoire d’un quiproquo, comme seul le conseil municipal peut nous les donner. Est abordé le sujet d’une convention d’utilisation du domaine public régional entre la Région Grand Est, le CREPS et la Ville de Strasbourg, portant sur la salle du Cube Noir, appartenant au CREPS, et ses locaux annexes. Le Cube Noir, c’est cette salle de théâtre amateur à Koenigshoffen, dans laquelle les Strasbourgeois(es) ont forcément déjà effectué une sortie scolaire.

Quand on lit la délibération, pas de souci : elle prévoit donc une convention permettant de mettre à la disposition de la Ville la salle de théâtre et ses locaux, pour y développer les pratiques artistiques et culturelles jusqu’au 31 juillet 2024. Sauf qu’à cette date, qu’adviendra-t-il du Cube Noir ? Selon un article des DNA énoncé dans les débats, la Région voudrait en faire un centre médical pour accompagner le développement du CREPS. Une information que le média local tient d’Anne-Marie Jean (Écologistes), absente de ce conseil municipal.

pierre jakubowicz
© Live conseil municipal du 12 décembre 2023 / Capture d'écran

L’opposition dénonce, par Pernelle Richardot, un « dysfonctionnement dans la coordination et dans le partage de l’information ». Et à l’exécutif qui assure que toutes les discussions se passent bien avec la Région, Pierre Jakubowicz s’interroge : « Si tout se passait bien, pourquoi Anne-Marie Jean aurait été conduite à faire un article de presse pour dire qu’elle aurait découvert par un simple courrier une situation dont elle ne connaissait rien ? ».

Surtout qu’en outre, les différentes associations concernées n’ont pas voulu répondre ensuite aux DNA. Un point commun avec Jeanne Barseghian, qui ne répondra pas à l’élu d’opposition, entretenant le mystère digne d’une bonne pièce de théâtre. À suivre donc, avec un point néanmoins voté à 58 voix pour ! 

la villa schweitzer depuis le CREPS
La villa Schweitzer, vue depuis le CREPS. © Fabien Romary / Creative Commons paternité - partage à l’identique 3.0

Le point bingo

bingo conseil décembre 2023
Si proche du bingo... © Célia Van Haaren / Pokaa

Punchline battle

  • « Il devient plus en plus dur de contredire ceux qui vous font un procès en incompétence », Jean-Philippe Vetter (LR)
  • « À l’heure de pointe, Homme de fer, c’est l’enfer » : Hülliya Turan (Communistes)
  • « Je suis admirative de votre capacité à vous déconnecter du réel », Jeanne Barseghian
punchline politique
© Pokaa
  • « Ils font du hula hoop dans les cerceaux de l’amour », Pierre Jakubowicz (Centristes et Progressistes/Horizons)
  • « Le bagne n’est pas terminé », Pierre Ozenne (Écologistes)

Il est 22h31 lorsque Jeanne Barseghian siffle la fin du dernier conseil municipal de l’année 2023. Nos élu(e)s ont sans doute attaqué trop vite leurs deux premiers plats, les laissant en food coma pour le reste d’une session qui manquait un peu de sel. Désormais, c’est le moment des fêtes de fin d’année, et on se retrouve en 2024 pour toujours autant de récap’ et de plaisir à suivre notre série strasbourgeoise préférée !

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