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Nouvelle vie pour le Shadok : au 1er janvier, la Ville de Strasbourg passe la main aux assos

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Dès le 1er janvier 2024, le Shadok va changer de gouvernance pour une nouvelle vie. Exit la Ville, qui continue cependant de financer le projet avec l’Eurométropole, et bienvenue à une alliance de cinq associations qui devront faire vivre le tiers-lieu de la presqu’île Malraux. Avec un objectif majeur : lutter pour réduire les inégalités d’accès et d’éducation au numérique.

« Aujourd’hui est un jour heureux. » Jeanne Barseghian a le sourire large en ce mercredi 15 novembre, lors d’une conférence de presse organisée au Shadok. Et pour cause : après des années de balbutiements, de manque d’identité et de lien avec les Strasbourgeois(es), le tiers-lieu de la presqu’île Malraux va peut-être enfin prendre son envol.

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Une « renaissance du Shadok » selon la maire de Strasbourg, célébrée par la municipalité, l’Eurométropole (EMS) mais également toutes les associations qui font vivre le lieu au quotidien, et qui vont désormais le diriger. Car c’est le grand changement annoncé ce 15 novembre : la Ville cède la main du Shadok et la donne à cinq acteurs du numérique.

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© Nicolas Kaspar / Pokaa

Un consortium de 5 acteurs du numérique à la tête du Shadok

Depuis sa création, le Shadok vivotait sans réellement trouver sa véritable fonction, se perdant dans les limbes d’une « ambition extrêmement large » selon Caroline Zorn, conseillère municipale déléguée à l’inclusion numérique.

Après une concertation lancée fin 2021, la municipalité a pris la décision « d’unir et faire converger ses stratégies avec l’Eurométropole » selon Jeanne Barseghian. Le but ? Devenir « extrêmement utile pour la ville, l’EMS et même au-delà ».

À partir du 1er janvier, la Ville ne dirigera donc plus le Shadok, laissant la place à cinq acteurs du numérique réunis en un consortium – un mot classe pour dire une alliance, ndlr. En somme, « le lieu va être animé et géré par les gens qui le font vivre », selon Caroline Zorn. Dans le détail, petite présentation des cinq futur(e)s dirigeant(e)s du Shadok :

  • La CyberGrange, l’asso du QPV (Quartier prioritaire de la politique de la ville) Neuhof/Meinau qui partage les codes du numérique à tous, essayant de transformer cette matière en une ressource qui sert les habitantes et habitants au quotidien.
  • Emmaüs connect, acteur spécialisé dans l’accompagnement et l’inclusion numérique qui propose, à la vente, du matériel informatique d’occasion reconditionné à tarif solidaire.
  • La Ligue de l’enseignement 67, qui développe notamment des actions éducatives sur l’usage responsable du numérique et de l’inclusion dans ce secteur.
  • Random bazar, qui s’attache à faire découvrir un autre jeu vidéo, dit “indépendant”, en le reliant aux arts, à la société, aux thèmes d’actualité dans une volonté d’éducation.
  • Enfin, la Longevity music school. Dédiée à la musique électronique, elle souhaite être une plateforme de ressources et d’aide pour les artistes, développant par exemple des cours pour les enfants. Plus globalement, elle propose des formations pour apprendre à faire du gros son, mais aussi de la composition, de la création, du sound design et 1.000 autres choses encore.

Néanmoins, si la Ville passe la main, elle ne se désolidarise pas du projet, bien au contraire. Elle reste engagée financièrement à hauteur de 450.000€ la première année, puis 400.000€ la suivante. De son côté, l’Eurométropole y va aussi de sa contribution, avec une aide de 240.000€. Les porteurs/euses de projet se sont déjà engagé(e)s à aller chercher des fonds supplémentaires dans le privé.

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© Nicolas Kaspar / Pokaa

Lutter pour l’inclusion et l’éducation numérique de toutes et tous

Maintenant que la nouvelle gouvernance est présentée, passons au concret. En clair : quelle sera l’identité du nouveau Shadok ? Thomas Lecourt, responsable d’Emmaüs connect Grand Est, a son ambition : « Il faut que toutes les personnes en difficulté puissent trouver des réponses ici. »

Pour le dire autrement, le Shadok doit réellement devenir un tiers-lieu d’éducation populaire au numérique pouvant accueillir celles et ceux touchées par l’éloignement et la précarité numérique, jeunes et moins jeunes. Il aura du pain sur la planche, puisque sur le territoire de Strasbourg et l’Eurométropole, ils sont des dizaines de milliers.

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© Bastien Pietronave / Pokaa

Souhaitant ouvrir et donner accès au numérique à toutes et tous, le Shadok prévoit de doubler le nombre des permanences numériques. Objectif : aider les Strasbourgeois(es) dans leurs démarches administratives et d’accès à leurs droits, toujours plus difficiles dans un contexte de dématérialisation des services publics.

Le Shadok compte aussi renforcer les espaces de création et de découverte, avec la Ligue de l’enseignement 67 qui organisera plusieurs ateliers pour le jeune public autour de l’esprit critique numérique, la lutte contre le cyberharcèlement et les fake-news. Des rencontres qui devraient également être présentées aux adultes, tout aussi concernés et victimes de ces problématiques.

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© Bastien Pietronave / Pokaa

Si l’aventure démarre officiellement le 1er janvier 2024, le Shadok fêtera sa nouvelle vie d’abord au milieu du printemps, pour rassembler les publics accompagnés depuis le début de l’année. Un deuxième temps fort d’ouverture sera ensuite organisé lors de la semaine européenne du numérique responsable, du 17 au 24 juin 2024.

En attendant, le tiers-lieu de la presqu’île Malraux se retrousse les manches pour incarner un nouveau symbole d’inclusion, de sobriété et d’éducation numérique. Il est déjà extrêmement positif de voir que ce seront des associations, proches du terrain et de ses réalités, qui en assureront la gouvernance, bien plus à même de faire avancer les choses.

Et peut-être qu’après presque 10 ans d’hésitations et d’indécision, le Shadok aura enfin trouvé son identité.

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