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Autopsie d’un barman strasbourgeois

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Vous le ou la croisez tous les week-end, voire un peu plus souvent pour les plus vaillants ou désespérés d’entre nous. On en a tous un ou une que l’on préfère dans un bar cher à notre coeur : le QG de notre adolescence sur le déclin ou celui qu’un pote à qui on ne parle même plus nous a fait découvrir. Le barman ou la barmaid à Strasbourg est une entité mystique dans nos vies de citadins de l’Eurométropole. Source des fantasmes les plus arrosés, cet être jonglant avec ses verres et ses bouteilles, tout en discutant à travers les tireuses avec le client un peu relou, mais sympathique, assis devant lui, nous fascine.

Après avoir travaillé pendant un peu plus d’un an et demi dans le fameux « Monde de la Nuit » strasbourgeois, j’ai pu rencontrer un bon nombre de ces ouvriers de la boisson, toujours prêts à nous faire découvrir de nouvelles saveurs et à nettoyer notre vomi avec le sourire (arrêtez de faire ça s’il-vous-plaît…). Et malgré toute la diversité présente au sein de ce peuple mystérieux, j’ai pu tout de même trouver un certain nombre de similitudes et de classifications qui vous permettront, à vous, clients fidèles, de savoir à quel genre de barman vous avez à faire.

Voici pour vous : L’Autopsie d’un Barman Strasbourgeois


Celui qui est tombé dedans quand il était petit

Cette première typologie de barman est la plus courante que l’on peut croiser dans tous les paysages francophones. École hotelière, mention bar, CQP, il est formé à devenir un artisan de la cuite depuis son plus jeune âge. C’est ce qu’il a toujours voulu faire. Propre sur lui, à la culture de l’alcool bien établie et souvent excellent cuistot également, avec lui ça ne rigole pas, il faut filer droit. Toujours en train de bosser à l’élaboration de ces prochaines recettes, il saura vous faire voyager et vous faire découvrir sa dangereuse passion.

Celui qui a lâché ses études parce que le boulot de barman c’était quand même beaucoup plus drôle

Cette espèce là est la plus répandue dans le Grand Est. La fac d’éco c’était bien rigolo mais finalement ce qu’il y avait de plus drôle c’était quand même d’aller tirer des bières aux soirées étudiantes du BDE. Pour payer ses études il a trouvé un boulot de nuit dans un bar sympa avec
une bonne ambiance. Les horaires ne débordent pas sur ses cours et en plus les pourboires sont pas mal. Et là ! C’est l’engrenage, la machine est lancée, le royaume sombre s’est ouvert à lui, il ne peut plus faire demi-tour. Son rythme de vie change, les études et le travail deviennent impossible à gérer. Le choix est vite fait. Il ne s’y attendait pas mais il ne lui aura fallu que
quelques mois pour tomber amoureux du métier.

Celui qui fait la fête après chaque service

Pour le suivre, c’est un combat. Mais comme n’importe qui ayant une vie de jour, lui aussi, une fois la travaille terminée, il a besoin de se détendre. Manque de bol, les seuls établissements ouverts à quatre heure du matin, ce sont les boîtes. Cela donne des afterwork un peu plus corsés. Et malgré avoir dansé jusqu’à midi, il sera tout de même prêt à entamer sa nouvelle soirée de labeur. Quel guerrier. Avec des cernes prononcées mais un guerrier tout de même.

Celui qui fait le show

Il y a des barmans qui font bien leur boulot, et des barmans qui font bien leur boulot et qui font des acrobaties EN MÊME TEMPS. Ceux qui font du flair, tu les connais. Ils sont là à jongler avec des verres, des bouteilles, à passer le glaçon derrière leur dos pour le faire atterrir dans leur shaker. C’est inutile mais c’est stylé. Il a passé des milliers d’heures et fait tomber des centaines de fois sa bouteille de practice pour atteindre ce niveau qu’il a quand même bien le droit de se la péter.

Celui qui bosse en cuisine mais qui aime bien passer derrière le bar de temps en temps

Lui, il n’est pas vraiment barman. Mais être aux premières loges de la soirée, ça fait rêver. Et les cuisines ne sont pas forcément l’endroit le plus fun du bar, quand il y en a une. Alors quand il n’a rien à faire, il vient tirer quelques bières avec entrain et plaisir. Reconnaissable grâce à sa tenue
de travail et son joli chapeau, comme un goal qui sort de ses cages, ça fait toujours plaisir à voir.

Celui qui drague tout le temps

Dois-je en dire plus ?

Celui avec qui tu es devenu super pote mais dont t’as oublié le prénom

Après une soirée en semaine où seul toi et tes potes étaient présents dans son bar, vous êtes devenus super potes. Malheureusement, même après lui avoir demandé son prénom au moins trois fois, tu ne t’en souviens toujours pas. Mais ça fait maintenant quelques mois qu’il t’offre un shot de temps en temps. C’est devenu compliqué de lui reposer la question. Alors tu continues de passer le voir, en espérant entendre quelqu’un d’autre le héler de loin pour capturer son patronyme. Finalement tu lui trouveras un surnom affectueux qui fera office de cache-misère de ta mémoire défaillante.

Celui qui fait des mix chelou

La mixologie est une science mais pour certains ça peut devenir de l’art abstrait. Celui-là, quand il a découvert le yuzu, il s’est mit à en mettre dans la moindre de ses créations. Ça encore, ça allait. C’est devenu plus inquiétant quand il a commencé à mélanger ça à un sirop à l’huitre maison et à une vodka infusée au wasabi… Ces apprentis chimistes ne manquent pas d’audace mais on se méfie tout de même de certaines de leurs expériences. Après, si vous appréciez jouer les cobayes vous deviendrez vite son meilleur client.

Celui qui fini bourré derrière le bar

Barman est un métier aux multiples risques, entre les éclats de verre, les coupures, les brûlures, les esprits qui s’échauffent jusqu’à en venir aux mains après un verre de trop (arrêtez de faire ça s’il-vous-plaît…), le pire ennemi du barman reste, selon moi, l’alcool lui-même. Boire ça fait partie
du métier, connaître ses produits est une nécessité et se joindre à la fête est bien souvent de mise. On les connaît ceux finissant, de temps en temps, voire un peu plus souvent, plus saouls que les clients (ouais je fais des rimes, on appelle ça le talent). Nous ne sommes pas ici pour juger et que celui qui n’a jamais eu de lendemain difficile me jette le premier doliprane. Mais je vous invite tout de même à rester attentifs à la consommation répétée de vos ami.e.s travaillant dans ce royaume nocturne. Après tout, eux, ils font attention à vous.

Voilà ! Grâce à ce guide, vous ne pourrez plus vous tromper. Les catégories sont bien entendu cumulables selon les cas que vous rencontrerez. N’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, qu’il est à consommer avec modération et qu’il faut laisser un pourboire à ces valeureuses âmes qui animent au prix de lourds sacrifices nos vies nocturnes.


Inès B.



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