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Marche des Visibilités : Strasbourg engloutie par une foule arc-en-ciel

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Ce samedi 15 juin 2019 des milliers de strasbourgeois ont défilé pour la Marche des Visibilités (plus souvent connu sous le nom de Pride ou GayPride). Chaque année depuis 2002, plusieurs milliers de personnes battent le pavé allant parfois jusqu’à 10 000 personnes. Ce samedi, ils étaient plus de 6000 à marcher entre 14h et 17h selon une source policière. L’objectif de cette marche? Prôner la tolérance et afficher son soutien à la communauté LGBT contre les discriminations qu’elle subit… et faire la fête ! Fête gâchée en fin de journée par une agression homophobe à la gare. Des associations appellent ce lundi soir à un rassemblement place de la gare.

Cette édition strasbourgeoise de la Marche des Visibilité de 2019 revêtait deux aspects très particuliers. Le premier, c’est l’anniversaire de la “première marche” historique, celle des émeutes de Stonewall, il y a 50 ans. Le 28 juin 1969, un raid de police a eu lieu au Stonewall Inn, un des rares bars newyorkais accueillant à l’époque des personnes LGBT (fortement marginalisées dans la société et discriminées par la loi). Les descentes policières dans le bar étaient régulières et débouchaient souvent sur des interpellations au motifs d’atteinte à la pudeur (pour un baiser ou un travestissement par exemple).

Les émeutes de Stonewall, première brique de la lutte pour les droits LGBT

Mais le 28 juin 1969, l’intervention dérape et la foule commence à se rebeller et à s’agiter violemment contre les policiers. La situation escalade dans la nuit et tourne à l’émeute avec près de 2000 personnes dans la rue. Les émeutes continueront chaque soir pendant 5 jours. Pile un an d’après, la première “marche des fiertés” est lancée.

A Strasbourg, la Marche contre toutes les discriminations: grossophobie, gérontophobie, racisme…

Pour revenir à Strasbourg, l’autre aspect particulier de la marche de ce samedi, c’est le thème choisi par le collectif organisateur nommée Festigays, en écho à l’expression “sortir du placard” utilisée pour parler du coming out:

“Mon corps n’est pas un second placard!”

Pour 2019, l’idée était combattre les discriminations qui opèrent dans la société française en général MAIS AUSSI à l’intérieur de la communauté LGBT, comme le racisme ou la grossophobie. Sur le char des organisateurs, on pouvait lire des phrases blessantes visant le physique comme “T’es gentil, mais je veux un vrai mec. Sinon je serais hétéro…” ; “Une asiat’? C’est tellement pas pour moi !” ; “Commence par perdre 10kg et on se rappelle !” ou encore “elle est trop mignonne pour être trans…”

Pour le président de Festigays, Matthieu Wurtz, “Aujourd’hui, il y a encore beaucoup d’intolérance au sein de même de la communauté LGBTI […] que ça soit à propos de la couleur de peau, de l’âge, du handicap, de la virilité, de la féminité…” Un des objectifs de cette marche était de sensibiliser sur ce point, en plus de lutter pour plus de droits et de reconnaissance pour les personnes LGBTI.

Des revendications de droits toujours au rendez-vous

Depuis 11h, un village associatif et militant s’était installé place de l’Université avec des stands d’information sur comment vivre sa sexualité de manière sécurisée ou sur les violences faites aux personnes LGBT. A 14h, c’est le départ de la marche qui remonte les quais avant de faire une boucle en passant par la Cathédrale, place de Broglie et Place de la République.

Plusieurs chars (festigays, nrj et des associations) accompagnaient la foule très conséquente avec de la musique quasi en continue, entre techno et tubes pop. Quelques minutes de silence furent observées place Kléber pour les victimes d’LGBTphobie. Sur la place de l’Université, il y avait encore du monde jusqu’au début de soirée, la suite de la fête se déroulant au Studio Saglio pour la traditionnelle “nuit des festigays”.

Une agression homophobe à la gare le soir même

Le soir même, une agression homophobe a eu lieu en fin de journée à la gare. Alors qu’une poignée de manifestants passaient par la gare, un groupe de personne les auraient violemment pris à part, proférant des insultes et brûlant un drapeau arc-en-ciel (symbole de la lutte pour les droits des personnes LGBT), indique la police à l’AFP.

Trois personnes ont été mises en garde à vue, puis relâchées ce dimanche une enquête à été ouverte, d’autres suspects sont toujours recherchés. Un rassemblement Place de la Gare est organisé ce lundi à 19h30 par des associations LGBT strasbourgeoises (La Station et Nouvelle Lune), en réponse à cette agression.

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Commentaires (1)

  1. J’espère que chaque personne sur ces photos à donné son accord pour être publié! Sinon vous mettez purement et simplement des gens en danger. C’est bien joli de vouloir faire un article sur la pride (et pas gaypride, non non), mais toute les personnes y allant ne sont pas out… Des gens risquent de tomber sur ces photos, certaines étant même en très gros plan et porter préjudice aux personnes représentées…

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