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De l’art à partir de bouteilles recyclées : Pierre Estève transforme Roppenheim en œuvre participative

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C’est au milieu du village de marques de Roppenheim que l’artiste Pierre Estève présente pour la première fois “Sky of Flowers”. Plus de 200 fleurs réalisées à partir de bouteilles en plastiques, suspendues et sous lesquelles on s’arrête un instant en écoutant quelques musiques composées pour l’occasion. Une œuvre aux messages multiples qui invite à réfléchir aux enjeux écologiques et à l’accessibilité de l’art, à découvrir jusqu’au 25 septembre. 


Dans l’allée du village de marques de Roppenheim, des reflets colorés dansent sur le sol et sur les vitrines des boutiques outlet.  Pour trouver l’origine de ce ballet poétique, il suffit de lever les yeux. C’est là, en hauteur, que Pierre Estève a installé son œuvre “Sky of Flowers”.

Artiste numérique, compositeur de musiques de films et de jeux vidéo, Pierre Estève a réalisé pour cette production artistique une vingtaine de lignes de 11 fleurs, fabriquées à partir de bouteilles en plastique. Des déchets qu’il a récupérés avant de les transformer sans colle ni scotch, tel qu’il le fait depuis maintenant plusieurs années. “Les fleurs sont un symbole fort qui parcourt la vie : symbole de la naissance, de la mort, des cadeaux qu’on peut s’offrir”, décrypte-t-il.

Si l’artiste n’en est pas à sa première œuvre composée de fleurs faites de bouteilles en plastique, c’est la première fois que celles-ci se transforment en un ciel coloré. “Le spectateur qui est en-dessous voit les fleurs suspendues agitées par le vent, avec les nuages qui défilent. C’est une œuvre très aérienne”, décrit l’artiste. 

© Pierre Estève / document remis


J’ai créé une bulle d’oxygène au milieu du mouvement des passants

Au milieu des magasins et de leur agitation, Pierre Estève offre la possibilité aux acheteurs de s’accorder une parenthèse. Des matelas mis à disposition en dessous des fleurs, invitent, en effet, à s’allonger pour profiter pleinement du spectacle. “J’ai créé une bulle d’oxygène au milieu du mouvement des passants”, décrypte-t-il.

Pour que l’immersion dans cette bulle soit complète, Pierre Estève l’a imaginé multisensorielle et a composé un album de musiques à écouter sur place, le regard plongé dans le ciel fleuri. “Il s’agit de musique électronique qui, je trouve, allait bien avec la dimension artificielle du plastique . Une musique ambiante, avec un tempo propice à la méditation. J’aime l’idée de créer des œuvres synesthésiques, c’est-à-dire dans lesquelles plusieurs sens sont sollicités. C’est une manière très forte d’entrer dans une œuvre.

© Mathilde Piaud pour Pokaa

“Sky of flowers” fait partie d’un projet artistique engagé bien plus large, une œuvre planétaire participative nommée “Flowers of changes”, les “Fleurs du changement”.À mon avis, il y a plusieurs messages qui passent dans cette œuvre, le plus évident c’est la dimension écologique. Le plastique est un véritable problème.Pierre Estève a alors décidé de créer, en revalorisant ces déchets polluants, une œuvre symbolique. Sous-titrée “Les fleurs de l’anthropocène”, celle-ci met en lumière ce matériau, marqueur significatif de l’impact de l’Homme sur la planète. 

Un message d’autant plus fort au milieu d’un espace dédié à la consommation : “Jusqu’à présent j’avais exposé des fleurs dans des lieux qui étaient, de toute évidence, en accord avec le message, constate Pierre Estève. Que cette œuvre parle presque du contraire de la consommation, je trouve ça encore plus intéressant. Tout le monde est concerné par les problèmes écologiques et le fait que les gens s’arrêtent, prennent le temps de discuter, d’échanger sur la signification de l’œuvre, je trouve ça motivant.

© Mathilde Piaud pour Pokaa


Une œuvre accessible et collaborative

L’artiste tenait d’ailleurs à impliquer un maximum de personnes dans son projet “Flowers of change” et l’a, pour ça, rendu collaboratif. “En amont d’une exposition, on fait des ateliers et on co-fabrique des fleurs avec les bouteilles apportées, c’est une manière de faire participer les gens à l’œuvre.  Les ateliers sont l’occasion d’échanger sur des thématiques, il y a une certaine pédagogie  de l’écologie qui se fait en discutant de tout et de rien.” Une façon aussi de rendre l’art accessible à tous. “Ce que je trouve intéressant c’est d’être autorisant, d’ouvrir la porte, même si bien sûr, en un atelier on ne va pas faire la même chose que le parcours de toute une vie, l’art c’est aussi beaucoup de travail.

© Pierre Estève / document remis

Avec son œuvre, Pierre Estève touche ainsi un large public. Les gens ont parfois l’impression que l’art, surtout l’art contemporain, c’est quelque chose d’un peu aride, qu’ils ne vont pas comprendre. À Roppenheim, lorsque je demandais à certains s’ils allaient au musée ou voir des expositions, très peu y allaient, alors je trouve ça formidable si ça leur donne envie d’en savoir plus.” Et pour ceux qui n’auraient pas pu participer aux ateliers, il est toujours possible d’apporter sa contribution au projet en apportant au Village de marques ses bouteilles en plastique. Elles seront utilisées pour de prochaines œuvres. Un bac prévu à cet effet est installé sur la place principale. 

L’œuvre de Pierre Estève est en effet un projet continu, en perpétuelle évolution. “Je fais des films et des photos lors des ateliers et je fais des tests sur l’évolution des œuvres. “Les Sky Flowers”, c’est une première alors je fais des tests. J’aimerais créer une immersion 3D dans les fleurs, grâce aussi à la réalité augmentée.Et l’artiste n’a pas terminé d’installer ses fleurs du changement à travers le monde. “Il y a beaucoup d’endroits symboliques où j’aimerais en installer, par exemple en Indonésie ou au Sénégal où l’on voit plus de bouteilles que de sable, ou encore en poser sur un iceberg.


Roppenheim The Style Outlets
À découvrir jusqu’au 25 septembre

1 Route de L’Europe
F-67480 Roppenheim

© Mathilde Piaud pour Pokaa

*Article soutenu mais non relu par Roppenheim The Style Outlets

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