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Sexe, drogue et gros décibels : en pleine fête, l’asso strasbourgeoise Ithaque réduit les risques

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Depuis 25 ans, l’association Ithaque intervient en rave party, festivals et autres événements festifs à Strasbourg et ses alentours pour faire de la prévention sur les risques liés à l’usage de drogues. Dans une démarche d’écoute, de non-jugement et de bienveillance.


Des éthylotests, des préservatifs, une dizaine de dépliants sur les effets de la kétamine, de la cocaïne, de la MDMA et autres psychotropes. Et des bouchons d’oreilles. Installés sur un coin du stand d’Ithaque, à l’entrée du site des Décibulles, ce sont surtout ces derniers qui attirent les festivaliers en ce début de soirée. « Je peux ? », demandent-ils immanquablement avant de plonger la main dans la boite. « C’est fait pour ça », répond en souriant, Simon Duboué de l’autre côté de la table.

Membre de l’association depuis juin 2021, le jeune homme n’en est pas à sa première intervention en milieu festif et n’hésite pas à proposer aux visiteurs de les renseigner. « C’est quoi ça ? », demande une femme en pointant des dosettes transparentes dans un panier. « C’est du sérum physiologique pour nettoyer le nez ». Utile et recommandé pour qui compte sniffer, comme l’explique un petit dépliant proposé à côté sur ce mode de consommation des drogues.


« Faire en sorte que ça se passe le mieux possible »

Ici, pas de tabous sur la question. « Nous sommes en milieu festif, détaille Simon. Il y a des risques liés à la consommation de drogues comme il y a des risques liés à l’absorption d’alcool, aux comportements sexuels ou à l’exposition au son. » C’est un constat simple. Et Ithaque y répond simplement. En accueillant « dans une démarche de non-jugement », et en « délivrant de l’information pour que cela se passe le mieux possible. »

« Dans le milieu de la RDR – réduction des risques, ndlr-, on dit souvent qu’il n’existe pas de société sans drogues, appuie Luna Peter, coordinatrice d’Ithaque en charge des interventions de RDR en milieu festif. Il y a en dans tous les milieux. Et que tu sois d’accord avec elle ou pas, une personne déterminée à consommer le fera. Autant lui donner les outils pour que cela nuise le moins possible à sa santé. »

Luna Peter, coordinatrice RDR en milieu festif au sein de l’association Ithaque.
© Adrien Labit / Pokaa
© Adrien Labit / Pokaa


Un espace chill et safe

En plus de ce qui est exposé sur la table, les bénévoles d’Ithaque donnent des pailles ou des kits d’injection à celles et ceux qui le demandent. Une action de santé publique, qui permet de prévenir les contaminations au VIH ou aux hépatites. Derrière le stand, l’association a également aménagé « un coin chill », avec des canapés. « On essaye de toujours avoir un endroit de ce type en milieu festif, poursuit Luna. On y accueille toutes celles et ceux qui le souhaitent. Des gens qui ont besoin de se poser, de faire un break dans leur soirée. Ou qui ont mal géré leur consommation du produit. »

« Parfois, on peut être un intermédiaire avant de faire appel aux pompiers ou aux secours. Certaines réactions liées à la consommation de produits peuvent être très impressionnantes, sans être graves, poursuit Luna, qui cite notamment le « K Hole », expérience de perte de conscience liée à la prise de kétamine. Au besoin, les bénévoles – tous formés par Ithaque avant de partir en intervention – peuvent ensuite solliciter les secours si nécessaire. Certains passages au stand et discussions peuvent être aussi l’occasion d’évoquer la consommation des visiteurs et de leur proposer un accompagnement s’ils le souhaitent.


Devant le stand, un couple s’attarde devant les dépliants avant de prendre celui consacré au LSD. Raphaël et Laura sont venus de Berlin pour passer quelques jours aux Décibulles. Ils en ont consommé une petite dose la veille, « mais on ne prendra rien aujourd’hui », sourit Raphaël. Âgés respectivement de 40 et 35 ans, les festivaliers ont déjà « tout testés » et estiment s’être bien informés sur ce qu’ils pourraient être amenés à consommer. « Ça nous concerne moins nous, poursuit Raphaël. Mais pour les jeunes qui commencent à prendre des produits, je pense que c’est vraiment important qu’il y ait des gens qui dispensent ce genre d’informations. Ça évite de faire n’importe quoi. »


Association Ithaque

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L’équipe de réduction des risques en milieux festifs d’Ithaque intervient en festival, mais aussi en Free party, en coordination avec les organisateurs et à leur demande.

© Adrien Labit / Pokaa

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