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Expatrié strasbourgeois pendant la crise sanitaire : Julian raconte sa vie à Londres

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Ils et elles sont Strasbourgeois et Strasbourgeoise mais ont mis les voiles loin de leur terre d’origine. Désormais installés dans un pays étranger, ils nous racontent leur vie d’expatriés, en temps de crise sanitaire. Parmi eux, Julian, 29 ans, a emménagé à Londres en Novembre 2019, quelques mois avant l’arrivée du Covid-19.


À l’automne 2019, Julian, alors âgé de 27 ans, décide de quitter Strasbourg. Il rêve de nouvelle culture, d’un nouvel environnement, d’un nouveau pays. Après avoir postulé dans différentes villes, c’est Londres qui lui ouvre les bras. « Je voulais vivre une nouvelle aventure professionnelle, raconte le Strasbourgeois travaillant dans la restauration. J’avais envie de voir autre chose. »

Trois mois après son arrivée, le pays se retrouve touché par la vague épidémique de la Covid-19. Le 24 mars, un premier confinement national affecte le pays. Julian, se retrouve bloqué chez lui. « Là tout était fermé », commente-t-il. Les établissements reprennent progressivement du service pendant l’été mais le 31 octobre un nouveau confinement est annoncé dans toute l’Angleterre. Il sera maintenu jusqu’au 2 décembre. Puis son établissement doit de nouveau fermer le 19 décembre, Londres et le sud-est du pays étant une nouvelle fois confinés. « Il y avait une date qui circulait et tout le monde s’y référait. Je me souviens, les gens mangeaient au restaurant et j’ai entendu une dizaine de notifications arriver sur les portables ». La fermeture se fait plus tôt qu’imaginée et Julian s’apprête à traverser plusieurs mois sans travailler.

Document remis par Julian


Difficile de faire des rencontres

« J’étais saoulé, rigole Julian. Dans la restauration tu enchaînes pas mal d’heures, c’est physique, donc la première fois tu te dis “cool une semaine tranquille plus ou moins payée, tu peux te reposer” ». Mais les interruptions de travail répétées au cours de l’année entament quelque peu la motivation du chef de salle. « Je ne vais pas mentir, c’était compliqué. Tout le but de ma venue à Londres c’était d’avoir une nouvelle expérience professionnelle », reconnaît-il avant de relativiser : « Après le premier confinement les établissements se sont adaptés, par rapport aux livraisons, aux produits proposés. C’est aussi une expérience. Je l’ai plutôt bien vécu parce que j’ai travaillé avec des gens qui ont su me rassurer. »

Autre point positif, le Strasbourgeois a pu bénéficier d’aides de l’État britannique. « L’État a mis en place une aide pour la restauration et d’autres métiers, permettant de toucher jusqu’à 80% de son salaire. Ce qui nous a permis de continuer à vivre et payer les loyers. Mais il faut savoir qu’ici, une partie de ce qu’on gagne dépend du service, ce qu’on appelle les ” service charges “. Beaucoup d’établissements ne pouvaient pas payer cette partie et les salariés n’avaient que l’aide du gouvernement. La boite dans laquelle je bosse, en revanche, a beaucoup sorti de sa poche, pour compléter. » Une chance pour le Strasbourgeois : « À Londres, la vie est chère », constate-t-il.

Il n’y a pas que la vie professionnelle du nouvel habitant qui a été heurtée par la crise sanitaire, mais aussi sa vie sociale. Fraîchement débarqué dans une ville et même un pays où il ne connaissait personne, difficile pour Julian de faire des rencontres et de nouer des liens. « Je ne dirais pas que c’est une déception mais c’est en tout cas le truc où il n’y a pas vraiment d’évolution depuis mon arrivée. Je crois que je suis devenu casanier. »

© Mathilde Piaud


Une bière en terrasse

Pourtant, quand le déconfinement progressif a commencé en Angleterre, Julian s’est lui aussi précipité dehors. Depuis le 12 avril, soit plus d’un mois avant la France, les magasins et coiffeurs ont rouverts leurs portes. Les terrasses des pubs et des restaurants aussi. « Je ne connais pas beaucoup de monde, à part mes collègues qui n’étaient pas disponibles à ce moment-là. Mais je me suis quand même dit qu’il fallait aller boire une bière, même seul et rencontrer du monde. » Alors impatients que nous sommes, ce sont les yeux pétillants que l’on s’est empressé de demander « Et alors, c’était comment ? ». « C’était l’euphorie ! commente Julian. Il y avait beaucoup de monde. C’était compliqué parce qu’il n’y avait pas beaucoup de place, j’étais debout à attendre. Mais il faisait beau, je savais que le temps allait se dégrader, je voulais le faire, ne serait-ce que pour marquer le coup ! J’ai eu l’impression de redécouvrir les codes sociaux », sourit-il. Même s’il le reconnait : « J’étais content d’avoir ce verre à la main, mais j’étais seul, il me manquait quelque chose ».

© Mathilde Piaud

Les mesures devraient de nouveau s’alléger à partir du 17 mai au Royaume-Uni et Julian devrait pouvoir reprendre le service : « La prochaine étape, ce sont les bars qui ouvrent leur intérieur, avec un nombre de clients limité, la distanciation et sous réservation », détaille Julian qui prépare la reprise.

Le Strasbourgeois s’estime heureux de l’allègement des mesures. « J’ai discuté avec mes potes de Strasbourg et j’ai l’impression que, où je suis, je m’en sors bien. Après ce sont deux façons de faire. Au début il y a eu beaucoup de critiques du gouvernement britannique qui s’y est pris tard en mars 2020. Mais à partir de septembre 2020, à mon avis, ils ont pris de bonnes mesures. Depuis le début de l’année, chaque mois il y a un allégement, ça pousse vers une réouverture. C’est rassurant. Je ne dis pas que c’était la meilleure façon de faire, mais je suis confiant. », conclut Julian.

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