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Il nous plonge dans l’intimité de 7 étudiant(e)s en période de covid à Strasbourg

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Le but de ce reportage photo était d’entrer dans l’intimité de sept étudiants strasbourgeois et de leur demander de nous partager leurs activités quotidiennes, coincés entre quatre murs. Alors que nous pensions rencontrer des personnes déprimées, résignées, en plein décrochage scolaire, nous avons eu l’agréable surprise de faire la connaissance de jeunes de divers horizons qui ont tous un point en commun : s’entêter à trouver le côté positif. Pas question pour eux de ressasser les problèmes qui nous ont conduit à cette situation ; ici, on ne parle que des solutions. Ils ont tous relevé le challenge du distanciel et trouvé un équilibre dans le chaos. Certains tiennent le coup grâce à une organisation carrée, d’autres se sont raccrochés aux petits plaisirs du quotidien. La pandémie a également apporté son lot de remises en question. Rencontre avec une jeunesse résiliente.

Photographie : Laurent Khrâm Longvixay
Assistante photo & rédaction interview : Mathilde Cherpi

***

Maëlis

Étudiante en droit, Maëlis transite de son lit à son canapé. Tantôt suivant les cours avec plus ou moins de conviction, tantôt se relaxant devant son téléphone, elle commence à se lasser des cours en distanciel. L’isolement se fait sentir et Maëlis attend avec impatience un retour à la vie “normale”. Les vacances de Noël lui ont néanmoins offert un répit. Son soutien : son ami Ahmed avec qui elle essaie de se motiver pour suivre les cours et réviser. Quant au confinement, il lui aura fait prendre conscience du fait qu’elle déteste être seule et que l’Homme est un animal social. À cette année 2020, Maëlis lui dit “merci au revoir”.

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Théa

C’est dans sa chambre exiguë (10m2) de la cité universitaire Paul Appel que Théa nous reçoit, de bonne humeur. Cette étudiante en architecture nous confie que sa situation était compliquée il y a quelques mois mais que les vacances en famille ont beaucoup contribué à lui remonter le moral. Elle continue à suivre ses cours, à rendre ses projets. Ce qui lui fait tenir le coup sur la durée : un sommeil de qualité. Et son petit carnet sur lequel elle couche ses ressentis, sous forme de mots ou de croquis. Ces confinements successifs lui auront fait prendre conscience de l’importance d’avoir un rythme et de penser à prendre du temps pour soi. Et Théa conclut “2020 on ne va pas t’oublier”.

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Marie

Marie a quitté sa cité U pour emménager dans une coloc. Elle sentait que le confinement allait être compliqué sinon. Depuis, cette étudiante en sociologie suit ses cours depuis son salon avec le traditionnel café-clope. Cette vie au ralenti lui a permis de reprendre des activités qu’elle ne s’autorisait plus à faire telles que lire, peindre, écrire. Marie a aussi appris à revaloriser sa propre compagnie. Son petit plaisir du moment : se faire un apéro et relire toute sa bibliothèque de classiques. De nature positive, Marie s’adresse à 2020 avec bienveillance “merci d’avoir été là”.

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Marina

Marina, étudiante en théorie et pratique de l’art, entame sa journée dans son lit en écoutant Samuel Étienne tout en checkant ses mails. Puis elle suit ses cours, réalise des projets artistiques sur sa tablette graphique. Smoothie vitaminé, arrosage des plantes, sport, câlins avec son chat, tout est bon pour maintenir un équilibre. Mais ce qui lui fait vraiment tenir le coup, c’est d’aider les autres. C’est ainsi qu’elle relit les écrits de ses camarades étrangers qui ne bénéficient pas toujours de l’aide des professeurs. En parallèle, le confinement lui a appris à trouver un juste milieu entre soin de soi et des autres. Marina aura aussi eu une remise en question professionnelle. Elle termine avec “2020 tu ne vas pas me manquer !”.

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Martin

Martin nous reçoit lors de sa pause déjeuner, souriant. Cet étudiant prépare le concours pour devenir professeur d’EPS et la rigueur est de mise. Travail de 8h à 12h, pause déjeuner, puis reprise de 14h à 18h et enfin sport. Le fait de s’imposer un rythme l’aide à tenir le coup. Autre soutien important, sa copine Lola. Suite à la pandémie, Martin a d’autant plus réalisé l’importance de soutenir les producteurs locaux et des rapports humains. Plus question d’être sur son téléphone le week-end quand il est en famille. À cette année compliquée mais riche en enseignements, Martin lui dit “merci mais va niquer ta mère”.   

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Xavier

Nous retrouvons Xavier, étudiant en communication, en plein télétravail. “Si j’ai un appel Google Teams je devrai répondre”, nous prévient-il. Mais il n’y a pas que le travail pour Xavier, qui sait rester occupé. Danse sur TikTok, streaming de jeux vidéo sur Twich le soir, appel virtuel avec ses amis au moins une fois par semaine, il a su mettre à profit tous les outils virtuels pour garder une vie sociale. Malgré tout, le confinement lui a fait éprouver de la gratitude pour une routine qu’il dépréciait auparavant : prendre le bus, discuter avec des gens avant le début d’un cours. Sourire mutin aux lèvres, Xavier adresse ces mots à l’année 2020 : “va te faire foutre !”.

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Sonja

Étudiante en neurosciences et arrivée à Strasbourg depuis septembre 2020, Sonja peine à trouver des côtés positifs à cette crise : “on continue d’avancer, on n’a pas le choix de toute façon”. Après un moment de réflexion, elle nous confie que c’est le sport qui l’a aidée à tenir le coup, ainsi que le fait d’avoir un chien à ses côtés. La crise sanitaire aura fait réaliser à Sonja qu’il est important d’apprécier ce que l’on a déjà – la santé, la famille – avant de chercher à obtenir plus. Nouvelle arrivante à Strasbourg, elle est également reconnaissante d’avoir eu malgré tout deux mois de cours en présentiel en début d’année pour apprendre à connaître ses camarades et passer du temps avec eux. Lassée de cette année 2020, elle lui lance “casse-toi et ne reviens pas”. 

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Commentaires (1)

  1. Je trouve cet article un peu moralisateur pour les personnes qui n’arrivent pas à s’en sortir actuellement. C’est pertinent de mettre en avant des étudiants-es (CSP+ j’imagine) qui arrivent à trouver du positif et rebondissent sur la crise, néanmoins je me suis sentie personnellement attaquée dans ma médiocrité.

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