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Strasbourg : STRAS WARS

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Photo de couverture : bruit silencieux


Le virus couronné d’or s’impose dans les corps des plus fragiles, colosses ridés aux poumons d’argile hésitant à sortir faire quelques bises, biaisés par les hyènes enragées de BFM TV. Le confinement dans les appartements trop petits de ceux qui côtoyèrent le diable dans une église, un samedi à Mulhouse ou un postillon apocalyptique passé par là, au hasard d’un baiser sensuel avec la barre du tram A.

Le diable s’habille en Corona et en Prada.

L’Italie, la Chine et les USA s’apparentent désormais à un décor de film de science-fiction tout comme l’Alsace, où la vie est en pause, recherche des figurants pour le remake de Dune ou de Blade Runner, les vaisseaux spatiaux en moins, le gel hydroalcoolique en plus. Ridley Scott, Georges Lucas et David Lynch se frottent les mains, sirotant un verre de blanc au bar du Kammerzellgrattant le scénario d’une nouvelle saga peuplée de monstres à l’accent alsacien et de knacks aux masques chirurgicaux armées de sabres-laser.

Ça aurait de la gueule. Après Alien, La Guerre des étoiles, Seul sur Mars :

STRAS WARS, la menace fantôme.

Pendant ce temps-là, le laboratoire Boiron annonce la suppression de 600 postes en France et des femmes levant le poing pour obtenir plus de droits prennent ceux de Robocop carapacés en plein visage. Le bleu de l’uniforme qui marque le visage de coquards jaunes et rouges. La cocarde républicaine tuméfiée saigne un arc-en-ciel détestable puant le gaz lacrymogène sur lequel la peste se promène en trottinette électrique, s’emparant insidieusement des esprits plus que des chairs.

LE CÔTÉ OBSCUR DE LA FORCE, REDOUTER NOUS DEVONS.

Le mal n’est pas toujours là où l’on aimerait nous faire croire qu’il se trouve et même ceux qui ne l’ont pas commencent à la porter dans leur cœur.

Strasbourg n’est pas encore Oran, même si la pandémie n’est pas à prendre à la légère. Camus a encore le temps de réfléchir à son prochain roman, mais d’ici-là, concentrons-nous sur le présent.

SE LAVER LES MAINS ET SE SOUCIER DE SON VOISIN.

Outre-Rhin, les frontières se ferment à coup de thermomètres et l’hystérie collective s’empare des rayons de supermarchés dévalisés par des survivalistes qui se préparent au pire, empilant des paquets de spaetzles, de farine et de sucre dans des HLM aux allures de bunkers aseptisés.

Quitte à faire des réserves de denrées vitales et impérissables, autant faire un stock de Picon, de bretzels, de Meteor et de Doliprane.

L’humanité n’a pas attendu le coronavirus pour se mettre en quarantaine. Malgré les réseaux sociaux, la surinformation, la surconsommation, l’échange de mails ou de textos par milliards, nous sommes plus que jamais seuls au monde derrière nos écrans. Seuls à plusieurs en somme, à chercher la vie sur Mars en PLS, orphelins  de paroles, de contacts physiques, de regards, de tendresse, de compassion, de sourires, d’humanité.

C’est bien ça, la mal du siècle.

Le retranchement – Le communautarisme – La peur de l’autre – Le désespoir – L’égoïsme et non pas un virus qui tue moins de personnes chaque année que des scorpions, des éléphants, des abeilles, des lions, des méduses  et des requins que nous massacrons par millions sans scrupules. Une vie n’a pas moins de valeur qu’une autre mais nous pleurons nos morts bien arbitrairement.

Nous sommes paradoxaux.

Nous sommes David Bowie, La Joconde, Tomi Ungerer, le gin tonic , Game of Thrones, Andy Warhol, l’éclair au chocolat, Pink Floyd, Les Nymphéas de Claude Monet, le Roquefort, Pulp Fiction. 

Nous sommes la corrida, la xénophobie, la bombe atomique, les camps de concentration, l’intégrisme, la corruption, la tuerie d’Orlando, les pesticides, la pollution, le gaz sarin, l’islamophobie, la destruction, le viol, la déforestation, Charles Manson, l’encéphalopathie spongiforme bovine, l’attentat de Strasbourg, les feux de forêts en Australie, l’expérimentation animale au centre de primatologie de Niederhausbergen.

Nous sommes l’espèce la plus néfaste sur cette planète alors que nous ne représentons que 0,01% de toutes les formes de vie présentes sur Terre. Notre activité dominante a causé la disparition de 83 % des mammifères sauvages et de la moitié des plantes. Covid-19 n’y est pour rien et n’arrivera jamais à notre niveau de destruction. R2-D2 tourne la tête, nauséeux, voyant le reflet de Dark Vador dans les yeux de l’humanité.

Nous sommes pourtant dotés de raison et d’une intelligence supérieure parait-il. La raison du plus fort et pas l’intelligence du coeur en tous cas.

Utilisons-la à bon escient pour inventer un vaccin contre la stupidité composé d’empathie, de tolérance et de fraternité, sinon, quel monde allons-nous laisser à nos Baby Yoda ?

LE VIRUS C’EST NOUS.

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