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11 bandes dessinées 100% strasbourgeoises à dévorer sous un plaid cet hiver

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Strasbourg est un vivier inépuisable en matière d’illustrations et de bandes dessinées et de nombreux formats innovants sont régulièrement publiés alors autant en profiter non ? Et ça tombien bien : on vous a concocté une sélection pas piquée des hannetons ! Toutes les bandes dessinées qui suivent ont été publiées par des auteurs d’origine strasbourgeoise, Strasbourgeois d’adoption ou bien qui se sont formés chez nous. Quoi qu’il en soit, on trouve bien souvent la ville en toile de fond.


Un grand merci à la libraire Ça va Buller d’avoir pris le temps de nous présenter tous ces beaux ouvrages !

1. Équinoxe zine n°1, édité par Guy Pradel

Le tout premier numéro du fanzine strasbourgeois de bande dessinée édité par Guy Pradel. Il réunit pas moins de 18 histoires racontées par 16 autrices et auteurs (listés juste ici). Autant dire qu’il y en a pour tous les goûts ! Les histoires sont courtes et les techniques de dessins multiples, parfait pour les puceaux de la BD ou ceux qui se lassent vite.

Parmi les histoires, on retrouve “Les révoltés de l‘Oasis” de Lucie Deroin, qui raconte le parcours du Grand Hamster d’Alsace qui retrouve toutes les espèces animales disparues de la Terre pour se plaindre des humains et de leurs agissements.

Mais aussi “Somnambule” d’Ariane Pinel, qui n’est d’autre que l’illustratrice des étiquettes de la bière Mercière, qui aborde la thématique du consentement à travers le vécu d’une Strasbourgeoise. 

2. Junk Food Book, Noémie Weber

Pépito habite à Malbouffe-city, une ville où la culture de légumes est devenue illégale. Les dealers règnent sur le trafic parallèle et les habitants ont tant perdus l’habitude d’en consommer, que les légumes provoquent des effets semblables aux psychotropes sur leur corps. Le petit garçon, fils d’un trafiquant, va alors s’engager et tenter de lutter contre cette société de la malbouffe.

Pour sa toute première BD, Noémie Weber propose une parodie du Livre de la Jungle sur un ton léger avec des couleurs vives au service de l’empire du gras qui t’invitera à manger sainement pendant tes vacances. 

3. Le Patient, Timothé Le Boucher

L’auteur est celui de “Ces jours qui disparaissent”, qui avait déjà largement été encensé par la critique. Timothé Le Boucher a publié en avril son dernier roman graphique, qui promet d’être un polar haletant. On y découvre la sombre histoire de Pierre, seul survivant de sa famille qui se réveille d’un coma de près de 6 ans. “Le massacre de la rue des Corneilles” n’a toujours pas été élucidé alors qu’il reprend connaissance à l’âge de 21 ans. Le jeune homme amnésique est pris en charge par une psychologue nommée Anna, spécialiste en criminologie et victimologie. Celle-ci va tenter de l’aider à retrouver la mémoire, pour connaître enfin la vérité sur le drame sanglant auquel il a assisté durant son adolescence.

Un thriller psychologique sur les thématiques de la mémoire, du temps et de l’identité qui te fera lâcher ta revue Détective.

4. Carpe Diem, amour, spleen et tatouage, Timothée Ostermann

Suite à une rupture amoureuse, Timothée Ostermann cherche à extérioriser sa peine. À travers une sorte de thérapie par l’aiguille, le Strasbourgeois au coeur brisé s’engage vers la quête du tatouage parfait, celui qui saura panser ses blessures.

Une histoire d’apparence autobiographique qui va rapidement nous plonger dans le monde étrange du tatouage, avec ses règles, ses gourous et ses addicts.

5. Psychotique, Jacques Mathis et Sylvain Dorange

On vous en avait déjà parlé plus en détail par ici, mais on ne s’empêchera pas de rabâcher pour ceux qui ne l’aurait pas encore acheté. 

Le scénario est de Jacques Mathis et les dessins de Sylvain Dorange qui a été formé à la Haute école des arts du Rhin. C’est une BD autobiographique où l’on se trouve dans la tête de Jacques Mathis, atteint de troubles bipolaires. Le Strasbourgeois nous dépeint la ville à travers son regard et ses crises, avec Môman et Manu le Rockeur de Grand’Rue en special guest. Une réalité délirante qui permet d’appréhender la ville sous un autre jour.

6. Xibalba, Simon Roussin

Diplômé des Arts Décoratifs de Strasbourg depuis 2011, l’illustrateur et auteur de BD Simon Roussin propose de nous évader et de nous faire découvrir les lointains paysages de l’Amérique du Sud. On suit l’aventure de deux pilotes dans les airs, un Français et un Américain, travaillant pour la Compagnie générale aéropostale dans les années ‘30. Les personnages complexes cachent de lourds passés, mais sont liés par l’insatiable envie de voler. Jusqu’au jour où Eddie, le pilote américain, meurt dans son sommeil. Son ami André, décide alors de transporter sa dépouille vers le nord, par les airs évidemment.

Pour le dessin, l’auteur a choisi de baigner le lecteur dans une ambiance solaire en jouant sur le contraste entre le blanc et l’orangé. Les traits et la ligne claire rappellent le style d’Hergé dans Tintin. Pour ceux qui n’ont pas la chance de partir en vacances, dépaysement garanti.

7. Grande Surfesse, Matthias Arégui

L’achat vaut le coup, rien que pour récompenser ce jeu de mots. Sans surprise, c’est de l’humour et du cul ! Dans son lit, un homme se masturbe en pensant à une grande surface.

Transportés dans l’imaginaire de son plaisir solitaire, on parcourt les allées d’un supermarché, dans lequel tous les personnages féminins semblent avoir le même visage… Diplômé des arts déco de Strasbourg, l’auteur nous partage ses fantasmes olé olé aux tonalités rose et bleue. 

8. La traversée, Clément Paurd 

À l’origine, il s’agit du projet de fin de diplôme de Clément Paurd, réalisé aux arts déco de Strasbourg. Des années plus tard, la Traversée est finalement publiée. On y suit l’aventure d’un soldat et son capitaine, qui, pressés de prendre part à la guerre, font face sur leur chemin, aux conséquences de celle-ci comme la famine ou l’exil et réaliseront donc peu à peu le caractère absurde de la guerre.

Le récit antimilitariste prend forme en seulement deux dimensions, un façon toute particulière de signifier la progression des personnages, uniquement présentés de profil. L’auteur a imaginé les deux personnages principaux en s’inspirant des fameux soldats en papier de Wissembourg, qui sont à la base des jouets, mais aussi objet de collection. Le Musée historique de Strasbourg en présente notamment plus de 60 000 figurines. 

L’ouvrage est aussi un très bel objet où le moindre détail est pensé, comme une séquence dans le noir où l’on passe du noir total à un violet sombre comme pour simuler la réaction de l’œil humain.

9. Enferme-moi si tu peux, Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg

Ce sont six portraits croisés d’individus qui se sont mis à l’art brut en autodidacte, sans avoir suivi d’école ou avoir un parcours en lien avec l’art en général. Il s’agit uniquement d’histoires vraies. Le dessin est graphique et change complètement selon le style artistique des artistes dépeints.

Certains reconnaîtront l’incroyable histoire du Facteur Cheval (Ferdinand Cheval), qui a construit son palais idéal dans la Drôme au sud de Lyon, sans se fier à aucune règle architecturale et classé monument historique par André Malraux en 1969. Parmi les portraits, on y retrouve également celui du mineur Augustin Lesage, qui s’est mis du jour au lendemain à peindre une gigantesque fresque dans le noir. 

10. La voie de Van Gogh, Seldon

Tout simplement la vie de Van Gogh racontée en manga. Dans ce premier tome, le génie mais aussi la folie de l’artiste-peintre y sont détaillés. Rien de plus à dire, le mélange des genres est tellement atypique que les fans de manga se doivent de le découvrir ! 

11. Trou zombie, Grégoire Carlé et Sylvestre Bouquet 

Dans le cadre d’une résidence artistique soutenue par le Centre européen d’actions artistiques contemporaines de Strasbourg, deux dessinateurs partent en Haïti durant plusieurs semaines. “Trou zombie” n’est d’autre qu’un lieu-dit de la campagne haïtienne.

C’est une histoire d’amitié qui se déroule au cœur de l’exotisme des Antilles, ponctuée de magie Vaudou. Au fils des pages, les styles bien différents des deux auteurs se complètent parfaitement. 

Caroline Alonso

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Commentaires (2)

  1. Coucou Pokaa !

    Pour info, si ça vous intéresse il y a aussi la BD Nimbostratus, 100% Strasbourgeoise et collective, réalisée avec amour l’année dernière en financement participatif!
    Vous en aviez parlé dans un article lors de son lancement ici :https://pokaa.fr/2018/05/16/cinq-illustratrices-strasbourgeoises-vont-publier-leur-bande-dessinee/

    Elle est dispo par message sur la page Ulule et est également disponible à la librairie “ça va buller” Canal BD, au rayon micro edition.

    Bisettes!

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