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5 projets alsaciens qui pourraient changer le monde de demain

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Créatifs et industriels… Sur le papier, au mieux c’est un remake de l’amour impossible entre Roméo et Juliette, au pire ça match autant qu’un mec qui a un selfie salle de bain en photo Tinder et une fan de Marc Levy recherchant l’amour de sa vie. Pourtant, Creaccro, tel le Hitch des temps modernes, a pour objectif de les rapprocher pour que leur collaboration mène à l’innovation.

“Accro” pour les intimes, se concentre sur le développement de la créativité dans l’Eurométropole et ailleurs. Pour cela, ils sont convaincus que la créativité, la technologie, le monde de l’entreprise et de l’innovation sont fait pour flirter collés serrés. Creaccro joue donc les cupidons et entre en jeu pour que les deux mondes dansent main dans la main. Nous en avons d’ailleurs parlé avec l’équipage de Pokaa Airlines sur RBS (ça démarre à 32″15)

C’est avec cette philosophie que Accro a créé Tango&Scan. Derrière ce doux nom dansant et poétique se cache un appel à projet récompensant les idées innovantes du Grand Est regroupant un créatif et un industriel. Ces projets à double casquette peuvent recevoir jusqu’à 20 000€ en fonction de leur demande (Bah oui, ça paie d’être innovant!). Les lauréats ont ensuite 8 mois pour présenter un prototype. Et devinez quoi ? Quand on se penche sur les lauréats, le résultat est génial et on pousse au “Mais pourquoi je n’y ai pas pensé avant!”.

Pokaa a fait son curieux et a voulu en savoir plus sur cinq projets alsaciens innovants et récompensés par Tango&Scan.

Mobilier en papier : Le projet au service de l’économie circulaire

Il semblerait que Laura Conill soit incapable d’arrêter de créer. Étudiante en Design Process à la Haute Ecole des Arts du Rhin dans la branche de Mulhouse, elle a toujours une multitude de projets en tête. Avec une philosophie d’économie circulaire au centre de ses intérêts, elle s’est lancée dans la création de mobilier en papier.

Moule modulable
Laura remplit le moule modulable de pâte à papier
Un enjeu environnemental

J’imagine déjà votre étonnement : “comment du mobilier peut être en papier?!”. Cela paraît impossible ? Pas pour Laura ! Elle était déjà en contact avec la papeterie Lana, une entreprise historique de Strasbourg spécialisée dans le papier de sécurité comme la fabrication de passeport. Malheureusement, ce type de papier ne peux pas être recyclé, et les rebuts représentent environ 15% de leur stock de départ. Jusqu’à ce que la jeune designer arrive, ils étaient donc obligés de brûler ce qu’ils avaient en trop. Pas top pour la planète.

“Ces rebuts sont en fait une grande opportunité, car on peut vraiment recréer tout un marché avec”. L’écologie en tête, elle décide de créer du mobilier 100% papier avec l’aide de Pascal, Maître filigraneur.

Prototype de chaises en papier
Les deux premiers prototypes 100% fabriqués en papier
Des possibilités infinies

Elle a créé un moule modulable lui permettant d’expérimenter avec les formes et les couleurs. La magie de son idée ? Ce mobilier est entièrement recyclable ! On peut imaginer transformer des chaises en table, et les possibilités deviennent infinies. Si vous pensez que ces chaises ne sont pas solides, vous faites une belle erreur. Laura Conill, curieuse de la solidité de ses créations, n’a pas hésité à les jeter sur les murs, et elles restaient intactes. (Vous êtes jaloux? Normal, moi aussi j’aimerais jeter des chaises contre des murs). Elle estime d’ailleurs qu’elles peuvent supporter une charge de 150 à 200kg.

“Pour moi, le designer doit harmoniser l’individu à son environnement”, mission accomplie pour la jeune femme qui aimerait voir son mobilier dans des cafés et magasins de design entre autres lieux. Et on ne l’arrête plus, car elle s’intéresse aussi au bois, à la céramique et autres matériaux. Quand on voit ce qu’elle peut faire avec du papier, on ne peut qu’avoir hâte de voir ce qu’elle va faire avec le reste.

Omar : La plateforme de crowdfunding pour les musiciens

Studios Mascarons
Les studios Mascarons

Julien Hohl, le fondateur du label Deaf Rock, n’est pas du genre à regarder les choses se faire. Il suffit de le voir en vrai pour en être convaincu : il semble vouloir faire 12000 choses en même temps, auxquelles il a déjà imaginé une multitude de développement. Alors quand quelque chose d’utile n’existe pas, il le crée. C’est ce qu’il a prouvé avec Omar, une plateforme de financement participatif dédiée à la musique (Pokaa t’en parlais déjà par .)

Comme souvent pour les belles idées, celle-ci est née entre deux cerveaux en ébullition. C’est encore mieux quand ces deux cerveaux sont Strasbourgeois. Le sien, et celui de Sébastien Lopez, le co-fondateur de l’agence de communication Izhak. Pendant une discussion, ils se désolaient de voir que les plateforme de crowdfunding ne sont pas du tout adaptées au monde musical. C’est à ce moment là que leur regard s’est illuminé, et à l’unisson, ils ont crié “et si on faisait notre propre plateforme !”. (Enfin ça, c’est ce que je m’imagine. L’un à peut-être dit “et si on faisait notre propre plateforme?”, alors que l’autre répondit “Ah ouais pas con” avant de reprendre une gorgée de café).

Une plateforme adaptée au monde musical

Voilà, Omar est né et marque la différence avec ses cousins de Ulule, kickstarter, ou KissKissBankBank. Comme d’habitude, le public donne de l’argent pour que les projets puissent atteindre des paliers, mais le groupe gagne des prestations. Par exemple, le palier “Starter” ne s’élève qu’à 800€ et donne au groupe, ou au chanteur, un accès à trois jours de studio avec un ingé son, et 2 heures de discussion avec un Directeur Artistique. C’est trop beau pour être vrai ? Pourtant, c’est beau et c’est vrai.

Des artistes bien entourés

Le but d’Omar n’est donc pas de lâcher des musiciens prometteurs dans la jungle musicale du Grand Est en leur disant “tiens, voilà 1500€, bonne chance les loulous”. Non, l’objectif est de les aider à avoir un réel projet artistique entourés d’une équipe et d’un équipement de qualité, dans les studios du label (studios Mascarons à Strasbourg). L’accompagnement est donc la clé. Julien Hohl s’est d’ailleurs épaulé de Maxime, responsable de projet chez Omar, qui garde un œil maternel sur les groupes inscrits sur la plateforme.

 Génération l'Art-Scène
Capture de Facebook @OmarCrowdfunding. Groupe Génération l’Art-Scène qui a atteint le deuxième pallier sur Omar.
Omar pour le plus grand nombre

“Suivre un jeune artiste jusqu’à ce qu’il se lance, c’est mon truc”, explique Julien Hohl, fier de son nouveau projet. Son “truc”, c’est aussi de donner une chance au plus grand nombre. Alors il s’en fout de votre style de musique, de qui vous êtes, de votre âge, tout ce qu’il veut voir, ce sont des passionnés de musique qui ont quelque chose à dire. Il veut surtout que ses studios soient accessibles à tout le Grand Est, alors il met la main à la pâte et lance la Bourse Omar, permettant aux plus éloignés de Strasbourg (coucou Metz) de se déplacer s’ils n’ont pas les moyens.

Sous l’impulsion de Deaf Rock et d’Izhak, Omar semble être entré dans un splendide cercle vertueux avec des évolutions qui font rêver. Pour 2020, ils espèrent pouvoir franchiser le concept et collaborer avec des studios dans toute la France.

Bélouga : Un capteur de pollution pour tout changer

Prototype Belouga
Le prototype du capteur fixe

François Kormann est entouré de petits appareils électroniques, de microprocesseurs et de capteurs… bref son bureau est un véritable cabinet de curiosité pour le regard neuf et insouciant qui était le mien. Il est prototypiste sur le projet joliment nommé Bélouga et semble passionné par son travail. Vous savez, c’est ce genre de personne qui entre dans les détails et soudain, vous vous sentez comme un enfant qui découvre que la vie est pleine de choses extraordinaires.

Bélouga, un capteur de pollution

Non, non, il ne fait pas un prototype d’une baleine blanche, mais de capteurs de pollution. Car ce projet est entièrement centré sur ce problème qui détruit notre belle planète et nous démonte nos poumons. Le but? Pouvoir installer des capteurs fixes et mobiles sur des poteaux, voitures, et vélos, dans notre chère ville alsacienne. Avec l’aide de la start-up AIR&D, ces capteurs pourront alors servir à créer une sorte de carte de pollution et indiquer en temps réel quelle zone est à éviter si on se déplace.

Se déplacer sans tousser, ça fait plaisir

Imaginez-vous dans le futur, vous enfilez votre casque de vélo avec classe, et vous montez sur votre magnifique deux roues pour aller voir des potes. Grâce aux infos récoltées par ces capteurs, vous pourrez adapter votre itinéraire en fonction de la pollution et ainsi éviter de cracher vos poumons comme un gros fumeur de 60 ans en tapant la bise à la fille ou au mec que vous kiffez secrètement

La boule de cristal de la pollution

Le problème avec l’innovation, c’est que ça fait tourner la tête quand on imagine toutes les possibilité. A terme, Bélouga aura récolté tellement de données qu’il sera possible de prédire les flux de pollution. Une sorte de Madame Irma des particules qui nous flingue. Tu trouves ça déjà cool? Attends, la cerise sur le gâteau est à la phrase suivante. Nous pourrons alors adapter les bâtiments à la pollution, et faire en sorte que les aérations ne soient pas exposées aux parties les plus polluée en jouant sur l’orientation de l’immeuble et sur son architecture.

“Ok, c’est cool, mais tu nous balance le rapport avec un Bélouga?!”. Ok, ok, petit impatient. Déjà, la baleine blanche est plutôt stylée, donc Tamim Daoudi, Designer industriel s’est donné comme objectif de créer un design rassurant pour les capteurs. Il s’est inspiré de ce cétacé inoffensif et de ses courbes harmonieuses. En plus, le bélouga a un sonar de malade qui lui permet de se déplacer, il faut croire que c’est un animal fait pour capter.

Je sais pas pour vous, mais moi, voir ces personnes foutre un claque à la pollution, ça me rend bien optimiste.

Vertébrés : un atlas d’ossement pour l’avancée de la science

Homo sapiens
Un Homo sapiens tenant une tête d’Ursus arctos (Un ours)

La modestie de Samba Soussoko est aussi grande que son talent. “Depuis tout petit, le vivant m’intéresse. Beaucoup de gamins aiment les dinosaures ou certains animaux puis passent à autre chose. Pas moi.” Ce passionné du vivant est aussi un spécialiste de la 3D. Avec “Vertébrés”, il a créé une application “d’anatomie comparée”, une sorte d’Atlas ostéologique documentant chaque os des vertébrés.

Des ossements accessibles sur smartphone

Sur votre smartphone, il est alors possible manipuler, zoomer, pivoter de comparer et voir toutes les particularités de l’ossement des animaux (dont nous faisons partie). Si la question “Quelle est la différence entre un métatarse de tigre et celui d’un ourse?” hante vos nuits, vous pourrez enfin dormir tranquille! L’application est tout aussi utile au grand public qu’à la communauté scientifique.

Samba Soussoko présente un projet
Capture facebook de la page de Laetoli Production. Samba Soussoko présente un autre projet
Une communauté scientifique intéressée

Pour les chercheurs, ce projet est très précieux car il permet de faire de la détermination d’ossement. Un scientifique, cherchant à savoir à quel animal appartient le tibia qu’il tient en main, pourra se servir de l’application et faire des comparaisons. Surtout que la communauté scientifique accueille le travail de Samba Soussoko les bras ouverts.

Le CNRS, Archéologie Alsace, le Museum d’Histoire naturelle de Paris… la liste des intéressés est longue. Si longue que le Strasbourgeois envisage déjà une traduction en plusieurs langues ! Les universitaires d’Amérique du Sud semblent avoir un attrait particulier pour cet atlas ostéologique, la portée est déjà internationale alors que la version beta n’est pas encore sortie. Quelle efficacité M. Soussoko !

Une communication efficace

Il doit d’ailleurs cette très bonne communication au graphiste Alexandre Metzger qui a rendu son projet très visible. Mais Tango&Scan a eu un grand rôle dans ce succès. Etre lauréat a non seulement permis d’avancer dans le développement, mais aussi d’être pris au sérieux en cherchant des soutiens financier avec sa société “Laetoli”.

Pousse-Légume : Le potager électroménager

Anthony Tirion
Capture Instagram @pousselegume. Anthony Tirion se tient debout

Quand Anthony Thirion a dû quitter le domicile de ses parents pour poursuivre ses études de pharmacie, il a aussi été obligé d’abandonner le potager sur lequel il passait du temps. Pourquoi se limiter à jardiner à l’extérieur? Il a donc inventé un moyen d’avoir un potager à l’intérieur, dans sa cuisine. Voilà comment est né le Pousse Légume.

Un appareil électroménager

Le Pousse-Légume est calqué sur les appareils électroménagers comme le lave-vaisselle avec les mêmes dimensions et un aspect extérieur qui se fond totalement dans la masse. Dans ce Pousse-Légume il est possible de cultiver des aromates, des jeunes pousses, mini légumes, ou bien des fleurs comestibles. Les racines baignent dans une eau riche en nutriments et sont alimentés par des UV, entre autres…

Pousse Légume
T’es nul en jardinage ? Pas grave !  

Tu fais aussi partie de celles et ceux qui voient leur aloe vera mourir à petit feu alors que tu t’en occupe bien? Même les cactus crèvent sous tes yeux? C’est que tu dois être aussi pourri que moi… mais bonne nouvelle, même un nul peut se servir de la machine d’Anthony Thirion ! Avec une application, tu peux régler une douzaine de paramètres sans avoir à réfléchir. Tu fais pousser du basilic? Appuie sur basilic, et magie… tu as la main verte, enfin!

Pousse-Légume dans les restaurants

Ce produit est aussi destiné aux restaurateurs. Ces derniers jettent 20% des fleurs comestibles achetées dès la livraison car la qualité n’est pas toujours au rendez-vous alors que ces produits font bobo au porte monnaie. Avec Pousse-Légume, le restaurateur peut avoir ses propres produits à portée de main, et s’assurer de la qualité sans en jeter une grosse partie.

La machine est en cours de certification mais un avenir radieux semble déjà être assuré.


Ces cinq projets prouvent parfaitement que lorsque les industriels et les créatifs collaborent, tout semble possible. Comme quoi, les histoires d’amour impossibles c’est du pipo. Roméo, tu aurais pu faire un effort, merde!

Designer, Prototypiste, Maître Filigraneur, agence de communication, label de musique, chercheurs et entrepreneurs… Il n’a suffit que de quelques personnes motivées pour prouver que l’innovation est à la portée de toutes et tous. Nous avons sélectionné que cinq projets parmi des dizaines depuis 2012, mais va te faire un petit plaisir sur la page de Tango&Scan, inspire toi, soit lauréat, et peut-être que l’an prochain on parlera de toi. On sait que tu peux le faire!


Soutenu mais non relu par CREACCRO, développeur de l’économie créative et culturelle à Strasbourg !


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