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Et si on parlait de la victoire du Racing plutôt que de la défaite de Thierry Henry ?

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Même si vous ne suivez pas le sport et que vous avez le foot en horreur, vous n’avez pas pu échapper à la nouvelle de la semaine passée : Paris a gagné la Ligue des Champions ! Non, je déconne, ce qui s’est passé est bien plus plausible : Thierry Henry a débarqué sur le banc de Monaco. Et comme on pouvait s’y attendre, c’est tout un cirque médiatique qui s’est enclenché. Le premier adversaire ? Notre bon vieux Racing. Que l’on a bien passé sous silence avant, pendant et après le match, malgré sa victoire. Si les raisons d’un tel emballement médiatique sont compréhensibles, il est néanmoins de bon ton de revenir dessus la tête un peu plus froide et, accessoirement, avec trois points de plus dans la besace.

Monaco et Thierry Henry, à la Meinau, c’est no pasaran !

Thierry Henry connaissait donc sa première fois en tant qu’entraîneur à la Meinau, suivant les pas de Laurent Blanc, Zizou, Deschamps ou encore Patrick Vieira en tant que champions du monde 1998 qui sont devenus entraîneurs. Les supporters strasbourgeois lui ont réservé un accueil des plus chaleureux, montrant une nouvelle fois qu’il n’existe pas beaucoup de publics meilleurs qu’eux en France. Mais une fois que le coup de sifflet inaugural a retenti, plus de cadeaux. Et la première a vite tourné au cauchemar.

Oh punaise, la Meinau c’est chaud ! Crédit @Yahoo

Sans vous en faire un résumé que certains journalistes vous feront bien mieux que moi, la première de Titi a été difficile. L’ancien entraîneur adjoint de l’équipe nationale du Seum – également appelée Belgique – a tout connu : un gardien avec du savon sur les gants, un carton rouge grâce au talent d’acteur d’Anthony Gonçalves et une équipe fébrile qui n’a pas su prendre la mesure d’une solide formation strasbourgeoise. Résultat : 2 buts à 1 pour nos Bleus et Blancs, qui font à nouveau de la Meinau une forteresse imprenable avec trois victoires consécutives, où le public joue son rôle de 12ème homme à la perfection.

La belle communion strasbourgeoise après le premier but du Racing. Crédit @LFP

Strasbourg se retrouve 7ème du championnat, avec pas moins de neuf points d’avance sur son adversaire du soir, le tout avec la 4ème meilleure attaque du championnat. Ça fait rêver non ?

Un engouement qui a été infernal

Et pourtant, pas sûr que vous en ayez entendu parler au-delà des DNA ou de Canal Racing, puisqu’il était compliqué de trouver un mot de tout cela ou presque dans les quotidiens nationaux. Bien entendu, vous savez que Strasbourg a gagné, mais pour le reste : Thierry Henry à droite, Thierry Henry à gauche… en haut, en bas, de travers ou en diagonale, on en a eu dans toutes les positions et pour tous les goûts. Cela a été un calvaire pour les fans de foot : tout le monde avait son mot à dire. Même Canal Racing – quand même supposé parler… du Racing – en parlait chaque jour ! (oui tout le monde parle de ce qu’il veut, mais ce qui est beau avec la liberté d’expression, c’est qu’on est libre de dire qu’on en a gros, ndlr)

Tu vois, lui, c’est notre Raïs à nous ! C’est Thierry Laurey. Tiens une image ! Crédit @Racing Club de Strasbourg Alsace

En étant objectif, l’arrivée d’un ancien champion du monde dans notre Ligue 1 est un vrai plus, notamment au niveau du prestige du championnat. Il n’y avait qu’à voir la foule de journalistes et de photographes amassés telles des mouches autour de Thierry Henry pour s’en convaincre. Mais ce qui est dérangeant dans l’affaire, c’est plus l’après-match que l’avant. Parce que je le rappelle, Strasbourg s’est imposé 2 buts à 1. Et qu’on a parlé de la défaite de Henry – oui, oui, c’est Henry, pas Monaco qui a perdu, allez comprendre la logique – dans les différentes analyses de consultants. Pas de la victoire du Racing.

Sire ! On en a gros ! (supporter strasbourgeois amateur de Kaamelott, probablement)

Malgré mon air jovial et primesautier, je ne suis pas naïf. Thierry Henry fait vendre, plus que Strasbourg. Donc normal qu’on en parle davantage. Mais franchement, est-ce que c’est trop demander que l’on parle de Strasbourg, au moins un peu ? Même SoFoot, alors qu’ils souhaitaient dénoncer la différence de traitement médiatique de Thierry Henry par rapport à Strasbourg, ont parlé de lui les 2/3 de l’article. Pour faire un parallèle, cela avait été la même chose l’année dernière, lors de la victoire contre le PSG à la Meinau. Tous les prétendus experts du ballon rond avaient préféré insister sur la déconvenue parisienne plutôt que sur l’exploit strasbourgeois. Quand tu es fan du Racing, c’est frustrant, et il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur différentes pages Facebook des supporters du Racing pour voir l’étendue du ras-le-bol.

T’inquiète Henry, nous aussi on sait ce que ça fait de perdre à la Meinau. Crédit @Gonzalo Fuentes/Reuters

Surtout que, en plus, ce n’est pas comme si les sujets et les angles d’attaque manquaient : la victoire du Racing, l’attitude de la Meinau, le coaching toujours aussi bon de notre Thierry à nous – Thierry Laurey – qui s’adapte merveilleusement bien à l’adversaire, les performances XXL de Kenny Lala, l’association de feu Mothiba/Da Costa… que de sujets passionnants que j’aimerais développer davantage.

“Le foot français aux deux visages : ma passion piétinée pour le fric et la télé, et c’est moi supporter qu’on dévisage ?” Le tifo des supporters du Racing contre la LFP.

Parler de la grève des supporters en contestation d’une Ligue de Football Professionnelle toujours plus restrictive et hypocrite – c’est la même instance qui interdit de déplacement les supporters mais qui glorifie l’ambiance dans les stades, au point d’en faire un classement – ça c’est du vrai sujet d’enquête. Tu peux brasser large, parler technico-tactique sans te froisser un muscle et même t’intéresser aux arcanes du football français. Mais je suppose qu’égratigner la LFP ou parler d’un club qui ne passionne pas en-dehors de l’Alsace n’est pas rentable d’un point de vue économique.

Finalement, la faute à qui ?

Si on lui demandait son avis, Christophe Willem parlerait sans doute de Double Je(u), et une fois n’est pas coutume, je serais d’accord avec lui. Il n’y a pas que les médias nationaux qui sont responsables : ils suivent après tout une logique économique qui, si elle pose un certain nombre de questions, est la leur. Nous supporters de Strasbourg avons nos médias locaux pour nous informer, mais c’est finalement assez peu. Voir et entendre plus de gens parler du Racing en-dehors de notre belle Alsace serait non seulement flatteur, mais également meilleur pour le club. Surtout que beaucoup de supporters strasbourgeois souffrent d’un manque de reconnaissance par rapport à la Ligue concernant le traitement plus qu’insuffisant de leur équipe, manque qui se transforme par la suite en ressentiment. Je ne peux pas les blâmer, au contraire: je les comprends totalement.

Kenny Lala, un des meilleurs strasbourgeois ces derniers temps. Crédit @Racing Club de Strasbourg Alsace

Néanmoins, je blâme la communication du Racing. Tu as Thierry Henry qui vient chez toi ? Mais produis un discours ! Puis vends le aux médias nationaux, pour qu’ils le relayent par la suite ! Surtout si tu te vantes de traiter exclusivement avec eux. C’est un des principes élémentaires de la com’. C’est dommage que celle du Racing se montre si limitée dans son ambition, parce que l’occasion est belle « d’exporter » le Racing.

Da Costa/Mothiba, une attaque de feu ! Crédit @weeklyxpose.co.za

Un club qui possède une attaque et un public de feu, qui montre chaque semaine qu’il est en train de se réinstaller en Ligue 1 – et ce pour longtemps –, sous la houlette d’un président sérieux et compétent, la fureur d’un stade qui sait d’où il vient, une passion qui ne s’est jamais éteinte… il y en a des idées ! Le Racing est quand même le premier club à avoir fait tomber Neymar en France, et qui restera désormais celui qui aura fait tomber Thierry Henry. Si ça ce ne sont pas des opportunités de storytelling en or… C’est donc un acte manqué de la part du service com’ du Racing, mais je n’ai aucun doute en sa capacité à se ressaisir.

Thierry Henry a accaparé la sphère médiatique la semaine dernière, tandis que la victoire du Racing donne presque l’impression d’avoir été passée sous silence. Médias nationaux intéressés par le théorème de ce qui fait le plus vendre, service com’ du Racing qui a manqué de reprendre la balle de volée, inutile de chercher les fautifs. De toute manière, l’important reste de prouver chaque semaine sur le terrain. Et ça tombe bien, le Racing, en ce moment, le fait très bien !

Et une ! et deux ! et trois victoires ! Crédit @Racing Club de Strasbourg Alsace

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