La situation sanitaire s’aggrave en Allemagne, faisant fermer à tour de bras les commerces et les marchés de Noël. À Strasbourg, on pensait avoir tranché la question du pass sanitaire, après l’imbroglio de la semaine dernière. Néanmoins, l’aggravation de l’épidémie sur le territoire et la gestion à la petite semaine de la préfecture du Bas-Rhin ont changé la donne. Désormais, à partir de vendredi, il faudra avoir son pass sanitaire pour certains pans du marché de Noël.
Une décision qui va faire parler, communiquée par la préfecture du Bas-Rhin, aux alentours de 20h mardi 30 novembre. Prise, par ailleurs, “en accord avec la ville de Strasbourg”, si l’on en croit le communiqué de presse. La justification ? L’aggravation de la situation sanitaire dans tout le Bas-Rhin, et particulièrement dans l’Eurométropole. En effet, cette dernière voit son taux d’incidence atteindre 414 cas positifs pour 100 000 habitants.
Un pass sanitaire à l’entrée de Broglie et Kléber
Première mesure, et sans doute la plus controversée : à partir du vendredi 3 décembre, il faudra désormais s’équiper de son pass sanitaire pour accéder aux entrées des places Broglie et Kléber. Concrètement, pour que l’on se rende bien compte, on se retrouve désormais dans une situation où il faut un pass sanitaire pour accéder à une zone faisant partie de l’espace public.
On peut alors se demander comment vont s’organiser les contrôles. Est-ce que cela signifie le retour des checkpoints à l’entrée ? Est-ce les contrôles seront systématiques ? Est-ce que la préfecture sait elle-même comment tout cela va s’organiser ? En tous les cas, cela ne va pas aider à simplifier la compréhension de ce marché de Noël.
Un marché de Noël qui ferme désormais à 20h
Deuxième grosse mesure : la fermeture anticipée du marché de Noël. Dès le 3 décembre, celui-ci fermera en effet ses portes à 20h, plutôt qu’à 22h. Une sorte de mini couvre-feu imposé au marché de Noël, qui nous renvoie un an en arrière. Parce que, c’est bien connu, le virus attend le milieu de soirée pour contaminer les Strasbourgeoises et les Strasbourgeois.
Le reste des mesures
Enfin, quelques autres mesures additionnelles ont été décidées par la préfecture. Plus simples à comprendre, puisqu’elles rentrent dans le domaine de compétence de cette dernière. À savoir contrôler et sanctionner.
- L’augmentation des zones de restauration soumises à passe sanitaire. Qui, pour le moment, n’étaient ni très larges, ni très utilisées.
- À ce sujet justement, un renforcement de l’information des visiteurs est prévu. Il consistera en des affichages plus visibles et des messages sonores réguliers.
- Ce que la préfecture appelle la “responsabilisation des commerçants”. En gros, ces derniers pourront désormais se faire mettre en demeure puis voir leurs chalets fermer s’ils laissent les touristes et Strasbourgeois déguster leur nourriture ou boisson dans les allées ou devant leurs chalets.
- Dans la même logique de contrôle enfin, a également été décidée l’intensification des contrôles conjoints des polices municipale et nationale. Avec la verbalisation systématique des contrevenants.
Le vendredi 3 décembre marquera donc le début d’un nouveau marché de Noël. À voir si ces décisions, extrêmement sécuritaires au demeurant, auront un quelconque effet sur l’évolution de l’épidémie qui s’emballe. On a toutefois l’impression de se retrouver un an en arrière à l’époque où les mesures changeaient tous les quatre matins. Et une chose est sûre : cela ne sent pas bon pour le marché de Noël strasbourgeois. Un réel crève-cœur pour la Ville, mais surtout pour les commerçants et les Strasbourgeois.
Article avec parti pris de l’auteur cf commentaires sur l’aspect sécuritaire du dispositif autour du marché de Noël, le virus plus dangereux à partir de 20h et autres écueils subjectifs. Bof…