Il y a une semaine débutait la grande machinerie de Noël à Strasbourg. On coupait le grand sapin le 25 octobre, pour ensuite l’installer sur la place Kléber le 2 novembre. On annonçait le pays invité, ainsi que les grandes lignes de Strasbourg Capitale de Noël. Néanmoins il restait quelques détails à éclaircir et non des moindres. Les conditions de sécurité du marché de Noël, en pleine pandémie, mais également avec les risques d’attentats depuis 2018. Ce mercredi 3 novembre, la préfecture a ainsi présenté son dispositif de sécurité, qui rythmera notre Noël. On fait le point.
Lors de la conférence de presse du 26 octobre dernier, la Ville a mis un point d’honneur à ne pas communiquer sans la préfecture. Dans le même temps néanmoins, à travers la publication d’une FAQ relative aux conditions de circulation et de stationnement, la Ville avait déjà communiqué à ce moment-là la majorité des informations relatives à la sécurité et à la circulation, que l’on vous avait relayées ici. En bref, des contrôles aléatoires de police à la place des checkpoints et la fermeture de la seule station de tram Broglie durant tout le marché de Noël. En plus de chalets davantage espacés, on nous promettait ainsi une circulation plus fluide. Cela est-il finalement le cas ?
Fin des checkpoints, au profit de contrôles aléatoires
Fin du suspens. Lors de la conférence de presse organisée ce 3 novembre, Josiane Chevalier a confirmé ce que la Ville avait finalement déjà communiqué en amont dans sa FAQ : les checkpoints disparaissent, au profit de contrôles “aléatoires et dynamiques, plus efficaces que des contrôles statiques », selon la préfète du Bas-Rhin. Pour cela, il y aura plus de 700 personnes affectées à la sécurité du marché de Noël. De son côté, Jeanne Barseghian s’est réjouie de la fin des checkpoints et de l’ouverture de la Grande-Île. En effet, elle salue la coopération de tous les services, afin d’éviter « les files d’attente et les espaces de concentrations qui sont désagréables pour tout le monde, et peu utiles d’un point de vue sanitaire ».
Concrètement, comment les contrôles vont se dérouler ? Les piétons et cyclistes seront ainsi contrôlés de façon aléatoire aux points d’accès du marché de Noël. Mais ils le seront essentiellement à l’intérieur de la Grande-Île, comme l’a précisé Laurent Tarasco, directeur de la police nationale dans le Bas-Rhin. En outre, les objets volumineux tels que les valises, sacs et vélos-cargos feront l’objet de contrôles systématiques sur les 21 points ouverts à la circulation piétonne et cycliste.
Une seule station de tram fermée et quatre points d’entrée pour les voitures
Conséquence directe de cette circulation plus aérée au sein de la Grande-Île ? Une seule station de tram fermera ses portes durant la durée du marché de Noël, celle de la place Broglie. Quant aux lignes de bus traversant généralement l’ellipse insulaire, elles se retrouveront déviées hors de la Grande-Île.
Du côté des voitures, la circulation au sein de la Grande-Île sera interdite. Sauf pour les véhicules possédant une autorisation (véhicules de secours, résidants bénéficiant d’un parking privé dans la Grande-Île et disposant d’un macaron Marché de Noël…). Pour ceux-ci, l’entrée se fera par quatre accès de contrôle : Pont de l’Abattoir, Pont de Paris, Pont de la Fonderie et Pont du Corbeau. Petite info bonus : chaque véhicule pourra être fouillé. La sortie des véhicules se fera par deux accès : Pont Saint Nicolas et Pont du Théâtre. Enfin, si vous avez une voiture et que vous souhaitez récupérer votre macaron Marché de Noël, les démarches se font sur cette page.
Pas de pass sanitaire pour accéder au marché de Noël
La seule question véritablement en suspens restait celle du pass sanitaire. Strasbourgeoises, Strasbourgeois, réjouissez-vous : il n’y aura pas besoin de pass pour accéder au marché de Noël. Le protocole sanitaire en vigueur tournera en effet autour du port du masque, obligatoire de façon permanente sur la voie publique, de la désinfection des mains, obligatoire avant de toucher un objet et de la distanciation physique.
Plus dans le détail, il existe deux scénarios, en fonction du taux d’incidence. Le premier, avec un taux d’incidence inférieur à 200, consistera en “des petites signalétiques montrant qu’il est possible de consommer en dehors de la foule », selon Jeanne Barseghian. En somme, s’éloigner lorsque l’on veut savourer sa baguette flambée. Si le taux d’incidence dépasse 200, des lieux “plus formalisés géographiquement dans l’espace public » seront mis en place pour boire et manger. Et dans ce cas-là, comme au restaurant, le pass sanitaire sera demandé.
Néanmoins, ce scénario se révèle une projection “pessimiste » selon les mots de la préfète. Celle-ci met en avant le taux de vaccination important du Bas-Rhin, qui est de 77,19 %. Par ailleurs, elle précise également que le seul juge de paix concernant la situation sanitaire restera la pression hospitalière. En somme, la préfète a (r)assuré que « il n’est pas dans nos têtes d’annuler le marché de Noël ».
Les horaires du marché de Noël
Enfin, pour terminer, les horaires du marché de Noël ont aussi été communiqués. Du 26 novembre au 26 décembre, le marché de Noël sera ouvert :
- Du lundi au jeudi, plus le dimanche, de 11h à 20h
- Le vendredi, de 11h à 21h
- Le samedi, de 11h à 22h
Avec toutefois quelques exceptions :
- Une ouverture le 26 novembre à 14h, pour le premier jour du marché de Noël
- Une fermeture le 24 décembre à 18h, pour le réveillon
- Le 25 décembre, pour Noël, le marché ouvrira ses portes de 14h à 18h
- Le 26 décembre, le marché ouvrira ses portes de 12h à 18h
La frénésie des annonces concernant le marché de Noël prend officiellement fin ce mercredi 3 novembre. Même si tout aurait pu seulement prendre une conférence de presse au lieu de deux. Désormais, le sapin va prendre de belles couleurs, les températures vont tomber et les Strasbourgeoises et Strasbourg vont se réhabituer à la présence du marché de Noël dans leur vie. Le premier pour la préfète, mais également pour la municipalité écologiste. Un marché de Noël qu’on espère festif et joyeux. Pour le retour d’une tradition qui nous avait quand même un peu manqué.