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Métamorphose et maquillages déroutants : on a discuté avec l’une des reines strasbourgeoises du body-painting

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Bienvenue dans le monde de Cindy Pasqualin, une jeune Strasbourgeoise de 24 ans spécialisée dans le body-painting hyper-réaliste. Depuis qu’elle sait mettre un pied devant l’autre, Cindy a décidé de placer l’art au centre de sa vie, d’y consacrer le plus clair de son temps, de l’intégrer dans son quotidien… et sur son corps. Le jour, elle est maquilleuse, et le soir elle se transforme, entre dans un monde à part. Elle crée alors de véritable œuvres d’art, techniques, complètes et parfois dérangeantes. On avait envie de vous parler de Cindy et de ses créations alors on est allé à sa rencontre.

Des diplômes, beaucoup d’envie et énormément de travail

En 2014, à la suite d’un bac L, Cindy intègre l’école de maquillage Métamorphose à Strasbourg. Deux ans lui ont suffit pour décrocher deux diplômes : celui de maquilleuse professionnelle et celui de maquilleuse en effet spéciaux.

À l’école, elle a d’abord appris des techniques classiques du milieu du maquillage. Puis elle a appris des compétences plus poussées de transformation, entre autres à l’aide de prothèses et autres accessoires afin de créer des blessures, des monstres, des créatures fantastiques…

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D’ailleurs, si jamais ce milieu t’intéresse, les écoles, et la sienne en particulier, ont été pour Cindy un bon levier, une expérience enrichissante, un terreau fertile. Malgré cela, elle continue de penser que la motivation et la passion priment : ce n’est pas le choix de l’école qui est le plus important, c’est simplement de faire ce qu’on aime.

“En travaillant dur, on saura révéler l’artiste qu’on a en soi”

Deux ans de cours et d’expérimentations lui ont donc permis de toucher à de nombreuses facettes du métier. Et elle y a découvert sa vocation, elle ne s’était pas trompée. Maquiller, peindre, dessiner, créer : c’était ce qu’elle voulait faire et les possibilités de s’exprimer allaient être nombreuses.

En plus de ses cours, c’est également en observant le travail de certains grands noms du maquillage, notamment à travers le cinéma, qu’elle s’est intéressée au milieu des êtres fantastiques et de l’hyper-réalisme.

Ses mentors et ses inspirations ?

  • Marc Coulier (Harry Potter)
  • Rick Baker (Star Wars ou La Planète des Singes)
  • Ve Neill (Pirates des Caraïbes, Beetlejuice, Batman Returns)
  • Jordu Schell, Kazuhiro Tsuji, DIck Smith, Greg Cannom…

Le milieu de la mode lui a également soufflé bon nombre d’idées.

Elle avait donc trouvé une passion/vocation. Une double casquette qui mélangerait le maquillage “conventionnel” : l’embellissement, la beauté, et le monde plus méconnu de la métamorphose et de l’hyper-réalisme. Elle allait s’essayer aux deux facettes et pas qu’un peu.

Sa vocation le jour, sa passion la nuit

Le jour…

L’évolution de sa passion l’a envoyé à Paris où elle est devenue l’une des trois Make Up Artist de la team Make Up For Ever, une marque reconnue installée sur les Champs-Elysées pour laquelle elle bosse presque comme tout le monde. Mais ce job n’est pas un simple passe-temps, c’est aussi sa vocation, l’un de ses deux métiers en plus de la “métamorphose”. Ce métier c’est de l’écoute, du partage, des émotions qui émergent, des défis perso, une confiance en soi à toute épreuve, de l’imagination et de l’humain… beaucoup d’humain, et aussi une once de poésie.

“Il faut aimer l’autre et s’armer de patience pour embellir la plus belle toile qui soit : l’Homme. “

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Cindy peut donc aussi bien maquiller une mariée que des particuliers en boutique, faire découvrir des atouts ou effacer des complexes. Elle maquille aussi pour le milieu de la mode ou du cinéma :

“Maquiller pour le milieu de la mode, c’est pouvoir mettre en avant des créations vestimentaires à travers la beauté de l’humain. Maquiller pour le cinéma, c’est jouer avec les émotions, savoir créer l’horreur, la peur, le fantastique, transporter les spectateurs dans des univers hors du commun.”

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… Et la nuit

En parallèle, la nuit ou lorsque son emploi du temps le permet, Cindy bosse sur des clips et des tournages, ce qui lui rapporte un complément de revenus. Mais comme de nombreux domaines artistiques elle abat beaucoup de temps de travail pour peu de salaire à la fin du mois, quand on est passionnée on ne compte pas son temps.

“Le métier de maquilleur n’est pas reconnu par l’État. Malgré cela, les diplômes et formations sont tout de même gage de savoir-faire dans le milieu. Pour ce qui est du salaire, il est très variable selon la branche que l’on choisit : si l’on travaille uniquement avec des particuliers, la rémunération sera souvent moins importante que dans le milieu de la mode ou du cinéma par exemple. On peut enchaîner les journées de 15 heures (la préparation de prothèses et les sculptures prennent un certain temps) mais selon moi ça en vaut toujours la peine !”

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Mais Cindy planche aussi énormément sur des projets perso hyper-réalistes assez hallucinants. En effet, depuis plus de 4 ans maintenant, elle passe une bonne partie de son temps libre à perfectionner ses techniques de peinture hyper-réaliste à travers des œuvres peintes sur son visage et sur son corps. Une dextérité, une minutie, un acharnement de tous les instants.

“C’est une vraie recherche de la perfection et du détail, c’est un énorme challenge!”.

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Cindy s’éclate à travers ces nombreux challenges, elle aime se fondre dans un personnage, un décor, son meilleur terrain d’expérimentation, son terrain de jeu c’est donc son propre corps. Sept heures minimum lui sont nécessaires pour réaliser ses pièces, parfois elle s’endort en plein boulot pour le continuer le lendemain. Comme sur un tableau, elle commence à dessiner, au pinceau fin, les contours des éléments qui apparaitront sur sa peau. Puis elle superpose, elle ajuste, elle fond, elle atténue jusqu’à trouver la parfaite harmonie de texture, de reflets et de couleurs.

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“Me maquiller moi-même avec des œuvres réalistes, c’est comprendre et retranscrire des détails pour pouvoir mettre en avant des choses dont la beauté serait passée inaperçue en temps normal. Humainement je trouve ça incroyable! C’est un honneur aussi bien de sublimer des femmes ou des hommes que de pouvoir susciter l’émotion.

Un acharnement récompensé, une reconnaissance dans le milieu, une fierté personnelle

Depuis ses débuts, Cindy a décroché la première place aux Face Awards, elle a été finaliste de l’édition 2015 et 2016 de la Battle of The Brushes de l’IMATS de Londres (un concours de maquillage qui a lieu au sein de la plus grande convention de maquillage).

Elle a participé aux clips de Etienne Daho “Les Flocons de l’Eté”, “Boubouche” du groupe Odezenne, ceux de Smash Hit Combo, Falls Apart, Animal Nocturne ou encore RPG. Elle a aussi maquillé et coiffé des mannequins pour la Fashion week de Paris.

À l’avenir Cindy aimerait travailler sur des clips de rap (au passage petite fan de B2O) ou les fashion weeks d’autres pays où elle pourrait exprimer son art.

Son body-paint préféré ? Celui-ci :

“Je l’aime vraiment beaucoup car c’est un insecte qui suscite rarement l’émerveillement dans la vraie vie…”

Son rêve dans dix ans ?

Se retrouver sur le tournage d’un énième spin-off de Star Wars !

Son conseil ?

“Des pinceaux, des couleurs, de la motivation, et n’importe qui peut faire des merveilles !”


Sa page Instagram
Sa page Facebook
Sa page Youtube
La page Instagram de son collectif


Crédit photo : Facebook et Instagram de Cindy Pasqualin

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