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« Afriqu’Elles » : l’asso afro-alsacienne qui met en lumière les femmes entrepreneuses !

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Depuis 2014, l’association Afriqu’Elles promeut l’entrepreneuriat des femmes d’origine africaine et caribéenne. Regroupant une trentaine de membres, la structure valorise les profils des Strasbourgeoises afrodescendantes dans toute leur diversité.

« L’Afrique, c’est vraiment le continent qui va exploser dans les prochaines années, c’est là que ça va se passer, explique Élodie Ngambi-Page, vice-présidente d’Afriqu’Elles. C’est un continent très jeune et tout reste à faire là-bas. »

Tous les deux ans, l’association Afriqu’Elles organise le sommet de la diaspora africaine à Strasbourg. Orienté business, l’événement vise à faire se rencontrer les acteurs et actrices économiques d’ici et de là-bas. « C’est ouvert à tous, pas besoin d’être de la diaspora », complète Alice Ngo Njock, responsable de la communication de l’association. La prochaine édition se tiendra à Strasbourg en novembre.

Afriqu’elles business afro afrique femmes entrepreneuses
Le sommet de la diaspora africaine en 2021. © Document remis
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Afriqu’Elles, ce sont aussi des projections-débats, des afterworks, des conférences et même un stage de self-défense organisé pendant les Assises européennes de lutte contre les violences faites aux femmes en novembre dernier. Active depuis une dizaine d’années, l’association propose d’aider les femmes de la diaspora qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat. La trentaine de membres travaillent aussi à valoriser ces profils de femmes afro-alsaciennes qui « osent ».

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© Document remis

« L’association a évolué avec nous »

L’association voit le jour en 2014 à l’initiative de Prisca Mbenkoé, sa présidente actuelle, qui souhaite rassembler des femmes d’origine africaine ou caribéenne autour de la thématique de l’entrepreneuriat. « Nous étions toutes étudiantes à Strasbourg, explique Alice Ngo Njock. On avait déjà le côté entrepreneuriat à l’époque, mais comme nous étions encore dans les études, on faisait surtout des événements autour de la recherche de stages ou de l’insertion professionnelle. »

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© Document remis

Au fil des années, l’association évolue en suivant les parcours de vie de ses membres. Élodie Ngambi-Page détaille : « Elle a évolué avec nous, nous étions étudiantes, on a cherché des stages, puis du travail, certaines sont ensuite devenues mamans. On a donc fait au départ des actions sur la recherche de stages, puis sur comment on monte une entreprise. Aujourd’hui, nous travaillons aussi sur la transmission de notre héritage africain à nos enfants. »

Les deux membres de l’association expriment leur fierté d’avoir construit un important réseau et de pouvoir le mettre à la disposition des femmes qui cherchent à entreprendre.

« On cherchait des modèles qui nous ressemblaient »

« La création d’Afriqu’Elles répondait d’abord à un besoin d’être mieux représentées dans la société qui nous a vus grandir », explique Élodie Ngambi-Page. « Quand on était jeune, on cherchait des modèles qui nous ressemblaient pour nous faire rêver, il n’y avait pas grand monde à qui s’identifier. L’image qu’on avait des Africains à Strasbourg, encore plus des femmes africaines, n’était pas très valorisée. »

Pour les fondatrices de l’association, l’idée était alors de devenir ces modèles. « On parle de « role model », des personnes à qui on peut s’identifier ou à qui l’on peut s’adresser pour avoir des conseils. »

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Alice Ngo Njock, responsable communication de l'association Afriqu'Elles. © Adrien Labit / Pokaa

Dix ans plus tard, les deux membres de l’association estiment que ces modèles de réussite sociale, qu’elle soit professionnelle, intellectuelle ou économique, sont nombreux dans la diaspora. « Mais ils sont encore trop cachés », complète Élodie Ngambi-Page.

C’est pourquoi l’association s’emploie à les faire découvrir avec des rencontres, des projections-débats et toute une palette d’événements. Surtout, pour sa vice-présidente : « Afriqu’Elles nous a permis de nous émanciper, en organisant des événements pour mettre en avant ces femmes et ces hommes issus de la diversité qui font des choses dans la région. »

« On nous a appris à nous faire toutes petites »

« En France, entreprendre, ça reste compliqué pour les femmes, sans même parler du côté africain, explique Alice Ngo Njock. La réalité, c’est qu’il faut encore se battre pour s’affirmer dans certains milieux professionnels. »

Pour la responsable de la communication de l’association, les choses évoluent tout de même positivement. « On essaye de transmettre des outils pour s’affirmer. » Pour Élodie Ngambi-Page, le problème vient en partie de l’éducation qu’elles ont reçue : « On nous a appris à nous faire toute petite. Tu es une femme, en plus tu es noire donc ne te fais surtout pas remarquer. »

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Elodie Ngambi-Page, vice-présidente de l'association Afriqu'Elles. © Adrien Labit / Pokaa

Pour Alice et Élodie, il faut sortir de cette logique, que les femmes et plus encore les femmes afrodescendantes « osent » s’affirmer, dire qu’elles sont là et ce qu’elles font. Il s’agit aussi de changer le regard des Alsacien(ne)s sur la diaspora. « C’est souvent seulement par les restaurants et les salons de coiffure africains que les Strasbourgeois la connaissent », explique Élodie Ngambi-Page.

Elle poursuit : « On veut sortir d’une vision des Africains qui serait réduite au folklore ou à des clichés. Montrer que les femmes afrodescendantes sont dans toutes les sphères de la société et exercent toutes les professions », conclut Alice Ngo Njock.

Afro-Alsaciennes

Les deux membres de l’association se définissent comme Afro-Alsaciennes. « Dans Afro-Alsacienne, il y a aussi Alsacienne, explique Élodie. Nous ne sommes pas qu’africaine, nous faisons partie d’une communauté, nous avons grandi ici, nous vivons ici, nos enfants sont nés ici. »

Que ce soit pour des événements business ou des rencontres avec d’autres associations de la diaspora, Afriqu’Elles souhaite rompre avec l’idée que tout se passe à Paris. « On aime faire venir les gens à Strasbourg, leur faire découvrir notre ville. »

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© Document remis

Enfin, l’association travaille à recueillir la mémoire de ceux de la diaspora « qui ont fait partie de Strasbourg » avant elles. « Nos parents sont en train de partir peu à peu et leurs histoires risquent de disparaitre avec eux, explique Alice Ngo Njock. Souvent, ce sont des gens qui ont eu trop de pudeur pour raconter leur vie, même à leurs enfants. »

Ainsi, l’association a réalisé des entretiens avec 10 personnes africaines et antillaises arrivées à Strasbourg entre les années 50 et 70. « L’idée, c’était de comprendre leurs parcours. » Elles en ont tiré un film documentaire et cherchent actuellement une salle pour le diffuser.

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