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Grand projet strasbourgeois : en 2025, la Librairie Kléber prépare de gros travaux

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En 2025, la Librairie Kléber devrait connaître d’importants travaux. Un projet conjoint de la Ville, qui possède le bâtiment, et de la librairie elle-même, appartenant au groupe Gallimard. Le but ? Moderniser le lieu, améliorer la sécurité incendie et réimaginer l’intérieur de la librairie qui, si elle est une institution culturelle, souffre de quelques problèmes. On vous dit tout ce que l’on sait déjà sur ce futur gros projet, avant une rencontre décisive en mars avec les Architectes des bâtiments de France (ABF).

Alors que la place Kléber et ses alentours sont en plein chamboulement, avec le futur incertain de la Fnac et les réflexions sur l’avenir du Printemps, la librairie Kléber fait, elle, figure de stabilité. Et personne ne souhaite que cela change.

Il paraît de toute façon presque inconcevable d’imaginer une place Kléber sans sa librairie historique arrivée en 1962, dont le lieu a été choisi par Gaston Gallimard, fondateur des éditions du même nom, auxquelles appartient la Librairie Kléber.

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Néanmoins, si elle représente encore aujourd’hui un « phare de la ville de Strasbourg », elle est également une « librairie fatiguée, mal agencée, mal éclairée et les clients commencent à le déplorer ». Des descriptions qui proviennent d’un rapport d’étonnement/audit réalisé sur la librairie de l’hypercentre en février 2024.

Selon ce document, que Pokaa a pu consulter, une phase de rénovation et de modernisation du bâtiment est normalement prévue pour cette année, avec plusieurs préconisations. Et ça tombe bien : c’est la volonté de la Ville, et de la librairie !

librairie kléber
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Un travail conjoint entre la librairie et la Ville pour que le projet se fasse

Selon Syamak Agha Babaei, le projet de rénovation et de transformation de la Librairie Kléber est venu aux oreilles de la municipalité en fin d’année dernière : « On a compris la volonté de Gallimard d’avancer très rapidement et on était d’accord, mais il y avait aussi un certain nombre de choses à prendre en compte» Notamment le fait d’accorder le projet de transformation de la librairie, qui incombe à Gallimard, et celui de rénovation du bâtiment, qui relève de la Ville.

La Librairie Kléber est une institution culturelle. Personne n’a envie de voir ce bâtiment occupé par un fast-food ou de la fast-fashion.
Mathilde Guiraud, directrice de la Librairie Kléber

Néanmoins, le premier adjoint l’assure : « De notre côté, il y a une volonté forte de conserver la librairie à l’endroit historique, et qu’elle puisse travailler dans de bonnes conditions dans le centre-ville. » Plusieurs rencontres techniques ont ainsi eu lieu avec certain(e)s adjoint(e)s, les directions concernées et le cabinet de la maire fin janvier et début février 2025, pour affiner le projet de travaux dans cette « institution culturelle ».

Une réflexion conjointe confirmée par Mathilde Guiraud, directrice de la Librairie Kléber depuis décembre 2023 : « Il y a une vraie volonté de toutes les parties prenantes à ce que le projet se fasse. Ce qui est une bonne nouvelle, car si ça n’avait pas été le cas, ça aurait été compliquéEt on imagine mal la Librairie Kléber ne pas être sur la place Kléber. »

librairie kléber
© Nicolas Kaspar / Pokaa

La question des travaux, entre la Ville propriétaire et la librairie locatrice

Pour Mathilde Guiraud, il ne fait aucun doute : « L’état du bâti et le projet commercial sont à repenser. » Si elle loue l’emplacement sur la place Kléber, « favorable au commerce », elle détaille également un bâtiment « complexe, voire labyrinthique ». De son côté, Syamak Agha Babaei évoque « la particularité et les difficultés que représentent l’immeuble », classé et faisant partie du Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), ce qui représente quelques contraintes supplémentaires.

On n’aide pas spécifiquement la Librairie Kléber, on intervient sur notre patrimoine.
Syamak Agha Babaei, 1er adjoint de la Ville de Strasbourg

Le principal sujet est donc celui des travaux, qui se divise lui-même en deux : d’un côté, la municipalité peut agir sur son bâtiment, qu’elle possède ; de l’autre, des travaux d’ordre privé, menés par Gallimard. Syamak Agha Babaei évoque ce besoin de séparer les tâches : « Il va falloir travailler sur la part des travaux qui revient aux propriétaires et aux locataires. »

Du côté de la Ville, le premier adjoint détaille : « On fera des travaux qui relèvent de notre responsabilité, on ne va pas distordre la concurrence. » Il évoque notamment les besoins d’améliorer la sécurité incendie, sur l’accessibilité, les surfaces et la séparation de flux entre la librairie et le reste de l’immeuble, notamment dans un lieu dont « il y a fort à parier [qu’il] n’est plus aux normes, voire [dangereux] », selon l’audit de février 2024.

librairie kléber
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Une rencontre décisive en mars avec les Architectes des bâtiments de France

En accord sur le principe, la librairie et la Ville doivent désormais passer par l’étape des Architectes des bâtiments de France (ABF), le bâtiment étant classé. Une rencontre est programmée au mois de mars, « de laquelle dépendra beaucoup l’avenir du projet et la manière dont il va se faire », principalement sur la question du coût des travaux, mais aussi sur leur nature. Mathilde Guiraud conclut : « On n’avancera pas sans la Ville et l’ABF, qui a un droit de regard sur l’intérieur mais aussi sur l’extérieur de la librairie. »

La famille Gallimard souhaite investir pour garder en l’état cette librairie ; nous, on veut les accompagner, parce qu’on a besoin d’une telle librairie et nous sommes attachés à cet emplacement.
Syamak Agha Babaei, 1er adjoint de la Ville de Strasbourg

Selon Syamak Agha Babaei, la municipalité est confiante pour la poursuite du projet : « On a fait ce qu’il fallait pour avoir l’assentiment de l’ABF. » Quant au coût des travaux, alors que certain(e)s évoquaient 50 millions d’euros, le premier adjoint se veut catégorique et réfute ce montant. Il concède tout de même que « le coût ne serait pas le même avec un immeuble présent dans un secteur non classé ». On pense notamment à l’ex-Boulanger rue du 22-Novembre, désormais libre et d’une surface qui pourrait théoriquement accueillir la librairie.

Néanmoins, tout le monde tire dans la même direction pour garder la Librairie Kléber sur la place qui lui donne son nom. Pour Mathilde Guiraud : « Le projet est encore en gestation, c’est une chance que tout le monde travaille dans le même sens. » Le premier adjoint termine : « Une fois qu’on sera au clair, on pourra communiquer avec Gallimard sur le sujet. »

librairie kléber
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Déjà des pistes pour le futur de la librairie ?

Si la Librairie Kléber et la Ville ne communiquent pas davantage sur la nature des travaux ou leur calendrier, en attendant les réponses de l’ABF, on peut déceler quelques tendances si l’on se fie à l’audit produit en février 2024.

Par exemple, c’est déjà lui qui préconisait la transformation éphémère de la Salle Blanche en « Pic-Pic » pour Strasbourg Capitale mondiale du livre, en hommage à l’ancienne salle de bal et brasserie qui occupait les lieux avant l’arrivée de la librairie. Une transformation effective dès avril 2024.

librairie kléber
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Selon l’audit, cette transformation éphémère de la Salle Blanche, « très faiblement utilisée », serait un préambule à de plus gros changements, qui permettraient de gagner 20% d’espace marchand supplémentaire dans cette salle. Pour le reste du lieu, il préconise en vrac de décloisonner les espaces, repositionner la caisse, faire entrer la lumière, retravailler les façades et les logos pour les rendre plus chics et mieux agencer la littérature pour donner plus d’espace de circulation aux client(e)s.

Le document recommande enfin un projet ficelé, validé et prêt à être exécuté dès la fin avril 2025, ce qui collerait avec les suites de la réunion avec l’ABF. Il s’ensuivrait alors une rénovation qui pourrait être réalisée de deux façons : soit en fermant la librairie sur 4/5 mois (avec peut-être un emplacement temporaire) ou alors par trois phases de travaux qui amèneraient des pertes d’espace de 17%, 15% et 30% pour la dernière. Si tout reste encore théorique, et conditionné à la réunion avec l’ABF, ce grand projet de transformation de la Librairie Kléber est une vraie bonne nouvelle. Car difficile d’imaginer la place sans sa librairie historique.

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