Au moment présent, on se dit qu’ils dureront toujours, jusqu’à ce qu’ils évoluent : avec les modes qui fanent et passent, nos goûts changent… Et nos fringues adorées hier, aujourd’hui nous lassent. Et au fil du temps, dans nos placards, nos différentes vies s’entassent et s’entassent. Pour passer un bon coup de clean et commencer l’année avec les tiroirs un peu plus légers : ne serait-il pas le moment de s’en séparer ? Mais hors de question de jeter tes vieux habits, une deuxième vie les attend après ton tri. Associations, réemploi ou friperies : viens, on fait le tour des solutions qui existent à Strasbourg.
Commençons déjà par les bases… Pourquoi donner plutôt que jeter ? Déjà, parce que depuis le 1er janvier 2025, il est interdit de jeter ses vêtements et textiles dans les poubelles en France (avec une amende pouvant atteindre 75€). Jusque-là : 62% des vêtements finissaient à la décharge ou étaient incinérés.
Impensable quand on sait que l’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde. Consommer moins de produits neufs et redonner une seconde vie à des objets inutilisés permettent donc de participer à la réduction des déchets.



Et puis, dans ses vieux habits ou accessoires se cachent peut-être aussi des trésors, et d’autres sauront peut-être les aimer à nouveau, que ce soit par nécessité et/ou par choix écologique de consommer de seconde main. L’économie sociale et solidaire est un cercle vertueux qui profite à toutes et tous. Et cela peut même créer de l’emploi, comme on verra plus bas.
Et puis, si on peut les donner à des associations pour soutenir leurs actions caritatives, il est également possible de les remettre à la vente : pas mal pour arrondir ses fins de mois.
Que donner ?
Pour les associations : il est toujours suggéré de donner des vêtements propres. Dans le cas d’un réemploi en l’état : ils se doivent d’être… en bon état, cela fait sens. Mais s’ils sont trop abîmés, ils peuvent tout de même être recyclés ou revalorisés en passant par des filières adaptées.
Comme chaque association ou entreprise établit ses propres critères, on te conseille de te renseigner auprès d’elles, au préalable sur les conditions de don (et même les horaires d’ouverture, parfois variables).
Pour les dons en conteneurs et bennes, il est préférable de placer les vêtements dans des sacs en plastique, ils sont ainsi maintenus à l’abri de l’humidité. Quant aux chaussures, les réunir par paire facilite aussi les choses lors du tri (pour + d’infos sur le tri des textiles et chaussures à Strasbourg, c’est ici).



Où donner ?
Les associations et antennes locales
- Emmaüs
Fer de lance du réemploi en France, l’association Emmaüs lutte contre l’exclusion et la précarité, en accompagnant des personnes en difficulté à (ré)accéder à l’emploi, au sein de ses structures, tout en proposant des lieux d’accueil, de restauration, et des logements. Ainsi que des espaces de récupération et réparation d’objets, et un lieu de vente accessible à toutes et tous.



Il existe de nombreuses antennes d’Emmaüs dans le Bas-Rhin, mais autour de Strasbourg, on pense à celle de la Montagne Verte et Emmaüs Mundo à Bischheim. Il est possible d’y déposer ses objets ou habits inutilisés (en bon état) sur place, dans des bornes réparties au sein de l’Eurométropole, ou dans les conteneurs prévus à cet effet dans les déchetteries. Tu peux également les appeler pour un retrait à domicile (selon modalités).
Les vêtements (et objets) ainsi récoltés se verront triés : s’ils sont en bon état, ils seront revendus dans leurs structures (à bas coût) ; et ceux non récupérables seront recyclés.
Où et quand ?
Emmaüs Montagne Verte :
Le lundi de 14h à 17h30, mercredi de 9h à 12h et de 14h à 17h30,
jeudi de 14h à 17h30 et le samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h
5 chemin de la Holtzmatt à Strasbourg
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Emmaüs Mundo Bischheim :
Du mardi au samedi, de 11h à 18h
14 rue de l’Atome à Bischheim
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Dépôt en déchetterie dans les conteneurs Emmaüs
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- Oxfam
Plus facilement accessible, au centre-ville de Strasbourg : la boutique Oxfam, « dédié[e] à la vente d’articles d’occasion au profit de la solidarité ».
Ouverte en 2013, elle est intégrée dans le réseau Oxfam France – lui-même inscrit dans la confédération internationale Oxfam –, qui lutte depuis 1988 contre la pauvreté et les inégalités. Sa devise : « Le pouvoir citoyen contre la pauvreté ». Et depuis quelques années, l’accent est mis sur la préservation des ressources face à l’urgence climatique.
Pour leur donner un coup de main, il est donc possible d’y déposer des vêtements, accessoires et objets (toujours en bon état). Directement en boutique, au siège de l’association, ou de les envoyer par colis.
Où et quand ?
Oxfam Strasbourg :
Du mardi au samedi de 11h à 19h
5-7 rue de la Division-Leclerc à Strasbourg
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- Le Secours Populaire
Autre association incontournable : le Secours Populaire (et ses nombreuses antennes locales). Son credo ? « Tout ce qui est humain est nôtre ». Aide vestimentaire, alimentaire, à l’accès et au maintien dans le logement, à l’accès aux soins, à l’insertion socioprofessionnelle, et à la culture… Ses domaines d’action sont nombreux.
S’il fonctionne en partie grâce aux dons financiers, il collecte également au quotidien des dons matériels : « Vêtements neufs ou en excellent état, linge de maison, jouets neufs, mobilier, mais également livres, électroménager, etc. […] Tout ce qui peut être redistribué en respectant la dignité est mis à la disposition des personnes aidées. » Remis à la vente à bas prix, ils permettent à la fois de leur donner une seconde vie, et de financer des actions de solidarité.
Pour les dons sur Strasbourg, il est possible de se rendre à la Meinau, ou directement au siège départemental du Neuhof.
Où et quand ?
Le Secours Populaire – Fédération du Bas-Rhin
Meinau : 150 avenue de Colmar à Strasbourg
Neuhof : 5 rue Jean-Henri-Lambert à Strasbourg
Selon les horaires d’ouverture
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- La Croix-Rouge
Présente dans 19 localités du Bas-Rhin, La Croix-Rouge s’inscrit, elle aussi, dans l’action sociale. On en trouve à Strasbourg, Schiltigheim, Illkirch-Graffenstaden, et bien d’autres.
Ses domaines d’action ? Maraude, accueil-écoute, mais aussi : des « vestiboutiques », où il est possible de donner directement (selon horaires d’ouverture) – et acheter – des vêtements neufs ou d’occasion (et pour tout âge).
Celles-ci permettent de lutter contre l’exclusion sociale, de restaurer la dignité des bénéficiaires, de les accueillir dans des lieux chaleureux et proposer des habits à bas prix… Tout en s’adressant « à tout le monde afin de favoriser l’intégration socio-économique ». En parallèle, des bornes de don sont accessibles en ville, à toute heure.
Où et quand ?
À La Croix-Rouge française :
Aux horaires d’ouverture des « vestiboutiques »
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Dans les bornes :
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Les bornes en ville
- Le Relais Est
Réseau d’entreprises de collecte et de revalorisation textile, Le Relais compte 22 000 bornes sur le territoire français. Et rien qu’à Strasbourg : 36 points Relais Est. Les dons qui y seront effectués seront triés… et seront redistribués en fonction de leur état.
Si les vêtements collectés sont surtout destinés à l’export (55%), le reste est revalorisé : fabrication de matières premières (26% comme isolant, 10% en chiffons d’essuyage), et 6% finissent en boutiques (en Alsace et en Franche-Comté, dans le réseau Ding Fring). Sous cette appellation, on retrouve, par exemple, les friperies Le Léopard à Strasbourg et à Mulhouse, Label Fripe, ou La Coopette (à Kaléidoscoop).
En plus d’aider au réemploi des matières, donner au réseau Le Relais participe à la création d’emplois et aide l’insertion professionnelle.
Où ?
Les bornes Relais Est
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- Vetis
Avec plus de 700 tonnes de textiles collectées, triées et réemployées chaque année, l’association bas-rhinoise à but non lucratif Vetis se pose comme un « acteur du recyclage textile en Alsace ».
À l’instar du Relais, les dons permettent à la fois d’ « embaucher des personnes en difficulté », de « faire un geste pour la planète », en étant revalorisés, par la vente en boutique ou le réemploi (en chiffons d’essuyage).
Il est possible de les déposer dans ses 80 bornes réparties sur le territoire, ou directement en boutique (quartiers de l’Esplanade et de Koenigshoffen à Strasbourg, et à Bischwiller). Et Vetis peut se déplacer à domicile tous les vendredis matins (selon modalités).
Bon à savoir : si l’on veut sauver ses habits, il existe également un atelier de couture « à prix Vetis », « composé lui aussi de personnel en insertion ».
Où et quand ?
Dans les 80 points de collecte ou en boutique
Vetis Strasbourg Esplanade :
Du lundi au vendredi de 9h à 19h, le samedi de 9h à 12h
19 rue Vauban, à Strasbourg
Vetis Koenigshoffen :
Du lundi au samedi de 10h à 19h
50 route des Romains, à Strasbourg
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- L’Habit Box de KFB avec Horizon Amitié
Moins connue que les précédentes, l’entreprise solidaire KFB – originaire du Pas-de-Calais – met également à disposition plus de 1 000 bornes sur 13 départements français appelées « l’Habit Box », dont une centaine dans la région de Strasbourg.
À l’instar des précédentes structures, elle favorise depuis plus de 15 ans l’emploi au niveau local, et d’après son site : « La plupart des employés de KFB sont des femmes seules avec enfants, des jeunes sans qualification ou au chômage de longue durée. »
Sur le territoire alsacien, c’est son partenaire, l’association bas-rhinoise Horizon Amitié, qui prend le relai avec son chantier d’insertion SOLIBAT. À Strasbourg, une soixantaine de personnes en insertion professionnelle s’occupent ainsi de la collecte, de l’entretien des Habit Box et de la livraison des habits récoltés vers KFB dans le nord de la France (où sera effectué le tri).
Où ?
Dans les points de collectes à Strasbourg, dont :
Esplanade (rue du Maréchal-Juin, quai des Belges, rue de Stockholm),
Robertsau/Orangerie/Wantzenau (allée de la Robertsau, allée de Strasbourg),
Contades (quai Zorn), etc.
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Où vendre ?
Des friperies et dépôts-ventes
Nous te faisions un inventaire des friperies et dépôts-ventes en juillet 2023. Parmi les adresses qui y sont listées, quelques-unes reprennent les vêtements des particuliers/ères. T’y trouveras notamment des dépôts-ventes où l’on peut déposer son bien, et récupérer une partie de la recette s’il est vendu.
On peut citer Troc-Mode de luxe (rue du Jeu-des-Enfants), Fring-Shop (rue du Faubourg-de-Pierre), Troc-Mode (rue Sainte-Barbe), etc. À chaque enseigne, sa spécialité et ses conditions (enfants et/ou adultes, femmes ou hommes, petits prix ou grandes marques et luxe, selon saisons…), alors n’hésite pas à les contacter directement.

En parallèle, quelques petites friperies indépendantes proposent le rachat, selon leurs conditions et styles vendus.
Le Cabaret du Chat (rue de Zurich) achète uniquement les pièces anciennes (des années 1920 à 1990). Tandis que Rehab (rue des Bateliers) reprend sur rendez-vous les vêtements de saison (qu’ils soient actuels ou vintage, selon sa DA), ainsi que des bijoux, accessoires et petits objets.
Sur Internet
Et enfin, les incontournables à l’ère du 2.0 : les sites de revente tels que Vinted (où l’on peut spécifier « Strasbourg » dans les recherches pour des remises en main propre), Leboncoin et l’option Facebook Marketplace.
Mais on oublie parfois les réseaux alternatifs : les communautés sur Facebook. À Strasbourg, il existe plusieurs groupes très actifs où poster sa petite annonce (don ou vente). Par exemple « Les étudiants de Strasbourg », « Université de Strasbourg », ou encore « Market place du 67 vente troc échange ». Et uniquement en don : « Sharing is caring ».
Tu l’as compris : les solutions ne manquent pas. Y a donc plus qu’à se mettre au tri !




Bonjour les punaises de lit…..
Merci pour cet article très complet. Y a plus qu’à..
🙂