Mais dis donc. À l’heure de l’hibernation et des bonnes résolutions, alors que certain(e)s par ici ont entamé dès mercredi leur Dry January, ne serait-il pas de bon ton de te suggérer de profiter de tes week-ends de janvier pour… visiter des expositions ? Pour ce début d’année, en voilà une large sélection, pour plaire aux petit(e)s ainsi qu’aux grand(e)s, et convenir à tous les budgets. Entre accrochages intimistes (dans un bar ou un atelier) ou plus institutionnalisés (dans des centres d’art ou des musées). À noter que pour ce premier dimanche du mois, les musées sont gratuits !
Les expos des Musées de la ville de Strasbourg (gratuites le 1er dimanche du mois)
« Un Dinghof à Schiltigheim : l’archéologie à tous les étages » au Musée Archéologique
On commence ce tour des expositions des musées de Strasbourg avec celle qui finit le plus tôt : Un Dinghof à Schiltigheim : l’archéologie à tous les étages au Musée Archéologique.
Pour nous plonger une nouvelle fois dans des fouilles récentes du territoire alsacien, le musée nous invite dans celle réalisée par Archéologie Alsace en 2018 au 37a rue d’Adelshoffen à Schiltigheim. Pour la première fois, elle s’intéresse « à l’implantation humaine, de la Préhistoire à nos jours » de cette ville, voisine directe de Strasbourg, en nous emmenant à la découverte de ce qu’était un Dinghof aux époques médiévale et moderne.
Quand et où ?
Jusqu’au 6 janvier 2025
Samedi et dimanche de 10h à 18h
Au Musée Archéologique (Palais Rohan, 2 place du Château)
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« Enfantillages. L'Alsace et les prémices de l'illustration jeunesse (XIXe-XXe siècles) » à la Galerie Heitz
Toujours au Palais Rohan, cette fois à la Galerie Heitz : l’exposition Enfantillages. L’Alsace et les prémices de l’illustration jeunesse (XIXe-XXe siècles) nous présente jusqu’en février, « la place singulière de l’Alsace et particulièrement Strasbourg dans l’élaboration d’ouvrages illustrés destinés à la jeunesse à partir du XIXe siècle ».
Ouvrages moralisateurs étudiés à l’école, imagiers ludiques, publicités pour jeune public, albums jeunesse, contes et légendes illustrés (comme les contes de Perrault, par Gustave Doré), voire même propagande destinée à la jeunesse (durant les divers conflits dès la fin du XIXe siècle)… Autant d’archives à découvrir, de ce large patrimoine artistique qui confirme à Strasbourg sa désignation en 2024 comme « Capitale mondiale du livre UNESCO ».
Quand et où ?
Jusqu’au 17 février 2025
Ouvert tous les jours de 10h à 13h et de 14h à 18h en semaine / Fermé le mardi / De 10h à 18h le week-end
À la Galerie Heitz (Palais Rohan, 2 place du Château)
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« Pas de livres pour enfants. Enfantillages chapitre 2 » au Musée Tomi Ungerer
Dans la lignée de l’exposition précédente, on file désormais au Musée Tomi Ungerer – Centre international de l’illustration, pour Pas de livres pour enfants. Enfantillages chapitre 2.
Prenant comme point de départ l’idée qu’« il n’y a pas de littérature pour enfants, il y a de la littérature » (François Ruy-Vidal), l’exposition se penche sur « l’œuvre audacieux et émancipatoire de Tomi Ungerer », prolongé par le travail d’illustrateurs/rices contemporain(e)s. Des artistes qui réfléchissent « au rôle de l’enfant sous des formes poétiques, politiques et ludiques », dans « des œuvres d’art qui bousculent les hiérarchies de notre monde, et qui en ouvrent le sens et la portée ».
Un accrochage qui plaira autant aux enfants qu’aux parents, à voir jusqu’en mars.
Quand et où ?
Jusqu’au 2 mars 2025
Ouvert en semaine de 10h à 13h et de 14h à 18h / Fermé le lundi / Samedi et dimanche de 10h à 18h
Au Musée Tomi Ungerer – Centre international de l’illustration (2 avenue de la Marseillaise)
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« Place à Gutenberg ! Un monument de David d'Angers pour le vivre-ensemble » au Musée Historique
Détour cette fois au Musée Historique et à l’Espace Emma Muller, pour Place à Gutenberg ! Un monument de David d’Angers pour le vivre-ensemble. Une exposition qui nous en apprendra plus sur un symbole de la ville : la statue de Gutenberg, sur la place éponyme. Une « œuvre majeure de David d’Angers, l’un des plus grands statuaires français du 19e siècle » qui « vante les bienfaits de l’imprimerie à travers le monde, dans un esprit d’humanisme et d’amitié entre les peuples ».
L’exposition revient sur les conditions de son exécution à la fin des années 1830 pour rendre hommage à ce « bienfaiteur de l’humanité dont l’invention a contribué à l’émancipation des hommes et des femmes », ainsi qu’à son inauguration (trois jours de fêtes populaires dans la ville), jusqu’aux usages plus actuels de la place.
Un pied dans le passé, l’autre dans le présent : un clin d’œil, toujours, à la programmation « Lire Notre Monde », de Strasbourg capitale mondiale du livre UNESCO.
Quand et où ?
Jusqu’au 24 février 2025
Ouvert tous les jours de 10h à 13h et de 14h à 18h en semaine / Fermé le lundi / De 10h à 18h le week-end
Au Musée Historique (2 rue du Vieux-Marché-aux-Poissons)
Et à l’Espace Emma Muller (22 quai Saint-Nicolas)
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« mode d'emploi » au MAMCS
Nous y avions consacré une vidéo en octobre dernier : mode d’emploi au MAMCS (Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg), qui file encore jusqu’au 1er juin… Finissant ainsi son accrochage sur un premier dimanche du mois (la visite est donc gratuite ce jour-là).
Dans cette exposition, on y découvre le concept d’« œuvre à protocole » : qui « se manifeste à partir d’un énoncé formulé par l’artiste, sorte de mode d’emploi qui décrit les conditions de son apparition », et que l’on voit apparaître depuis les années 1960 (sous l’influence de Marcel Duchamp et László Moholy-Nagy).
Des œuvres qui « remett[ent] en cause les notions d’auteur, d’originalité ou encore de pérennité » puisqu’elles s’« activ[ent] par une autre personne que l’artiste », sous des formes variées : à manipuler par le public, évoluant à l’épreuve du temps, etc. Aussi curieux que ludique, ce « mode d’emploi ».
Quand et où ?
Jusqu’au 1er juin 2025
Ouvert en semaine de 10h à 13h et de 14h à 18h / Fermé le lundi / Samedi et dimanche de 10h à 18h
Au MAMCS – Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (1 place Hans-Jean-Arp)
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Les expositions gratuites dans les centres d'art strasbourgeois
« Affaire de famille — Family Affair » (Vernacular Social Club) à La Chambre
Actuellement en pause hivernale, La Chambre rouvre ses portes le 6 janvier sur son accrochage en cours : Affaire de famille – Family Affair (pour ses dernières semaines avant fermeture le 26).
La première exposition française du Vernacular Social Club – une association de promotion et de diffusion du document vernaculaire créée fin 2023 – qui cherche à « rendre visibles des archives photographiques non documentées et les faire vivre en France et à l’international ».
Pour celle-ci, focus sur la photo de famille, « dans les méandres de la vie quotidienne d’inconnu·es à travers le monde », en se plongeant dans les collections de trois membres de l’association.
Elle nous laissera à voir des « tirages d’époque, négatifs, photos d’identité, portraits de famille, souvenirs d’un temps passé et témoins de faits de société […] qui dessinent et documentent une grande fresque historique de la représentation de la famille à l’Est et à l’Ouest du monde ». Des moments d’intimité et « de vie destinés à rester souvent dans le cercle familial, [qui] sont ici dévoilés comme le souvenir d’un temps à conserver, comme une archéologie d’un grand récit familial collectif ».
Quand et où ?
Du 6 au 26 janvier 2025
Du mercredi au dimanche de 14h à 19h
À La Chambre (4 place d’Austerlitz)
(Entrée libre)
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« Melita, מלט − Mlṭ, refuge » (Anne Immelé) à Stimultania
Il ne reste plus que quelques jours d’accrochage pour l’exposition itinérante Melita, מלט − Mlṭ, refuge d’Anne Immelé (photographe et commissaire d’exposition), à Stimultania. Explorant les notions de refuge et d’habitation, ce projet « l’a poussée à prendre des billets pour Malte, Palerme, Trévise, Tunis, une fois, plusieurs. À Noël avec sa famille, puis seule. […] Un projet qui l’a tirée dans des jours aveuglants, bloquée dans la nuit de son labo. ».
Dans un dialogue poétique entre le présent et le passé, l’artiste mulhousienne y « envisage le destin de la Méditerranée en croisant les routes de conquête commerciale des Phéniciens avec celles des migrants d’aujourd’hui ».
À découvrir jusqu’au 11 janvier, avant que Montre tes yeux de Mathieu Farcy ne prenne le relais dès le 31 janvier.
Quand et où ?
Jusqu’au 11 janvier du mercredi au samedi de 14h à 18h30
À Stimultania (33 rue Kageneck)
(Entrée libre)
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« Dirty Rains » (Marianne Marić et Endre Tót) au CEAAC
Nous y avions fait un détour le mois dernier : Dirty Rains au CEAAC continue, jusqu’en février. Cette double exposition présente le travail photographique de Marianne Marić et de l’artiste de la néo avant-garde hongroise Endre Tót, « autour de leurs occupations respectives de l’espace public par le truchement du corps et du langage ».
Suite à un programme d’échange du CEAAC avec la Budapest Gallery en 2022, la première y expose sa série des Femmes fontaines (où elle a photographié ses amies enjambant des arrivées d’eau dans l’espace urbain mulhousien, la nuit)… Prolongée de ses recherches plus récentes, lors de cette résidence en Hongrie, concentrée sur les « fluides, de la vapeur à la sueur, [et] les coutumes rurales d’ »arrosage » de jeunes filles ».
Le CEAAC complète par les œuvres du second, « connu pour son utilisation de caractères typographiques […] dans des œuvres photographiques, postales et performatives relevant de l’art conceptuel et du Mail art depuis les années 1970 ».
Quand et où ?
Jusqu’au 23 février
Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h (en période d’exposition)
Au CEAAC – Centre européen d’actions artistiques contemporaines (7 rue de l’Abreuvoir)
(Entrée libre)
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« Toute une vie – Frantisek Zvardon » à Apollonia
Celle-ci vaudra bien un détour jusqu’à la Robertsau : jusqu’au 2 février, Apollonia (association fondée à Strasbourg en 1998, promouvant la création contemporaine européenne dans le domaine des arts visuels) expose Toute une vie – Frantisek Zvardon.
Une rétrospective autour de l’œuvre de l’artiste franco-tchèque – installé à Strasbourg dès 1985 –, au travers de près d’une centaine de photographies qui « visent à transfigurer le réel et sa violence en un monde fantastique, floutant le rapport entre la réalité et la fiction ». Des clichés en noir et blanc, avec un focus particulier sur l’humain et la nature, des thématiques chères au photographe, disparu en novembre dernier.
Quand et où ?
Du 7 janvier au 2 février 2025
Du mardi au dimanche de 14h à 18h
À Apollonia – échanges artistiques européens (23 rue Boecklin)
(Entrée libre)
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Les collections privées
« Trésor Vodoun : au cœur des arts sacrés d'Afrique » au Château Vodou
Courant jusqu’à mars, Trésor Vodoun : au cœur des arts sacrés d’Afrique au Château Vaudou revient sur les larges collections de Marc et Marie-Luce Arbogast – la plus grande collection vodou ouest-africaine au monde. Pour les 10 ans du Château Vaudou, l’équipe y sélectionne ses « trésors » parmi les 1 400 objets qui la constitue.
Majoritairement : des objets anciens, dans lesquels « la force sacrée y côtoie la magie esthétique ». Un « cheminement entre culture et mémoire, besoins du quotidien et plasticité, flore et matériaux hétéroclites, fonctionnalité et secrets ».
Quand et où ?
Jusqu’au 30 mars 2025
Du lundi au dimanche de 14h à 18h, certains vendredis jusqu’à 21h
Au Château Musée Vodou (4 rue de Koenigshoffen)
(Tarifs variables : de 8€ à 14€)
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« Antoine de Saint-Exupéry : Le Petit Prince parmi les Hommes » au Wacken
Pour un tout autre voyage, direction le Parc des Expositions avec Antoine de Saint-Exupéry : Le Petit Prince parmi les Hommes. Elle y embarquera les lecteurs et lectrices de tout âge dans « le monde merveilleux du Petit Prince ».
Dans une exposition aussi ludique qu’interactive, il s’agira de « revisit[er] l’histoire intemporelle du Petit Prince », mais aussi « retrac[er] la vie bouleversante d’Antoine de Saint-Exupéry ». Bonus : la scénographie immersive, qui va jusqu’à nous faire grimper dans le fuselage d’un avion.
Quand et où ?
Jusqu’au 4 mai 2025
Du mardi au vendredi de 10h à 17h / Samedis, dimanches, jours fériés et vacances scolaires (et les lundis) de 10h à 18h
Au Parc des Expositions (Hall 5, avenue Herrenschmidt)
(Tarifs variables : de gratuit à 16,90€)
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Les intimistes (et gratuites)
« Génération 90 : Pop culture Time Capsule » à la galerie Wyrd
Alors que sa précédente exposition (Legendarium) s’est achevée le 24 décembre, la Galerie Wyrd se lance déjà sur la prochaine : Génération 90 : Pop culture Time Capsule, dès le 9 janvier.
« Lieu d’art atypique » et atelier-boutique, la Galerie Wyrd réunit une vingtaine d’artistes et artisan(e)s de Strasbourg qui nous présenteront dès janvier leurs nouvelles créations, explorant la nostalgie des années 1990. Une « capsule temporelle » composée d’illustrations, gravures, céramiques et autres objets, et imaginée autour de la pop culture de cette période-là, qui « off[rira] une fenêtre vers une décennie toujours plus fluo mais jamais désuète ».
Quand et où ?
Du 9 janvier au 22 février 2025 (vernissage le 9 janvier de 16h à 22h)
Du mardi au vendredi, de 13h à 19h / Le samedi de 10h à 19h
À la Galerie Wyrd (22 rue des Orphelins)
(Entrée libre)
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L’événement Facebook
« Dé-Visages » (Scapy) au bar Le Chariot
Et on termine ce tour des expositions, par une plus confidentielle : « Dé-Visages » au bar le Chariot, par Scapy. Elle y explore le thème du portrait d’imagination, mettant en scène « des personnages marqués, déformés, voire caricaturés ; dans un style graphique reprenant les codes de la bande dessinée et du dessin animé, avec des couleurs vives et des contours noirs ».
Cette jeune artiste strasbourgeoise, inspirée par la psychologie, y reprend le concept de « micro-expressions » ou le test de Rorschach, au travers de divers techniques allant de l’aquarelle au dessin, en passant par la linogravure. À zieuter, entre deux tasses de thé.
Quand et où ?
Du 6 au 22 janvier 2025 (vernissage le 8 janvier à partir de 19h)
Au bar Le Chariot (18 rue de l’Abreuvoir)
(Entrée libre)
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L’événement Facebook