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J’ai testé pour vous : faire mon premier triathlon sous la pluie, à 30 minutes de Strasbourg

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Dimanche 2 juin, il est 7h30, et dehors la pluie est battante. On annonce même des orages l’après-midi (un mai/début-juin classique à Strasbourg). C’est le jour que j’ai choisi pour faire le premier triathlon de ma vie, entre Benfeld et Obernai, à 30 minutes de Strasbourg. Le top départ de la course doit être donné à 10h30, et je vous emmène avec moi, dans la poche de mon vêtement de course ultra-moulant, pour vivre cette expérience de zinzin.

Pour celles et ceux qui n’y connaissent rien (j’en faisais partie il y a 6 mois), je vous explique rapidement ce qu’est un triathlon : trois épreuves d’endurance, l’une après l’autre, sans interruption. D’abord, de la natation, puis du vélo, pour finir avec la course à pied.

Il y a plusieurs formats pour ce sport, avec des distances variables. Je vous embarque pour mon S, la plus petite des courses : 500 m de nage en eau libre, 25 km à vélo et 5 km de course à pied. « Et c’est parti pour le show », dirait Nâdiya.

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Médailles Triathlon Obernai
© Jean-Jacques Curci - Batsch'Photos / Document remis

Bienvenue dans l’essoreuse, l’épreuve de natation

Tout commence par la natation. J’enfile la combinaison intégrale en néoprène (une matière faite pour flotter un peu plus et ne pas avoir froid) avant de m’élancer avec les 414 autres participant(e)s dans le plan d’eau de Benfeld. L’eau n’est pas très chaude, 18°C environ. Et dès les premières secondes, je comprends que ça ne va pas être du gâteau. Mais c’est parti pour 500 mètres.

Mon voisin de dossard me prévient avant la course : « Si tu ne nages pas bien, mets toi sur le côté pour ne pas te retrouver dans l’essoreuse. » L’image est bien trouvée, plus de 400 joyeux lurons qui veulent en découdre partent en crawl dans une eau opaque pour finir le plus vite possible.

On met des coups de pied, des droites et des gauches aux autres participant(e)s sans le vouloir. Au bout de 200 mètres, je sens un poids sur mes jambes, qui remonte jusqu’à mon torse. Puis je suis complètement sous l’eau. C’est tout simplement un nageur qui me nage par-dessus. Il avance plus vite, alors il m’escalade complètement… « enchanté monsieur ».

Triathlon Obernai Natation
© Marc Furst - Batsch'Photos / Document remis

En triathlon, on dit avec bienveillance des débutant(e)s qu’ils/elles « nagent comme des cailloux ». C’est mon cas. Mais ce jour-là, galvanisé par l’ambiance, je fais la nage de ma vie, et je sors 224ème de l’eau, en 12 minutes et 38 secondes.

Complètement désorienté, je ne sais plus où je suis, mais je suis bien vivant et en forme olympique pour mon niveau. Il faut maintenant se préparer pour le vélo.

Triathlon Obernai Sortie natation
© Marc Furst - Batsch'Photos / Document remis

Mi-plongée sous-marine, mi-vélo

Comme je le mentionnais plus haut, le jour de la course, il pleut fort. Mais ce n’est pas le moment de se dégonfler. Il faut vite retirer la combinaison de natation, et s’habiller pour le vélo. Pieds nus à la sortie de l’eau, je cours vers mon emplacement et galère comme un fou. Je mets 6 minutes pour empacter mes affaires dans un sac-poubelle pour les protéger des trombes d’eau.

Les transitions (comprenez « changement de vêtements entre les épreuves ») sont aussi chronométrées, et ce n’est pas glorieux de mon côté. Je finis 387ème sur cette étape, presque dernier.

Triathlon Obernai Changement transition
© Batsch'Photos / Document remis

Après avoir manqué de peu un carton jaune pour avoir oublié de mettre mon dossard par-dessus mon imperméable (je suis Gaston Lagaffe, bonjour), je m’élance. Maintenant, 25 kilomètres de vélo sous la pluie, ce n’est pas si terrible finalement. Un peu froid au début, mais vu que je mets la patate, je me réchauffe vite.

Le parcours à vélo sur le format S relie le plan d’eau de Benfled aux remparts d’Obernai en passant par Heiligenstein, un petit village au sommet d’une côte qui en fera galérer plus d’un(e).

Dans cette même côte, je dépasse une concurrente qui laisse échapper, en plein milieu d’une averse qui s’intensifie brutalement, « QUEL TEMPS DE MERDE ». On s’encourage un petit coup, et direction la ligne d’arrivée, guidé par près de 550 bénévoles exceptionnel(le)s qui ont bravé la pluie ce jour là.

Mention spéciale à un très chouette moment pour un amateur. En pleine route, je me fais dépasser par une moto. À l’arrière de la moto, un caméraman est installé dos au pilote et à la route, il me filme puis repart pleine balle. L’impression d’être un coureur du Tour de France, c’est très spécial et ça donne des ailes. Je termine le vélo à 26,6 km/h de moyenne, en 55 minutes, ce qui me positionne 250ème sur 414 (femmes et hommes confondus) sur cette épreuve. On arrive maintenant sur la fin.

La course à pied pour terminer

Il est temps de déposer mon vélo à Obernai, mettre une autre paire de chaussure, enfiler ma casquette et filer à la vitesse de l’éclair en course à pied. C’est ici que ma famille a décidé de m’attendre pour m’encourager. C’est LE moment de ma course. Ce même moment qui m’a fait démarrer en trombes alors que je n’ai pas du tout le niveau pour ça.

Parc à vélo Triathlon Obernai
© Alain Dietrich - Batsch'Photos / Document remis

D’ailleurs, alors que je viens de commencer cette troisième épreuve, le premier a déjà terminé la course depuis un peu plus de 15 minutes. Une véritable brute qui m’aura bien mis à l’amende, on ne joue définitivement pas dans la même cour.

La souffrance démarre après ce début de course trop rapide, surtout que le parcours est vallonné. On monte au Mont National d’Obernai à la seule force de nos jambes déjà bien vidées. Au milieu du chemin, un DJ sous une tonnelle s’éclate au micro. « C’est bientôt la fin ! Sous ce beau soleil alsacien. » C’était vraiment pour la rime, parce que je n’ai pas vu un seul rayon de soleil depuis le début.

Triathlon Obernai Course à pieds
© Sandrine Ades - Batsch'Photos / Document remis

Au bout d’à-peu-près 30 minutes de course, j’arrive au bout de cette expérience magnifique. Je rate la main de mon père qui cherche à me checker à l’arrivée (Gaston Lagaffe, je vous dis…), sous la halle des remparts d’Obernai. Une ligne d’arrivée à l’allure professionnelle, suivi d’une remise d’une jolie médaille attestant que c’est fait, c’est terminé. À la 292ème place, je m’en contenterais pour une première !

Bilan : le triathlon, c'est marrant

Le triathlon est un sport de dégénéré(e)s. C’est à peu près tout ce qu’il faut retenir de tout ça. C’est une pratique idéale pour celles et ceux qui aiment se dépasser, s’entraîner avec un joli objectif, se sentir partie intégrante d’un groupe de sportifs et sportives… C’est un sport exceptionnel. Il fait ressentir des émotions uniques, qui donnent vraiment des ailes et font oublier les jambes lourdes.

Le triathlon d’Obernai est aussi exceptionnel. Le parcours du format S est vraiment chouette, bien balisé, à l’abri des voitures, très suivi… et le village d’arrivée est très animé pour les spectateurs/rices. Les triathlons format M et L (la moitié d’un Ironman, tout de même) passent par le mont Sainte-Odile à vélo. Malgré la météo, de nombreux/ses participant(e)s m’ont dit que c’était très sympa. Je n’oublierais pas ce moment avant un moment.

Si vous êtes intéressé(e)s par le défi, rendez-vous l’année prochaine au triathlon d’Obernai. Il faudra cependant être vives et vifs, l’événement affiche très rapidement complet chaque année, pour tous les formats. Allez hop, à bientôt les sportifs/ves.

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