Bienvenue sur le site de Pokaa.fr

Votre navigateur est obsolète.

Merci de le mettre à jour pour voir le site correctement

Mettre à jour

Recherche

Lance une recherche dans les articles ou vidéos parmi l’ensemble des publications de Pokaa.

Publicité

Capsule lunaire et petits hommes verts : l’espace s’étudie aussi à deux pas de Strasbourg !

834 Lectures
Publicité

L’ISU ou International space university est un campus strasbourgeois pas comme les autres. Il forme des étudiant(e)s des quatre coins du monde aux métiers du spatial ! Depuis 1994, plusieurs milliers de personnes ont obtenu leur diplôme dans cette institution au rayonnement mondial, située au parc d’innovation d’Illkirch. Son directeur nous a ouvert les portes de la petite NASA alsacienne.

Il y a quelques jours, nous sommes allés à l’International space university (ISU) pour observer sa capsule lunaire, ses auditoriums (où un certain Buzz Aldrin s’est déjà assis), sa bibliothèque, ses salles de classe où se déroulent des expériences spatiales… L’objectif était d’en savoir plus sur ce lieu, peu connu des Strasbourgeois(es), et partager avec vous quelques anecdotes et rencontres !

Publicité

Parés au décollage et mise à feu pour la visite de l'ISU

La mission ISU démarre par un premier petit pas dans le hall des pionniers, accessible au public. Dès l’entrée, on aperçoit : une énorme Lune au plafond, un buste de Youri Gagarine, de grandes maquettes de fusées (chinoises, américaines, japonaises, russes…), un satellite, une plaque de l’école – ayant voyagé dans l’espace au sein d’une mission de la NASA, en 2014 -, une statue du premier chat à être allé dans l’espace dont on vous parlait en début d’année

International Space University
Nicolas Peter (président de l'ISU) et Dane Coult (assistant de direction), devant la plaque de l'école ayant voyagé dans l'espace. © Wilfried Rion / Pokaa

Petite propulsion vers l’étage supérieur, où se trouve la bibliothèque de l’ISU. Une collection anglophone impressionnante qui fait l’objet de demandes fréquentes de la part d’entreprises, d’universités et d’organisations du spatial du monde entier, qui souhaitent s’informer grâce à certains ouvrages.

Muriel Riester, bibliothécaire à l’ISU, explique : « Nous sommes l’une des plus grandes bibliothèques multidisciplinaires du spatial en Europe. » Le lieu est d’ailleurs ouvert aux étudiant(e)s chercheurs/ses de l’Unistra, de l’ICAM et du CNRS. Elle conclut : « Le but est de donner un accès à toutes et tous à l’ensemble de nos ressources ! »

Nicolas Peter, président de l’ISU, nous y montre – via une image satellite de l’école prise par la start-up Planet (co-créée par un ancien étudiant de l’école) – que le bâtiment est construit sur trois piliers. Tout comme la philosophie de l’établissement : « Un pilier pour l’international, un pour l’interdisciplinarité, un pour l’interculturalité. »

International Space University
© Wilfried Rion / Pokaa

Évidemment, l’ISU, c’est aussi des salles de cours avec toutes sortes de lasers et du matériel pour les expériences… On nous parle notamment d’une drop tour, depuis laquelle les étudiant(e)s jettent des objets pour mieux comprendre la gravité. Il y a également des télescopes, des satellites etc.

C’est aussi un immense auditorium, qui a notamment accueilli l’immense Buzz Aldrin, et de nombreuses autres pointures du spatial. Arthur C. Clarke, auteur de 2001, l’Odyssée de l’espace, y a également tenu une conférence et endossé le rôle de Chancellor (président à titre honorifique) de 1987 à 2004.

buzz aldrin
Buzz Aldrin. © Document remis

Des capsules spatiales dans l’école ?

Pour la suite de l’exploration des quartiers généraux de l’ISU, direction la capsule spatiale. Elle a été construite ici dans le cadre d’un projet européen : « C’est un espace modulaire pour la simulation de l’exploration spatiale. »

D’ailleurs, de nombreux projets visent à retourner sur la Lune à l’horizon 2030 : « Il faudra rester sur la Lune quelques jours, voire quelques semaines. On simule à l’intérieur de notre capsule la vie dans un espace confiné, avec des espaces de recherche, des lieux de vie, des moyens de communication… » Strasbourg et l’ISU contribuent, donc, à un possible retour de l’humain sur le satellite naturel de la Terre.

International Space University
© Wilfried Rion / Pokaa

À côté de la capsule lunaire trône une capsule soviétique Almaz, prêtée par une entreprise américaine du spatial. Ce type de capsule a volé une dizaine de fois dans l’espace. Nicolas Peter toque sur la paroi… Elle est en bois !

« Il y avait un cosmonaute qui était dedans et elle était utilisée pour prendre des photos. Il prenait des photos puis il devait rentrer pour les faire développer. » Un témoin d’une époque pas si lointaine de l’exploration spatiale, et c’est fascinant. « On était loin des missions de Space X avec des écrans plats et de la technologie de pointe partout. » 

Aucun extraterrestre à l'horizon mais un campus cosmopolite

Pendant la visite, impossible de ne pas comprendre que la philosophie de l’ISU est résolument tournée vers l’international. Fondée en 1984 aux États-Unis, l’université a pris ses quartiers en Alsace en 1994 et a déjà accueilli plus de 5.000 étudiant(e)s, de plus de 100 nationalités différentes, dans son master et ses programmes d’été. « Après leur master ici, nos étudiants restent dans le spatial. Cette formation change leur vie », précise Nicolas Peter.

Et ces jeunes forment, actuellement, une promotion de master cosmopolite : « On a un Nigérian qui a étudié au Japon avant de venir ici, on a une Américaine, un Irlandais, quelqu’un qui vient du Canada… »

Une autre face de la philosophie réside dans sa volonté de désacraliser l’espace : « C’est pour tout le monde, on l’utilise tous les jours : les SMS, les GPS… c’est impossible sans l’espace. Il n’y a pas que les fusées. Tous les grands constructeurs de tracteurs utilisent le spatial, c’est très pratique dans l’agriculture. »

Nicolas Peter met un point d’honneur sur cette universalité spatiale. Tout le monde peut venir étudier à l’ISU, pour évoluer ensuite dans d’autres disciplines : « Dans ce domaine, il y a du droit, de la finance, de l’entreprenariat, du journalisme, de l’architecture, de la politique… »

International Space University
© Wilfried Rion / Pokaa

Et l’installation de l’ISU près de Strasbourg, une ville neutre sans agence spatiale, n’est pas anodine : « Cette école, on en a besoin ici, pour la jeunesse. Pour lui montrer qu’on a des emplois, pour faire rêver les petits garçons et les petites filles, montrer qu’on n’est pas obligés d’aller aux États-Unis pour faire carrière dans le spatial. »

D'ailleurs, ça ressemble à quoi d’étudier le spatial à Strasbourg ?

Pour comprendre concrètement ce que ça fait d’étudier le spatial à Strasbourg, on rencontre Prève, 23 ans, l’une des rares étudiantes françaises de la promotion actuelle : « Je suis architecte de formation et je fais le master de science spatiale à l’ISU pendant un an. »

Etudiante International Space University
Prève, étudiante à l'ISU. © Wilfried Rion / Pokaa

« J’ai fait mon mémoire d’architecture sur les stations spatiales. J’ai découvert, entre autres, que les architectes spatiaux s’occupent de l’interface entre les humains et les machines et qu’ils étaient très importants dans l’espace. Ça m’a beaucoup plu, donc j’ai décidé de me reconvertir dans le spatial. »

Une fois acceptée à l’ISU, Prève nous explique s’être retrouvée dans un environnement stimulant, avec une promo « relativement âgée, avec de nombreuses personnes qui veulent se reconvertir » et des profils très divers.

Ensemble, ils/elles étudient les fondamentaux pendant six semaines, puis, les cours pratiques dédiés à l’espace démarrent. Les étudiant(e)s choisissent ensuite au cours de l’année une spécialisation dans l’un des trois domaines : Science et exploration, Ingénierie et application du spatial, Politique et entrepreneuriat.

International Space University
© Wilfried Rion / Pokaa

Prève, comme la majorité des étudiant(e)s, a choisi le stage : « On va étudier 10 mois à l’ISU, puis on fait six mois de stage ou de mémoire. » Dans son cas, elle aura la chance de découvrir l’Agence spatiale européenne.

Elle précise : « C’est un master qui coûte cher, c’est 27.000 euros l’année, mais l’ISU accompagne les étudiants dans la recherche de bourses. Ensuite, on peut essayer de trouver soi-même d’autres bourses, ce qui est mon cas ! »

La prochaine deadline pour postuler au master est prévue au 30 avril, vous pouvez trouver plus d’informations sur le site internet de l’ISU. 

Et comme le dirait un certain Buzz l’Éclair : « Vers l’infini et au-delà ! »
International Space University
© Wilfried Rion / Pokaa

Ça pourrait vous intéresser

+ d'articles "Info locale"

À la une

Capsule lunaire et petits hommes verts : l’espace s’étudie aussi à deux pas de Strasbourg !

Aucun commentaire pour l'instant!

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Répondre

En réponse à :

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Illustrations prolonger la lecture

Prolongez votre lecture autour de ce sujet

Tous les articles “Info locale”
Contactez-nous

Contactez-nous

C’est par ici !