Bienvenue sur le site de Pokaa.fr

Votre navigateur est obsolète.

Merci de le mettre à jour pour voir le site correctement

Mettre à jour

Recherche

Lance une recherche dans les articles ou vidéos parmi l’ensemble des publications de Pokaa.

Publicité
racing club de strasbourg meinau

Coup de gueule à Strasbourg : le Racing, « club différent » désormais jouet des puissants ?

3k Lectures
Publicité

Le Racing s’est donné de l’air dimanche dernier en battant Le Havre à la 97e minute, donnant enfin à la Meinau ses premiers frissons de la saison. Désormais 10e, les Bleus et Blancs abordent l’avenir foot plus sereinement. Néanmoins, pour les supporters/trices, l’avenir de leur club de coeur s’assombrit de plus en plus…

Mettre un sentiment, à l’écrit, sur ce que l’on ressent, n’est pas toujours simple. La semaine dernière, tout pointait vers le fait que Strasbourg, « club différent » selon l’adage usé jusqu’à la corde dans la com’ de Marc Keller, laissait désormais ses supporters/trices de plus en plus indifférent(e)s.

Néanmoins, la victoire acquise au bout du temps additionnel – et de l’ennui – face au Havre a délivré ses premières vraies émotions de la saison, reconnectant une partie des fans du Racing à leur équipe.

Publicité

Et au vu des discussions animées en famille, entre ami(e)s, à la radio ou sur les réseaux, difficile finalement de penser que le Racing laissera ses fans indifférent(e)s. Pourtant, lors du but rageur d’Abakar Sylla – et si mérité au vu des quolibets insultants et injustes qu’on a entendu tout le long du match à son égard -, je n’ai pas tant célébré que ça.

Est-ce parce que je m’étais conditionné à écrire sur une nouvelle prestation sans saveur du Racing ? Peut-être un peu. Mais en y réfléchissant davantage, c’est surtout parce qu’il a toujours cette sensation que le Racing va dans un mur. Qui ressemble de moins en moins au mur bleu ! 

stade de la meinau racing
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Un Racing « jouet » des puissants, c’est ça le projet ?

La première mèche avait été allumée par Flavien Trésarrieu et Cyril Olives-Berthet, deux journalistes de l’Équipe faisant un travail d’info salutaire, et absent à l’échelle locale, sur les coulisses du Racing. Dans un article du 6 décembre, ils expliquaient aux supporters/trices que le Racing allait encore une fois chercher des (très) jeunes joueurs au mercato d’hiver, alors même que tout le monde avec un peu de bonne foi voit que le club a plutôt besoin de quelques joueurs d’expérience pour encadrer le tout.

4 points pris en deux matchs plus tard, et surtout la première victoire en 9 rencontres, la sérénité et le crédit du Racing sont un peu plus hauts. Et ce, malgré la défiance de bon nombre de supporters/trices, encore exprimée dimanche dernier face au Havre par une imposante banderole titrant : « Politique imposée, gestion sportive au rabais, trading affiché, transparence terminée, filiale d’un groupe financier, pour BlueCo, notre Racing n’est qu’un jouet ».

Et à la lecture d’un nouvel article de l’Équipe ce vendredi 15 septembre, on se rend compte de ce qu’on savait sans doute déjà dans un coin de notre tête : le Racing n’est plus vraiment indépendant, passant sous influence de BlueCo.

racing club de strasbourg meinau
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Flavien Trésarrieu et Cyril Olives-Berthet écrivent que la cellule de recrutement du club avait dans le viseur au moins trois joueurs d’expérience : Davinson Sanchez (27 ans) et Joseph Okumu (26 ans), deux défenseurs, ainsi que Deni Bouanga (28 ans), ancien joueur du Racing.

Sauf qu’aucune de ses pistes n’a pu aboutir, pour une raison très simple selon l’Équipe : BlueCo n’accorde pas de budget sur des joueurs de cet âge, assumant clairement le modèle de trading popularisé notamment par Red Bull avec Leipzig et Salzbourg. Coup dur pour mon rêve de jouer un jour au Racing.

Avec en plus deux directeurs sportifs de Chelsea au conseil d’administration du Racing, BlueCo impose désormais presque unilatéralement sa patte sur le recrutement, avec 7 joueurs de moins de 21 ans recrutés l’été dernier. Si dans ses nombreuses tournées presse, Marc Keller a pu se défendre d’une telle situation, nous demandant tel Kaa (Le livre de la jungle) de faire confiaaaance, force est de constater que les coulisses du fonctionnement du Racing tendent à montrer que l’identité du club disparaît peu à peu.

Au risque que la Meinau devienne non plus une terre d’asile, mais bien une terre hostile.

Sur le terrain, mieux vaut séparer les joueurs du projet

Avant la tête libératrice de Sylla, le stade s’est effectivement montré très peu clément envers ses joueurs. Après les huées lors de la présentation de Patrick Vieira, chaque perte de balle et maladresse ont tout de suite été sifflées, sinon moquées. La conséquence de 14 matchs précédents sans âme ni intensité dans une bouillabaisse de foot à la sauce alsacienne, entre absence de jeu et choix étranges, ni expliqués ni assumés. Si la libération de la 97e a reporté d’une semaine ou deux le problème, ce manque de patience peut néanmoins rapidement se transformer en aigreur, souvent auto-entretenue.

Exemple typique : au lieu de se réjouir du 3e but en 4 matchs d’Emegha, un attaquant qui nous maintiendra cette saison, certains n’ont rien trouvé de mieux à faire qu’aller lui chercher des noises sur sa célébration. Alors même que tous les échos qu’on peut avoir au sein du club font état d’un coéquipier modèle, ultra impliqué et prêt à se donner pour l’équipe.

Son étiquette de recrue à 12 millions, il ne l’a pas demandée, et ce n’est pas un argument potable à lui renvoyer au visage pour expliquer son niveau. La même chose peut être dite de Sylla et ses 20 millions, sorti de la rotation au bout de quelques matchs seulement, par un management opaque de Vieira.

racing club de strasbourg meinau
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Au Racing, si on ne sépare pas le sauveur du – peut-être – fossoyeur, on peut sans doute séparer les joueurs du projet. Les responsables de cette situation, décriée à raison, sont d’abord nos dirigeants, ainsi que ceux qui ont vendu le club, et un bout de son âme. On peut également reprocher à Marc Keller le recrutement de Patrick Vieira, qui enchaîne les tactiques et prestations soporifiques, même s’il trouve toujours un moyen de nous surprendre à chaque match – Deminguet ailier gauche, je pense à toi.

Mais les joueurs eux, essayent. On voit que Bakwa progresse, il ne lui manque qu’un but, qu’Emegha trouve sa place, que Mwanga gère de mieux en mieux l’entrejeu. Et le but de Sylla va le libérer, lui qui était aux bords des larmes dimanche soir.

Qui plus est, le soulagement entrevu lors de la victoire était beau à voir, signe aussi que le groupe a l’air de bien vivre, ce qui n’est pas simple pour des jeunes avec une telle pression. Alors, autant encourager nos joueurs plutôt que de se moquer d’eux ou de les siffler : même s’ils ne sont pas toujours exempts de tout reproches, ils ne sont pas responsables de la perte d’identité du Racing.

racing club de strasbourg meinau
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Quel couleur pour le mur ?

Pour terminer, où va le Racing ? Sportivement, le club est 10e d’un championnat très faible, où une seule victoire te fait gagner 4/5 places. La première victoire en 9 matchs vient valider une progression, lente mais présente, d’une équipe qui semble avoir trouvé sa formule sous Vieira. Le maintien pourra sans doute avoir lieu en continuant ainsi, en comptant sur la progression de nos jeunes joueurs évoquée plus haut et en assurant le coup face aux adversaires de « notre championnat », ce que le Racing fait très bien – il n’a pas perdu contre les 9 équipes derrière lui à la 15e journée, ndlr.

Qu’on ne s’y trompe pas néanmoins, la « patte Vieira » est molle et sans émotion : on joue le contre, on « construit » nos attaques en sautant le milieu par de longs ballons vers nos latéraux ou nos attaquants, et on a toujours des joueurs qui ne jouent pas à leur poste, particulièrement celui de l’ailier gauche. On peut également se dire qu’après 3 premières victoires quasi miraculeuses, la 4e l’est également et que la pièce ne pourra pas toujours tomber du bon côté. Tous les problèmes évoqués en octobre dernier existent toujours, et n’ont pas été résolus.

Les prestations, la direction, l’entraîneur, tous et toutes ont un point commun : le manque d’émotion et de remise en cause. Et si le sportif pourrait tout de même bien se dérouler, le futur est quant à lui bien plus incertain sur le Racing en tant qu’institution. Les dernières révélations de l’Équipe ne font qu’accentuer les signaux faibles que l’on ressent depuis le début : le Racing perd progressivement son identité, englouti dans un projet sans âme.

Peut-être que le club ira tutoyer les places européennes, peut-être qu’il suivra l’exemple de Troyes, appartenant à la multipropriété du City Group et descendu sans gloire en Ligue 2 l’année dernière. Qu’importe les deux extrêmes finalement : en tant que supporters/trices du Racing, voir notre club risquer de devenir un simple jouet, existant seulement pour favoriser les flux d’argent de quelques-uns, brise quelque chose en nous.

Qui sait, si ça pourra être un jour réparé ! 

Ça pourrait vous intéresser

+ d'articles "Sport"

À la une

Coup de gueule à Strasbourg : le Racing, « club différent » désormais jouet des puissants ?

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Répondre

En réponse à :

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Illustrations prolonger la lecture

Prolongez votre lecture autour de ce sujet

Tous les articles “Sport”
Contactez-nous

Contactez-nous

C’est par ici !