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Nature en ville : à Strasbourg, les cimetières se mettent au vert depuis 15 ans

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Lancée en 2008, l’initiative « Zéro pesticide » de la Ville de Strasbourg a profondément changé le visage des cimetières de la collectivité. Enherbés, ces lieux de recueillement poursuivent aujourd’hui leur déminéralisation avec le plan Canopée.

Ce jeudi matin de novembre, les 15 hectares des cimetières sud et musulman ont des airs de grand jardin. Quelques rares passant(e)s remontent l’allée de cèdres majestueux, bougies ou fleurs à la main. De l’autre côté de la haie colorée par l’automne, la forêt de Neuhof-Illkirch frémit dans le vent. Des oiseaux se font entendre. Mais pas un bruit de pas.

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Cimetière sans phyto ville de Strasbourg Nature en vile
© Adrien Labit / Pokaa

Qui veut trouver une sépulture doit en effet s’engager sur des sentiers verdoyants. Exit les gravillons crissant sous les chaussures. Ces dernières années, l’herbe a achevé de remplacer le gravier. « Cela s’est fait très progressivement », détaille Thomas Heitz, responsable du site, avant de revenir sur ces quinze dernières années.

Cimetière sans phyto ville de Strasbourg Nature en vile
Thomas Heitz, responsable du cimetière sud. © Adrien Labit / Pokaa

Un passage toutes les 2 à 3 semaines pour tondre les allées

« En 2008, la Ville a décidé de ne plus utiliser de produits phytosanitaires pour entretenir les espaces verts. Au début, tout le monde cherchait des solutions de remplacement. Nous avons d’abord utilisé des herbiogaz – un désherbant thermique, ndlr – et des binettes pour désherber manuellement. Mais nous nous sommes aperçus que ce n’était ni tenable, ni durable. »

Cimetière sans phyto ville de Strasbourg Nature en vile
© Adrien Labit / Pokaa

Décision a donc été prise de laisser les sentiers s’enherber. « Au début, nous avons eu des retours d’usagers qui ne comprenaient pas forcément. Il a fallu accompagner le changement de pratique », poursuit le responsable des cimetières sud et musulman. Dans une région habituée aux jardins tenus au cordeau, l’apparition de brins d’herbe entre les gravillons a pu passer pour du laisser-aller.

Pourtant, ce changement de pratique a donné plus de travail aux agents. « Avant, on faisait deux à trois grands passages dans l’année. Maintenant, on passe toutes les deux à trois semaines pour tondre. »

Il faut une dizaine de jours pour nettoyer les quinze hectares. À cela s’ajoutent toujours les travaux de taille des haies et d’entretien paysager du site.

Un îlot de chaleur oublié

Il y a cinq ans environ, des panneaux ont été installés pour expliquer la démarche, et demander aux proches des défunt(e)s de ne pas désherber ni de gravillonner les bords des tombes – le risque étant de projeter ces petites pierres au moment de la tonte. L’abord immédiat des sépultures est par ailleurs réensemencé en cas d’inhumation.

Cimetière sans phyto ville de Strasbourg Nature en vile
© Adrien Labit / Pokaa

L’engazonnement progressif des petits sentiers a fini par porter ses fruits. « Aujourd’hui, les retours des usagers sont très positifs, se réjouit Thomas Heitz. Il faut dire que le site est moins minéral. C’est beaucoup plus agréable. »

Au-delà de l’aspect esthétique, l’engazonnement a également eu pour effet de rafraîchir le lieu l’été. « Lorsque le soleil donne sur les tombes toute la journée, le marbre absorbe la chaleur et la restitue », détaille le responsable du site, qui a senti la différence au fur et à mesure de la végétalisation des lieux.

Aujourd’hui, cette dernière se poursuit avec les plantations de nouveaux arbres, dans le cadre du plan Canopée. Cette démarche vise l’installation de 10.000 nouveaux arbres sur le sol strasbourgeois d’ici à 2030, pour lutter notamment contre les îlots de chaleur urbains.

Les cimetières sud et musulman en accueilleront quelques-uns. Dont certains viennent d’être plantés cet automne. À côtés des ifs, cèdres, hibiscus, poiriers, érables et autres essences, ils achèveront d’embellir ce lieu de calme et de recueillement.

Cimetière sans phyto ville de Strasbourg Nature en vile
© Adrien Labit / Pokaa

Article soutenu mais non relu par la Ville de Strasbourg.

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Commentaires (1)

  1. Merci Adrien pour ce reportage concernant l’entretien des cimetières … N’oublions jamais nos chers parents disparus et qui méritent une sépulture digne . Sauf dans le cas où une tombe avoisinante n’est pas du tout entretenue …. !!! Je me bas depuis plus d’un an !! Je peux témoigner concernant mon histoire si vous le désirez ! En vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d’année ! Bien à vous .. Christine Lévy

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