Bienvenue sur le site de Pokaa.fr

Votre navigateur est obsolète.

Merci de le mettre à jour pour voir le site correctement

Mettre à jour

Recherche

Lance une recherche dans les articles ou vidéos parmi l’ensemble des publications de Pokaa.

Publicité

Le Violon d’Ingres : la légendaire table gastronomique de Strasbourg reprend vie

21.5k Lectures
Publicité

Le Violon d’Ingres, c’est une adresse que les Alsaciens et Alsaciennes connaissent bien. Ouvert depuis la fin des années 90, il fût l’un des fiefs de la cuisine gastronomique à la Française pendant près de 32 ans. Aujourd’hui, après plus d’un an de fermeture, l’adresse reprend vie et arbore de nouvelles couleurs grâce à un jeune chef au parcours de vie passionnant : un cuisinier au caractère bien trempé qui, avec son épouse, vient de reprendre ce restaurant qu’il a très largement repensé.

Au beau milieu de la rue du Chevalier Robert, à La Robertsau, une jolie bâtisse alsacienne typique se dresse fièrement depuis la fin du XIX ème siècle : le Violon d’Ingres. 

Connu à l’origine pour sa cuisine gastronomique, réputée dans toute la région et saluée par le guide Michelin, le restaurant a fermé assez brutalement en 2022, le chef ayant décidé de passer la main après des années de travail acharné.

Publicité

Un an plus tard, c’est un enfant du pays, un jeune du quartier voisin (lui-même passé par les cuisines du Violon d’Iingres), qui en reprend les rênes sans en changer de nom, et on le verra : c’est tout un symbole.

On vous parle avec un réel enthousiasme de cette adresse étonnante et sincère dont vous allez très vite entendre parler au-delà de cet article, un restaurant qui est né d’une passion dévorante, de rencontres et d’une certaine dose de déterminationEn bref : une histoire comme on les aime chez Pokaa. 

Le Violon D’Ingres restaurant gastronomique maraicher plat
© Bastien Pietronave / Pokaa

L’histoire d’un jeune chef sans diplôme mais bourré de talents

Le Violon D’Ingres, c’est tout d’abord l’histoire de Paul Iacono, un jeune chef à l’histoire et à la personnalité étonnante.

Ancien coureur cycliste semi-professionnel, il quitte l’univers du vélo pour se consacrer à la cuisine à l’aube de la vingtaine. Déterminé et audacieux, il ne passe pas de CAP Cuisine comme tous les futurs chefs, mais il décide d’entrer dans les cuisines au culot, avec sa détermination et son franc parler en bandoulière…. et ça fonctionne !

Du Grillon à la Wantzenau, en passant par La Vignette, il évolue et développe ses techniques dans les restaurants alsaciens traditionnels, mais beaucoup trop lentement à son goût. Paul veut aller plus loin, il souhaite entrer dans des cuisines étoilées et apprendre les techniques de la grande gastronomie Française.

Il tente alors sa chance au très chic Chez Julien, en allant directement à la rencontre se son chef qui dînait dans un restaurant du coin. Il y fait ses classes et y apprend des techniques indispensables pour évoluer. Il passe ensuite par les cuisines de La Chenaudière puis s’installe au Buerehiesel où il sera sous chef pendant deux ans ! Pendant ce temps-là, Delphine, sa femme, travaille en salle et continue, elle aussi, à élargir son CV.

Mais c’est son passage au Violon d’Ingres aux côtés d’Eric Meyer qui marque le plus Paul, et c’est avec lui qu’il a le plus appris, en cuisine et humainement : « J’ai passé deux mes meilleures années ici, Eric n’était jamais avare de bons conseils et de bienveillance. Il avait de la finesse et de l’élégance, et pas uniquement dans sa cuisine, c’était sa personnalité qui matchait avec la mienne et ça m’a fait avancé. Il me félicitait, me motivait, ce qui est rare en cuisine. C’était une expérience qui m’a marqué ».

Le violon D’ingres
© Le violon D'ingres

Après avoir quitté le Buerehiesel, Paul reprend le vélo, court 350 kilomètres par semaine et se remet en question. Il se met alors la tête dans le guidon et cuisine encore et encore. Delphine et lui se marient et le jeune chef reprend peu à peu du galon. 

Quelques temps plus tard, à 29 ans, une opportunité se présente à lui : Le Violon D’Ingres est à vendre. Il  décide alors de reprendre le restaurant du bout de sa rue, ce bâtiment où il a appris une bonne partie de son savoir-faire, tellement proche de lui qu’il ne le voyait plus. 

Le passage de flambeau se fait, et c’est en mai dernier que commence l’histoire du Violon D’Ingres version 2023. Une histoire dans laquelle Delphine et Paul sont seuls aux commandes de ce restaurant taillé sur mesure, une adresse pour laquelle ils ont beaucoup œuvré, avec une détermination folle et une certaine émotion communicative.

Une cuisine classique loin du classicisme, une grande qualité de service sans les courbettes

Après dix ans d’expérience aux quatre coins de l’Alsace, Delphine et Paul ne sont pas peu fiers de présenter leur version du Violon D’Ingres, un savant mélange de cuisine gastronomique, élégante, classique et traditionnelle avec un petit supplément d’âme.

Une cuisine technique et un savoir-faire méticuleux digne des plus belles maisons, des produits simples de grandes qualités qui se marient dans de vraies associations : Paul est en recherche perpétuelle pour proposer une cuisine authentique et particulièrement savoureuse.

Pour cela, en plus de bosser pour 5, il utilise les meilleurs produits (parfois méconnus) des producteurs et des maraîchers du coin, et quand certains font du local, lui fait de l’ultra local, et les provenances de ses produits s’affichent jusque sur le menu.

Terrines de foie gras de chez Paul Hirsch à La Wantzenau, truites saumonées des sources du Heimbach, fromage blanc de La Ferme du Haut Village à Willgottheim, petits crus de chez Jean-Pierre Andrès, un maraîcher qu’il connaît depuis qu’il est gamin… le menu est construit avec les produits que Paul trouve autour de chez lui, et chez des amis passionnés qui travaillent une terre qu’il n’a jamais quitté.

Côté salle, c’est Delphine qui gère : c’est elle qui a tout repensé pour accueillir le public dans un lieu cosy et chaleureux, dans lequel on a envie de passer des heures. C’est aussi elle le visage et les bras du Violon D’Ingres, c’est son amour pour les vins et sa connaissance de la cuisine qui vous feront entrer dans l’expérience. 

Pas besoin d’avoir fait Saint-Cyr pour le comprendre : on est tombé sous le charme de ce couple et de leur histoire. Cette génération de restaurateurs passionnée fait tout simplement plaisir à voir, et on avait envie de partager un petit bout de leur récit.

Avec une détermination et une vraie flamme en eux, une philosophie centrée sur le respect des produits et une cuisine VRAIMENT faîte maison, Paul et Delphine lancent désormais un restaurant aux accents très personnels, à l’esprit authentique, et ça mérite le détour.

Les petits et gros +

  • On a adoré la personnalité de Paul et celle de Delphine, ils sont à la fois naturels et talentueux
  • L’histoire derrière ce restaurant est très symbolique, un chef qui revient à la maison pour reprendre le flambeau, il y a beaucoup d’émotions dans ce lieu et ça se ressent dans la cuisine
  • On a tout autant adoré le menu Violon proposé ce jour-là, plein de finesse, riche en saveurs, bourré de technique et aussi généreux !
  • Les menus sont d’un rapport qualité prix vraiment étonnants, le midi de la semaine par exemple est à 30 euros (entrée + plat + dessert)
  • La carte de vin est très bien faite, et ceux que nous avons goûté ce jour-là sont de vraies pépites
  • Tout est fait maison, de la glace au pain en passant par le beurre et les mignardises
  • Les herbes sont cultivées dans le jardin et Delphine en fait même des décoctions maison
  • La localité et le respect des produits, de l’environnement est au centre des préoccupations, d’ailleurs ce jour-là nous somme allé voir directement la maraîchère à quelques centaines de mètres du restaurant pour sélectionner les produits qui seront au menu le soir même
  • Seuls sur place, Delphine et Paul bossent sans compter leurs heures
Le Violon D’Ingres restaurant gastronomique maraicher plat
© Bastien Pietronave / Pokaa
Le Violon D’Ingres restaurant gastronomique maraicher plat
© Bastien Pietronave / Pokaa
Le Violon D’Ingres restaurant gastronomique maraicher plat
© Bastien Pietronave / Pokaa

Article soutenu mais non relu par le Violon d'Ingres

Ça pourrait vous intéresser

+ d'articles "Bonnes adresses"

À la une

Le Violon d’Ingres : la légendaire table gastronomique de Strasbourg reprend vie

Commentaires (2)

  1. Très bel article, sur un très bon restaurant. J’y suis allé deux fois depuis la réouverture, c’est top, la table de Paul et Delphine mérite le détour 🙂 Parmi les entrées, une recommandation toute spéciale pour “L’oreiller de Mademoiselle Debeauvais”.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Répondre

En réponse à :

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Illustrations prolonger la lecture

Prolongez votre lecture autour de ce sujet

Tous les articles “Bonnes adresses”
Contactez-nous

Contactez-nous

C’est par ici !