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gallia crous précarité étudiante

2 396,91 € : faire sa rentrée étudiante à Strasbourg n’a jamais coûté aussi cher

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Depuis quelques semaines, environ 60 000 étudiantes et étudiants font leur rentrée à Strasbourg. Un moment toujours particulier qui, ces dernières années, se teinte d’incertitudes et d’angoisses. En cause : les difficultés croissantes à subvenir aux besoins les plus prioritaires, à savoir se loger et se nourrir. Petit tour d’horizon d’une précarité étudiante, qui ne cesse de se creuser.

2396,91 € pour un(e) étudiant(e) non-boursier(e) n’habitant pas chez ses parents. Voilà le prix de la rentrée en septembre à Strasbourg, selon l’AFGES. Un montant qui a encore augmenté en 2023, de 3,70 %.

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Avec l’explosion des prix de l’électricité, qui ont récemment pris 10%, mais également des prix de l’alimentaire, en moyenne 11,% plus élevés que l’an dernier, tout est devenu bien plus cher pour les plus précaires, une catégorie qui rassemble de plus en plus d’étudiantes et d’étudiants.

Frais universitaires, tension sur le marché de l’immobilier et hausse constante des prix pour simplement se nourrir, on s’est plongé dans les chiffres de cette précarité étudiante à Strasbourg.

10 000 logements étudiants manquants

Lorsque l’on est étudiant(e) et que l’on arrive à Strasbourg, si on ne vit pas chez ses parents, la première étape est de trouver un logement. Problème : selon l’observatoire de la vie étudiante, il manquerait 10 000 logements étudiants à Strasbourg et aux alentours. Si l’on se réfère aux données ouvertes de la Ville de Strasbourg, il n’y a « que » 12 000 habitations réservées aux étudiants, pour à peu près 30 000 personnes en recherche. Le compte n’y est donc pas.

Cette offre bien inférieure à la demande amène une compétition féroce pour trouver un toit, avec 55% des étudiant(e)s qui déclarent avoir eu des difficultés à se loger dans une étude de l’association Cop1 menée par l’Ifop. Pour les logements Crous, au nombre de 4 955 et au coût moyen de 371,4 € selon l’AFGES, le ratio est de 4 demandes pour un appartement. Tout le monde n’aura donc pas ce qu’il cherche, et les malchanceux/ses se reportent donc souvent sur les logements privés, eux aussi dans un marché en tension. Inévitablement, les prix augmentent.

Selon LocService, le prix moyen d’un studio de 20 à 30m2 à Strasbourg s’établit en effet à 523 €/mois pour 2023. Une augmentation de 20% par rapport 2016. Mais surtout, c’est la première fois que la barre des 500€ est franchie dans notre ville. On est désormais au pied du podium des métropoles les plus chères, hors Paris.

Ainsi, on ne peut pas s’étonner de lire des études comme celle de l’association Cop1 indiquant que 29% des étudiant(e)s n’arrivent pas à payer à temps leurs charges, tandis que 39 % ont déjà renoncé à se chauffer par manque d’argent.

Et pour celles et ceux arrivant à payer leurs charges, 50 % ont un reste à vivre inférieur à 100 €. Pour 25 % d’entre eux, c’est même 50 €, soit près de seulement 12 € par semaine ! Une impossibilité pour vivre dignement.

Le coût de l’alimentation étudiante bondit de 15,4 % à Strasbourg

Ce reste à vivre déjà ténu doit ensuite tenir compte de l’augmentation des prix de l’alimentaire, qui touchent les Français(es) et les Strasbourgeois(es) depuis plus d’un an et demi maintenant. À Strasbourg, l’AFGES souligne que, pour un panier moyen contenant 30 petits déjeuners et 40 repas, il faut débourser 204,37 € par mois en 2023, soit une augmentation de 15,34 % par rapport à 2022.

À cela se rajoute 20 repas au CROUS, qui eux coûtent toujours 66 euros au total, sauf pour les étudiant(e)s boursier(es). Encore faut-il pouvoir accéder aux restos U, comme le montrent les files d’attente interminable à Gallia chaque midi.

L’alimentation devient donc une variable d’ajustement budgétaire, comme le précise la FAGE dans son tout premier baromètre de la précarité étudiante. On y apprend que 62,4 % des bénéficiaires des AGORAé, des épiceries sociales et solidaires, ont l’habitude de sauter un repas, alors que 22,4 % en sautent 4 ou plus.

Des résultats qui vont de concert avec ceux de l’étude de Cop1, qui explique que 46 % des étudiant(e)s sondé(e)s ont déclaré avoir déjà « supprimé certains repas » à cause de l’inflation, tandis que 36 % déclarent avoir déjà sauté des repas par manque d’argent.

Des frais annexes qui ne baissent pas non plus

Pour compléter le tableau, les étudiant(e)s strasbourgeois(es) doivent également faire avec des hausses de frais de la vie étudiante. L’AFGES relève par exemple que, malgré un gel des frais de scolarité maintenu à 170 euros en licence – 243 en master et 380 en doctorat, ndlr -, les frais spécifiques à la rentrée ont tout de même grimpé, avec l’augmentation de la CVEC qui passe de 95 à 100€. Les fournitures de rentrée et le matériel pédagogique augmentent également, pour un total de 365,04 €.

Mais surtout, l’augmentation de la vie étudiante est également à mettre au fait de la « révolution des mobilités » décidée par la Ville de Strasbourg et l’Eurométropole. En premier lieu : les bus et trams, avec la hausse du ticket CTS de 1,70 € à 1,90 € et celle de l’abonnement de 27,60 € à 28 €/mois amènent des frais en plus dans les portefeuilles des étudiant(e)s non-boursier(ère)s.

Les étudiant(e)s boursier(e)s sont de leur côté concerné(e)s par une hausse drastique des abonnements Vel’hop, pourtant indispensables pour circuler à Strasbourg. Depuis le 1er juillet dernier, il n’y a en effet plus de tarif boursier, dispositif qui était temporaire pendant le Covid.

Désormais, un seul et même tarif : 48 € sur dix mois, soit une augmentation de 38 euros. Il n’a jamais été aussi cher d’être un(e) étudiant(e) à Strasbourg.

vel’hop
© Nicolas Kaspar/Pokaa

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