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6 arbres remarquables à (re)découvrir au printemps à Strasbourg

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Strasbourg recense quelques 65 000 arbres. Parmi eux, soixante-quatre sont considérés par la Ville comme étant “remarquables”. Essence spécifique, dimensions particulières, âge vénérable, caractère historique ou encore symbolique… les raisons sont variées ! On a profité du retour du soleil pour aller faire un petit tour, lever les yeux vers leurs feuillages et vous concocter une petite sélection des arbres les plus surprenants de Strasbourg. Attention, cet article peut piquer les yeux, faire couler le nez et éternuer.

Après les dernières semaines marquées par un temps maussade, le soleil repointe le bout de son nez à Strasbourg. Retour en terrasses, rires et bruits des verres qui s’entrechoquent : le printemps bat son plein et Strasbourg aborde la belle saison dans l’effervescence qu’on lui connait ! 

Si la scène est joyeuse, le décor l’est tout autant. Le long des berges, dans les parcs, dans les rues et sur les places, les arbres renaissent également. Après un hiver morose, ils arborent à nouveau leur plus beau feuillage.

Saisissez donc cette branche ! Hissez vous dans les arbres à la force de vos bras et partons tous ensemble, le temps d’un article, à la découverte de la canopée locale à travers ce classement des arbres strasbourgeois les plus surprenants.

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Le platane du Quai de la Bruche

Certains le datent du XVIIe siècle, d’autres penchent pour le début du XVIIIe. Tous semblent néanmoins s’accorder sur un postulat : après avoir vécu plus de trois-cents printemps, l’arbre serait le plus vieux de la ville.  

Impressionnant par la circonférence de son tronc, majestueux par l’enchevêtrement de ses branches, romantique par son emplacement, ce platane hors normes est une étape bien connue des touristes de passage à la Petite France.  

Il aurait remplacé un très vieux noyer qui n’aurait pas survécu à un hiver particulièrement vigoureux. S’il offre aujourd’hui un cadre indescriptible à la terrasse du Petit Bois Vert, le vieux platane du Quai de la Bruche aurait toujours été un point de ralliement de ceux qui veulent passer du bon temps.

Ainsi, il se raconte qu’au XIXe siècle, l’arbre était pourvu d’une estrade en bois sur laquelle les Strasbourgeois(es) prenaient plaisir à venir danser jusqu’au bout de la nuit. 


Les rosiers du Conseil de l’Europe

Dans un article précédent, on vous parlait du mystère entourant le chêne planté par la reine Elizabeth II sur le chantier de la Cour européenne des Droits de l’Homme. Si l’emplacement de l’arbre était alors inconnu, sachez qu’on a eu une réponse du Conseil de l’Europe, un petit peu après la publication de l’article… l’arbre est donc mort.  

C’est une manie, direz-vous, la Reine, son arbre, mais où cela va-t-il s’arrêter ?  Qu’on se rassure ! Le Conseil de l’Europe a reçu d’autres végétaux comme cadeau de la part d’Etats-membres. Les plus surprenants ? Les rosiers orangés offerts par Malte en 1977.

Nettement plus difficile à perdre, cela dit, puisqu’on compte… pas moins de deux mille rosiers aux abords des restaurants du Conseil de l’Europe ! Quand Malte fait un cadeau, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas à moitié. 

Rosiers COE
©Council of Europe

Les Ginkgo de la place de la République

Souvent, les arbres-cadeaux sont importants par leur portée symbolique, on le verra d’ailleurs plus loin. Si ceux qui ornent la place de la République auraient été offerts par l’empereur du Japon à son homologue allemand à la fin du XIXe siècle, les arbres Ginkgo sont principalement réputés pour être les plus vieux arbres au monde.

Alors pas ceux-là, bien évidemment… mais cette essence d’arbres poussait déjà sur Terre du temps des dinosaures ! 

Sur la place de la République, ils mesurent une vingtaine de mètres de haut, ont des troncs d’une circonférence impressionnante, mais surtout, surtout : ils sont magnifiques. 

Et on n’est pas les seuls à le penser ! En 2021, l’un des ginkgo de République était même en lice pour le titre d’arbre de l’année… tragiquement battu en fin de concours par un redoutable châtaigner francilien… 

Ce qui rend le Gingko Biloba si unique, c’est non seulement la forme de ses feuilles -très reconnaissables- mais surtout leur couleur à l’automne. En effet, dès le mois de septembre, vous pourrez admirer les ginkgos strasbourgeois se métamorphoser.

Finito le feuillage habituellement vert : ils se parent d’une robe jaune éclatante jusqu’à la perte de leurs feuilles, à la fin de l’automne.  


Les cerisiers du Parlement européen

Offerts en 1997 par l’arrondissement de Nerima, à Tokyo, ces arbres ornent la promenade qui longe l’Ill, au bord du bâtiment Louise Weiss. Emblématiques du Japon, les cerisiers Sakura fleurissent au début du printemps et offrent à l’institution un décor coloré et particulièrement dépaysant.

Pendant longtemps, la promenade Alcide de Gasperi -car c’est le petit nom de cette voie au bord de l’eau- offrait aux promeneurs et aux cyclistes la possibilité de profiter de cette floraison au plus près. Si l’on pouvait alors flâner sous les bourgeons des cerisiers, entre le cours calme de l’Ill et l’effervescence du siège du Parlement européen, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Depuis déjà plusieurs années, on se contente d’admirer la floraison de loin, depuis les autres rives de l’Ill. Fermée au public depuis 2015 pour des raisons de sécurité, la promenade n’accueille plus de promeneurs : elle est désormais réservée aux invités prestigieux du Parlement, qui passent donc sous les cerisiers pour accéder à l’institution.

Cherry Blossom. Spring Season
© Union européenne 2014 - PE - Architecture Studio

Le séquoia de l'Orangerie

En 1989, date du bicentenaire de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, on plantait à Strasbourg un séquoia dans le parc de l’Orangerie. Un peu plus de trente ans plus tard, l’arbre originaire de Californie se porte comme un charme.

Alors si l’évocation d’un séquoia induit souvent l’image de ces géants que l’on peut admirer aux États-Unis, en ce qui concerne Strasbourg, et l’Europe de manière générale, on va redescendre un tout petit peu. Bien loin des spécimens massifs américains qui avoisinent les cent mètres, leurs cousins européens les plus hauts atteignent péniblement les cinquante mètres (ce qui n’est déjà pas si mal).

Et c’est d’ailleurs en Alsace, dans la forêt de Ribeauvillé, que vous pourrez admirer un des plus hauts d’Europe : un vieillard de cinquante-deux mètre, planté au XIXe siècle.

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© Ville et Eurométropole de Strasbourg

Le grand sapin de la place Kléber

Si l’on s’éloigne quelque peu de la thématique du printemps et de ses allergies, on ne pouvait tout de même pas se permettre de ne pas le mentionner ici. Emblématique de Strasbourg dans le reste de la France et au delà, le Grand sapin de Noël de la place Kléber est sans doute l’arbre le plus connu de la ville.

Coupé chaque année dans les Vosges, le Grand sapin mesure une trentaine de mètres et est généralement âgé de soixante ans.

Si Strasbourg se targue chaque année d’avoir le plus beau sapin, c’est d’ailleurs d’Alsace que viendrait la tradition. Celle-ci serait née à Sélestat au XVIe siècle, à ce détail-près qu’à l’époque, il était coutume de renverser son sapin pour l’accrocher au plafond, cime vers le bas.


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