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La Chine en camion via la route de la soie : le projet fou d’un couple de Strasbourgeois

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À l’arrivée des beaux jours, Cédric et Charlotte ont prévu bien plus que de simples vacances au soleil. Établis depuis toujours en Alsace, ces deux strasbourgeois ont décidé de quitter leur quotidien pour un voyage de tous les possibles, qui les amènera au bout du monde. On vous raconte leur projet « Roule Ma Poule » dont le départ vient d’être lancé.

Cédric et Charlotte, deux strasbourgeois amoureux de leur ville et dans la vie, s’apprêtent à vivre une aventure hors du commun. Lui est ingénieur en informatique à l’Université de Strasbourg, photographe et fan de mécanique. Elle travaille dans le monde de la mode et de la communication digitale. 

Très impliqués dans leur travail et dans la vie locale, on croise souvent leurs visages au détour d’un événement strasbourgeois. « Rien faire » ne fait pas vraiment partie de leur quotidien. 

Il y a quelques mois, Cédric a eu une idée qui allait mettre un sacré bordel dans leur vie : « Et si on traversait le monde jusqu’en Chine ? J’ai toujours rêvé de traverser la route de la soie. ». Une question à laquelle Charlotte a répondu « D’accord, je te suis. »

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Roule ma poule voyage en Camion
© Bastien Pietronave / Pokaa

Un projet d'envergure

Du haut de ses 36 ans, Cédric a pas mal exploré les recoins du globe. L’Asie, la Russie, le nord de l’Europe : il est plutôt du genre à voyager pour s’évader de longs mois plutôt que de poser ses fesses sur le sable trop propre d’un club de vacances. Charlotte aussi aime s’évader quand elle le peut, et elle a suivi Cédric dans pas mal de ses escapades. 

Fan de tout ce qui flotte et de tout ce qui roule, Cédric a toujours aimé atteindre ses différentes destinations par ses propres moyens, notamment à bord d’un van qu’il a longtemps bichonné. Ces expériences de route l’ont façonné et ont enrichi ses voyages. On connait l’adage : “Le plus important ce n’est pas la destination, c’est le chemin”.

Au fil de sa vie d’ingénieur, et plus particulièrement ces derniers temps, ces petits défis routiers mêlant mécanique et débrouille au bout du monde ont fini par lui manquer. Alors, il a eu envie d’y revenir. “L’appel du large” comme disent les marins. 

Après avoir passé son permis moto, puis son permis bateau pour de futurs projets, Cédric a fait germer ce nouveau rêve dans sa tête : traverser la route de la soie jusqu’en Chine. 

« C’est une route mythique, un trajet finalement peu emprunté par les voyageurs, qui demande de relever de sacrés défis, c’est loin d’être une route tranquille. On traverserait l’Europe, on essayerait de passer par la Turquie en évitant les zones sinistrées, puis on traverserait les pays du Moyen-Orient jusqu’au Pakistan, en évitant les pays comme l’Iran ou l’Afghanistan pour des raisons évidentes… Mais la situation évoluera peut-être avant qu’on atteigne cette zone, et certains pays à risque délivrent quand même des droits de passage, on verra… On ne se ferme aucune porte pour l’instant ».

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Un véhicule pas commun comme compagnon de route

Partir en van ? Déjà fait. La moto ? À deux, c’est trop compliqué. C’est décidé, cette fois-ci, ce sera en camion. Mais attention, pas le genre de boîte métallique full confort déjà aménagé, ce serait beaucoup trop simple. On vous l’a dit, le gaillard aime les défis et Charlotte aime les relever.

Pour trouver LE véhicule qui les emmènera au bout du monde, Cédric a fait un tour sur Le Bon Coin sans grande conviction. Au fil des recherches, il est tombé sous le charme d’un vieux briscard, un véhicule d’un autre temps aussi rare qu’impressionnant : un 4X4 Militaire Renault B90 de 1988.

Ses mensurations ? Presque six mètres de long et 3,20 mètres de haut pour un poids total de 4,50 tonnes. : « C’est un véhicule de passionné, un très vieux camion pas vraiment destiné à être conduit sur la route par des civils dont on ne trouve plus les pièces dans le commerce. J’ai dû m’inscrire sur des forums de passionnés pour en dégoter. J’estime qu’un peu plus de 100 modèles comme celui-ci existent dans le monde ». 

Une fois le camion garé en face de chez eux (on se rend mieux compte de la taille de la bête quand on jette un œil aux autres voitures), le projet de voyage était encore loin. Mal aménagé, usé de l’intérieur, le vieux Renault avait besoin de bien plus qu’un coup de polish. Tout refaire ? Un défi de plus à relever pour l’ami Cédric : 

« Une fois acheté, j’ai compris que je devais tout retaper, les anciens propriétaires avaient bricolé n’importe comment. J’ai réaménagé l’intérieur moi-même, avec des meubles sur mesure que j’ai réalisé, et j’ai aussi retapé presque tout le moteur. En fait, j’ai presque réalisé une restauration complète. J’ai aussi ajouté des réservoirs de gasoil, des réservoirs d’eau, j’ai installé un système électrique, des panneaux solaires. Avec tout ce que j’ai dû faire, le coût total avec achat avoisine bien les 30 000 euros…»

Roule ma poule voyage en Camion
© Bastien Pietronave / Pokaa

La route de la soie par les sentiers battus, avec Palmir et la Chine en ligne de mire

Leur destination précise ? Ils n’en ont pas vraiment, même s’ils voient la Chine comme un horizon lointain à atteindre. Mais leur but est simplement de s’évader, d’oublier leur quotidien et de vivre des expériences tous les deux, au contact des paysages et des personnes qu’ils rencontreront sur leur chemin.

Se sentir vivant, prendre des shots d’adrénaline au milieu de nulle part, c’est pour eux presque un but en soi :

« On rêve de traverser la Palmir Highway, le col routier le plus haut du monde qui grimpe à 4 500 mètres d’altitude. Autant te dire que ça n’a rien d’une autoroute, c’est plutôt un chemin de terre. On a aussi pour rêve d’aller faire du cheval en Mongolie ou de traverser le lac Baïkal en camion lorsqu’il est gelé.

En fait, on part à l’aventure, pas en vacances, et on sait qu’il y aura des galères, mais ça fait partie de l’aventure. On a besoin de se sentir vivant, de consommer moins, de rencontrer des autochtones et des communautés lointaines, de partir en mode « slow life » pour s’échapper de notre vie strasbourgeoise qui est à 200 %.»

Pamir-Highway-Karakul-Tajikistan
© Nicole Lynn Smoot

Pour leur voyage, prévu pour durer un an, Charlotte a quitté son job même si elle garde quelques contrats sous le coude. Cédric, lui, s’est mis en indisponibilité pendant un an et récupérera certainement son poste à leur retour, sauf si le voyage s’éternise et il en est bien conscient.

Propriétaires de leur appartement dans le quartier gare, ils le louent pour une durée d’un an. Leur budget prévisionnel ? À peu près 20 000 euros pour deux pour la même période. Après ce temps là, il faudra sérieusement songer à revenir au bercail. Mais ils le disent tous les deux : « Si on se sent bien, on n’est pas prêts de revenir ».

Actuellement en Allemagne, le couple documentera son voyage au fil des semaines à travers des photos, des vidéos et autres podcasts à retrouver sur leur compte Instagram. On leur souhaite une bonne route et le meilleur des voyages, à deux, sur les chemins escarpés du globe. 

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