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Fermeture Décathlon Hautepierre : 2800 m2 qu’un Strasbourgeois veut convertir en lieu d’accueil

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Le magasin Décathlon d’Hautepierre va définitivement fermer ses portes le 11 février prochain. Pour éviter que les 2 800 m2 du magasin restent vacants dans l’attente d’un rachat, Julien Kauffmann a eu l’idée de proposer à la direction de convertir le lieu en centre d’accueil pour les personnes en situation de précarité.

À la fin du mois de janvier, la direction du Decathlon Hautepierre a créé la surprise en annonçant la fermeture du magasin. Le 11 février prochain, l’enseigne d’équipements sportifs fermera définitivement ses portes. Les Strasbourgeoises et Strasbourgeois devront donc se replier sur l’un des trois autres magasins du secteur, le Décathlon des Halles, celui de Geispolsheim ou celui de Mundolsheim.

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L’avenir du bâtiment reste encore incertain et aucun rachat n’a été évoqué. Alors pour éviter que les 2 800 m2 restent inoccupés en attendant que l’établissement soit racheté ou bien détruit, Julien Kauffmann a eu l’idée de le transformer en lieu d’accueil ou d’hébergement pour les personnes en situation de précarité. 

Julien Kauffmann
Julien Kauffmann © Mathilde Piaud pour Pokaa

Le président de l’association Coup d’Bol, qui organise des maraudes dans le centre-ville de Strasbourg, en a fait la proposition dans une lettre adressée à la direction ce mercredi 1er février. “Moi ce qui m’a directement interpellé, c’est de savoir ce que l’établissement va devenir. Est-ce qu’il va rester vide ou bien être détruit ? Est-ce que ça va de nouveau être un grand magasin ? Et puis je me suis intéressé au nombre de m2 et il y en a plus de 2 800m2 à disposition. C’est énorme, il faut voir ce qu’on pourrait en faire !” explique-t-il. 

“Ouvrir un lieu comme celui-ci, ça nous soulagerait nous les associations"

À l’image de la T’rêve, le lieu d’accueil dédié aux migrants ouvert par la Ville de Strasbourg en décembre dernier, Julien y voit l’occasion d’y installer des cuisines, des dortoirs, de quoi se restaurer et boire un café et même organiser des activités pour les personnes à la rue ou en difficulté : “Ouvrir un lieu comme celui-ci, ça nous soulagerait nous, les associations. On constate une augmentation des personnes en situation de précarité qui dorment dans la rue. Ce sont des hommes, des femmes et des enfants. Et le 115 est saturé donc ça pourrait aussi soulager l’hébergement d’urgence.

T’rêve
© A.Me / Pokaa

À Strasbourg, les associations alertent sans cesse sur la précarité grandissante et le nombre de personnes qui se retrouvent à la rue chaque année. En 2020, les structures ayant participé à la Nuit de la solidarité avaient déterminé qu’environ 1000 places d’hébergement provisoire manquaient.

Si Julien lance l’idée d’une occupation temporaire, il envisage aussi de proposer à la Ville de racheter le bâtiment pour en faire un projet pérenne. J’ai dans l’idée d’en parler à d’autres associations et si elles sont intéressées, qu’on puisse réfléchir ensemble à l’avenir de cet établissement et pourquoi pas, proposer à la Ville de le racheter.

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Commentaires (7)

  1. Belle idée humaniste qui risque de se briser sur la dureté économique et financière. L’aménagement, l’énergie, l’intendance, la sécurité des 2800m2.. Qui acceptera de financer ça.. Ou trouver les bénévoles ou même des salariés.. Vaste projet, trop vaste peut être.

  2. Voilà comment avec un simple article faire baisse le prix de l’immobilier…

    Nous ne sommes pas devenu propriétaire avec le sacrifice de toute une vie, avec les taxes foncieres que cela engendrent pour qu’un opportuniste veuille nous mettre un lieu d’accueil… financer en plus par nos impôts…

    On ne laissera pas faire…

    Va donc faire prehempter les friches de la SNCF au lieu d’en faire des appart bobo….

    On verra si cela restera possible..

    On va aussi se renseigner auprès de la mairie quitte à faire un collectif

  3. C’est bien de parler sans savoir Le repreneur du site avait été trouvé bien avant le départ du Décathlon Un article pour se mettre en avant…

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