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À la recherche de ses ancêtres : la généalogie, un hobby pour tout savoir sur sa famille

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Qui n’a jamais rêvé d’endosser le rôle d’enquêteur et de découvrir des secrets de famille dont les nouvelles générations n’ont pas connaissance ? Qui sont nos ancêtres et quelle a été leur histoire ? La généalogie pose des questions qui promettent souvent de belles découvertes. Et une chose est sûre : on sait ce qu’on cherche, mais jamais ce qu’on va trouver.



La famille, c’est précieux. Et les généalogistes l’ont bien compris. Considérée comme l’une des plus anciennes sciences du monde, elle permettait à l’origine de retracer la noblesse de sang. Mais aujourd’hui, tout un chacun peut tenter de reconstruire une généalogie et ainsi connaître tous les membres d’une même famille.

© Caroline Alonso / Pokaa

Pour Bertrand Rietsch, président du Cercle généalogique d’Alsace (CGA), chacun a ses raisons de se lancer dans les recherches. C’est l’occasion de retrouver des membres de sa famille, de découvrir de belles histoires, d’apprendre que J.K. Rowling a des ancêtres alsaciens, ou même de réunir tous les membres d’une même tribu. “On a un ami qui a fait une grande recherche sur son nom de famille. Il les a tous retrouvés et les a tous fait venir pour une grande fête, une grande cousinade !” , raconte-t-il. 

Mais alors qu’est-ce qu’on peut apprendre ? Si d’après le président du CGA, 90% de nos ancêtres alsaciens étaient des “petites gens”, on peut tout de même savoir où ils ont habité, les biens dont ils disposaient, à quel milieu social ils appartenaient, s’ils ont fait une carrière militaire et bien d’autres choses : “Quoi qu’on trouve il y a toujours plus à découvrir, c’est aussi ça le moteur. Et on se sent un peu comme Colombo quand on progresse.” sourit Bernard Rietsch.

Bertrand Rietsch, président du Cercle généalogique d’Alsace (CGA).
© Caroline Alonso / Pokaa


Par où commencer ?

En généalogie, il est toujours conseillé de partir de soi ou de la personne dont on veut retracer l’arbre généalogique et de remonter petit à petit vers ses ancêtres. Et tant qu’on trouve des ancêtres, on continue. La toute première étape, c’est d’effectuer une fouille minutieuse chez ses parents. Ouvrir tous les classeurs, trouver les passeports, les cartes d’identité et tout autre document pertinent et noter précieusement chacune des informations. “Quand on part de zéro, il faut au moins un lieu et une date. Et globalement, on arrive souvent à remonter jusqu’au début des registres paroissiaux (soit vers 1685 en Alsace). ” précise Bernard Rietsch. Ensuite, on peut se déplacer à la mairie puis à celle de ses parents pour les actes de naissance par exemple. Mais attention, pour rappel, seule une personne de la famille a le droit d’accéder aux documents qui la concernent en mairie : “Les 75 dernières années, on ne peut pas y avoir accès si on n’est pas de la famille. Alors quand on fait une recherche sur quelqu’un d’autre, on peut avoir accès aux actes jusqu’en 1945, mais pas après.

© Caroline Alonso / Pokaa

Plus on remonte dans le temps, plus il faudra s’appuyer sur certaines sources archivistiques et chacune a son importance. Les archives départementales concentrent bons nombres de documents. Et dans le Bas-Rhin, si on dispose d’un lieu et d’une date avant 1912, même pas besoin de se déplacer, on peut tout faire depuis chez soi en consultant les documents numérisés sur le site. L’essentiel des documents sur lesquels un généalogiste en herbe doit s’appuyer sont l’état civil et les registres paroissiaux. En effet, avant la Révolution, c’est l’Église qui consigne les informations relatives à chaque paroissien c’est-à-dire son la date et le lieu de son baptême, de son mariage et de sa sépulture. Et dès 1750, c’est la mairie qui prend le relais avec la création de l’état civil qui répertorie les naissances, les mariages et les décès. 

Mis à part ces sources, qui représentent déjà une mine d’information, on peut aussi consulter les inventaires du Cadastre après décès pour connaître les possessions de la personne en question, ou les journaux militaires. Pour certains, la tâche sera plus compliquée, par exemple si leurs aïeux étaient “migrants” et exerçaient un métier pour lequel ils étaient mobiles. Il faudra alors sûrement frapper à plusieurs portes, dans différentes villes, départements ou même régions.

© Caroline Alonso / Pokaa


La religion, un facteur déterminant pour mener à bien ses recherches

Si on veut remonter avant 1750, les recherches dépendent principalement des registres tenus par les représentants religieux des différentes religions. En Alsace, ce sont essentiellement des protestants, des catholiques et des juifs qui étaient présents sur le territoire. Pour remonter plus loin, il faudra donc s’adapter à la confession des ancêtres en question. Pour les juifs, le cahier de circoncision pourra s’avérer bien utile. “Mais seuls les garçons y figurent et d’ailleurs que ceux qui étaient encore vivants au bout d’une semaine. Car la circoncision, c’est sept jours après la naissance. Après il y a d’autres petites choses comme des contrats de mariage ou autre.” précise le généalogiste du CGA.

Pour les catholiques, selon Bernard Rietsch, on peut remonter jusqu’en 1650 si les registres ne sont pas perdus. Tandis que pour les protestants, qui ont commencé à tenir des registres beaucoup plus tôt, on pourra remonter jusqu’en 1550. Dans tous les cas, prêter attention aux religions en place à l’époque permettra d’estimer l’ampleur des recherches à mener. Parce qu’évidemment, la généalogie, c’est du temps. “Dans la mesure où c’est un passe-temps, on part sur quelques années si on y consacre une ou deux heures de temps à autre et qu’on veut remonter sa famille. En dix générations, on a déjà 1024 personnes à chercher. Et là, on est à peu près à la Révolution.

© Caroline Alonso / Pokaa


Une discipline codifiée pour laquelle mieux vaut être accompagné

On ne s’engage pas dans un voyage dans le temps n’importe comment. La généalogie, c’est un véritable langage et des codes qui sont les mêmes depuis le XIXe siècle. Les hommes par exemple, sont toujours placés à gauche dans un arbre généalogique. Et quant aux symboles utilisés, excepté quelques petites variantes, ce sont les mêmes dans le monde entier. On dessinera un rond pour signifier une naissance et une croix pour le décès. Mais pas d’inquiétude, “c’est très vite assimilé” assure le généalogiste alsacien,il y en a moins de dix à connaître.

Comme la plupart des membres du Cercle Généalogique d’Alsace, Bernard Rietsch a commencé avec sa propre généalogie avant de devenir un mordu de la discipline. Aujourd’hui, l’association repose sur une équipe de huit personnes et réunit pas moins de 800 membres. “Notre vocation, c’est aussi d’aider les gens à faire leurs propres recherches. Notre plus grand plaisir, c’est de voir les gens arriver avec plein de feuilles volantes, plein de brouillons. Si vous êtes bloqués, venez nous voir ! Jean Claude [ndlr. le bibliothécaire du CGA] est un spécialiste des déblocages (rires).” Armés d’une solide expertise, les membres du CGA savent parfois où chercher à la simple évocation d’un nom. 

Pour les novices, le cercle peut aussi fournir un petit guide :Avec ça, on n’a plus qu’à aller aux archives départementales avec un crayon et on a tout un document de synthèse !” promet le président. Publié tous les trimestres, le bulletin du CGA permet aussi d’échanger avec les autres membres et de partager ses recherches. Mais l’atout phare de l’association, c’est surtout sa vaste bibliothèque, qui rassemble des milliers d’ouvrages : En ouvrage de généalogie on est à environ 2000, donc on doit avoir 5000 documents hormis les documents de famille. Chaque étagère est triée par chronologie et par région et bien souvent, des livres consacrés à un seul nom de famille sont accessibles. L’occasion de se plonger dans son histoire familiale, mais aussi dans l’histoire de l’Alsace qui pourrait bien vous passionner sans même que vous vous en rendiez compte.

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