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Strasbourg ne sait plus sur quel pied danser

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Je mets le doigt devant. Je mets le doigt derrière. Je mets le doigt devant. Je fais de tout petits ronds. Je fais le Boogie-Boogie. Je fais le tour de moi-même. Et je vais en avant. On répète. On recommence. On tourne en boucle et on fait ce qu’on nous dit. On a peur. On s’isole. On écoute tout et on ne sait plus qui croire. On en a marre et tout devient noir.


Voilà un an que Strasbourg oscille entre confinement, déconfinement, couvre-feu et autres joyeusetés. Le tout, baignant dans un bain trop chaud de psychose et de névrose. Une atmosphère pesante qui n’en finit pas de durer, tout comme la crise sanitaire qui l’a initié. C’est là que le printemps est arrivé, gage d’espoir et d’un retour à la vie, même progressif. Des bières pression à emporter, du monde, du bruit, du soleil, de la vie plein les quais. Ça nous fait du bien. Mais on ne le sait que trop depuis mars dernier : chaque moment de liberté se paie cher, et dans quelques jours, l’addition sera salée. Derrière l’instant présent, se dissimule un lendemain flou, une saison estivale impalpable et la répétition d’une mauvaise blague déjà trop vécue.


Encore un printemps, encore un été

Qui sait à quoi ressemblera notre été ? Alors oui, les plus chanceux trouveront certainement un petit coin de paradis loin des regards pour vivre la vie au grand jour. Mais les autres ? Comment interdire à une jeunesse de vivre pour un virus qui les touchent bien moins brutalement que la précarité et la dépression ? Comment interdire à des commerçants de travailler alors que leurs terrasses fermées sont sur-occupées par des apéros à la bière de supermarché ? Comment penser à notre été alors que le soleil de notre printemps voit déjà de gros nuages arriver ?


La déprime du grand flou

Des institutions qui invitent à la délation, une police qui passe sans jamais sanctionner, un discours de fin du monde entretenu depuis plus d’une année, des amoureux de la vie qui ne tiennent plus, traités d’égoïstes ou de criminels. L’absence de décisions claires de nos décisionnaires aussi, une distance entre nous qui a relégué en souvenir agréable la simple proximité d’une poignée de mains entre amis… De cette cuisine sordide en sort un plat nouveau et servi pour tous : la déprime du grand flou.

Mélange de colère, d’incompréhension, de lassitude, de manque de confiance dans les institutions et manque d’avenir. Elle sera sûrement la prochaine maladie a soigner une fois le Covid éradiqué ou devenu familier.

Difficile de conclure un édito aussi épars dans une période où ce qui est valable un jour est interdit le lendemain. Alors quel que soit votre printemps et votre été, profitez de votre morceau de soleil : des amis, la famille, une passion, des envies, un petit verre. Profitez-en pleinement, car s’il faut tenir encore quelques mois avant de se retrouver, autant tout faire pour, au maximum, se préserver.

© Coraline Lafon / Pokaa

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Commentaires (1)

  1. Vision très objective d’une situation avec des flous et vides juridiques dignes d’un royaume délaissé du moyen âge.

    N’oublions pas de citer ceci pour nos amis qui ne connaissent pas le fonctionnement de nos autorités :
    -l’ignorance et la peur sont des atouts pour garder des enfants dociles
    -nul n’est sensé ignorer la loi, mais nulle personne ne nous l’enseigne comme il se doit

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