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Sans perspectives depuis un an : des artistes strasbourgeois expriment leur ressenti

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Bientôt un an que les salles ont cessé de résonner au rythme des riffs de guitares, des solos viscéraux de batteries, des basses et des applaudissements, laissant place à l’écho lourd du vide. Accueillir chaque soir des groupes aux genres bien différents mais à la passion commune, voilà l’essence même de lieux authentiques et mythiques tels que la Laiterie ou l’Espace Django, et pourtant depuis un an déjà, leurs scènes n’ont plus été foulées. Un concert n’est jamais semblable à un autre, chacun d’entre eux est un moment de vie unique et inédit, une parenthèse au goût d’évasion où se côtoient des inconnus venus là pour le plaisir pur, le partage, l’émotion, le lâcher-prise. Derrière chaque groupe se cachent des passionnés, des artistes, des humains, qui livrent sans filtres leurs inspirations, leurs créations, le plus profond d’eux-mêmes offrant des rassemblements sincères où l’on vibre en symbiose. Parce qu’on ne les oublie pas, nous avons demandé aux artistes strasbourgeois de nous confier leur ressenti actuel, en tant qu’artiste mais surtout en tant que personne.



LEOPARD DAVINCI, membre de The Fat Badgers, Mojo Sapiens et Albinoid Sound System

“C’est très dur de passer 10 ans de sa vie à donner toute son énergie à quelque chose et de soudainement ne plus pouvoir le faire.”

Les concerts ce n’est pas juste “l’accomplissement” de mon travail de musicien, c’est aussi ce qui me donne la force et l’inspiration pour la suite, c’est mon carburant. Au début on nous disait de “nous réinventer” et ça me rendait dingue. Se réinventer c’est la base de ma vie de musicien. À la limite le premier confinement m’a permis comme beaucoup de prendre le temps de faire des choses que j’avais envie de faire depuis un moment. J’ai bien avancé, mais je pensais reprendre une vie “normale” peu de temps après. Je crois que le plus dur dans tout ça ce sont tous les reports, de sans cesse faire comme si ça allait reprendre, de faire des choses “à peu près” sans savoir si ce sera possible ou pas finalement. On a pu faire des petits concerts et des captations vidéos, mais toujours dans un contexte un peu “improvisé” et peu satisfaisant. Ça nous a permis de garder le lien, mais ça prend aussi beaucoup d’énergie tout en créant de la frustration. Ça a été très dur à la fin de l’année et j’ai décidé d’arrêter de me projeter.

Je ne veux plus faire les choses à moitié en espérant que ça passe, je préfère attendre qu’on puisse refaire vraiment les choses bien sans avoir cramé toute mon énergie et ma motivation.”

Je me suis donc enfui en Guadeloupe, quitte à ne pas avoir de travail, je travaille pour moi en attendant, je fais beaucoup de musique, je prépare 2 albums et je fais des vidéos. À aucun moment je n’imagine arrêter. Quand ça reprendra on aura tous tellement besoin de concerts, je veux être prêt à tout casser !

Photo remise par Leopard DaVinci

LUDO, chanteur du groupe Lyre le Temps

“C’est affreux comme mon métier n’a eu aucun sens depuis presque un an. Une extinction rapide et sanglante.”

Tout est une histoire de temps. Au premier confinement, j’étais frustré parce que les projets prévus m’excitaient beaucoup mais ils s’annulaient à une vitesse spectaculaire. J’ai vu des mois de travail s’évaporer en quelques heures. J’ai tenté d’inverser la tendance de manière optimiste et quotidienne, je ne suis ni un membre du personnel soignant, ni compétent pour trouver un vaccin à la Covid alors j’ai fait ce que je savais faire, proposer des pauses, des respirations pour évacuer mes frustrations, je me suis senti un peu mieux et entouré. Au deuxième confinement, c’était plus de la colère, parce que toutes les tentatives de survie ont été sabordées. J’ai commencé à entendre autour de moi des gens qui remettaient en question leur métier qui se sentaient inutiles, je n’ai pas envie de m’y résoudre même si je ne peux que douter de la viabilité de mon métier de chanteur sur scène. Aujourd‘hui je me sens fatigué et mis sous cloche, un peu comme si j’étais à la retraite, au moment où ma vie artistique prenait de plus en plus de sens, me procurait de plus en plus de plaisir.

“Je cauchemarde de scène vide, d’été immobile, de solitude.”

Je suis pressé et plein d’espoir que ce temps s’accélère pour savoir ce qui va se passer après cette parenthèse déjà trop longue tout en étant angoissé de devoir admettre que mon métier ne sera quoi qu’il arrive plus jamais le même. Quelle tristesse !

© Grégory Massat

ADAM, musicien dans les groupes Dirty Deep, Adam and the Madams et Albinoid Sound System

“La musique c’est mon métier mais avant tout une passion. C’est ce que je fais le mieux et être privé de ça, c’est se sentir inutile.”

C’est évidemment compliqué pour les musiciens en ce moment, surtout ceux qui, comme moi, avaient l’habitude d’être souvent en tournée, sur la route, de beaucoup voyager. À part quelques irréductibles spectacles éparses cet été qui ont réussi à se maintenir, ça va faire bientôt un an qu’on n’a pas vécu un vrai concert, avec des gens qui dansent, qui s’amusent, voire même qui se bousculent un peu… On a eu des reports de tournées, puis des reports de reports, et ça continue encore maintenant. À force, ça use le moral. Pour ma part, c’est mon métier certes, mais c’est avant tout une passion. C’est ce que j’aime faire, ce que je fais le mieux, et quand j’arrive à faire vibrer les gens en live, c’est une vraie fierté. Le fait d’être privé de ça, ça fait se sentir un peu inutile (pour ne pas dire “non essentiel”…). C’est certain que, comparé à ceux qui sont en réanimation ou qui ont succombé à la maladie, on n’a pas vraiment le droit de se plaindre. Et à l’échelle de la société, l’arrêt des concerts est sûrement un sacrifice nécessaire, pour éviter d’avoir encore plus de victimes. Mais malgré tout, je me retrouve à tourner un peu en rond chez moi pour trouver d’autres moyens d’exister en tant que musicien, avec plus ou moins de réussite. Il y a quelques “palliatifs” que sont les live streams, organisés par les salles de spectacle qui sont dans le même bateau, (mais ça n’a évidemment rien à voir) et on a réussi à organiser quelques résidences pour composer avec certains groupes, voire travailler un show.

“Sans perspective concrète de concerts, et de partage avec les gens, c’est compliqué de trouver la même motivation qu’à l’habitude.”

Heureusement, ça m’a aussi poussé à faire des choses que je repoussais depuis longtemps. Je me suis lancé dans la découverte des instruments électroniques, et de la production de musique sur ordinateur. Pour moi qui suis plutôt dans les instruments “organiques” à la base, c’est un nouveau monde formidable à explorer. Et j’ai aussi fait une formation de composition de musique de film, un domaine qui m’attire depuis longtemps mais que j’avais laissé de côté par manque de temps. L’avantage c’est qu’il n’y a pas besoin de public pour ce travail là ! Et de manière plus terre à terre, pendant ce mois de janvier je me suis forcé à sortir une vidéo par jour sur internet, avec des morceaux créés le jour même. Ça fait du bien de se fixer des objectifs, et ça aide à rester créatif, ça ouvre des pistes. Pour l’avenir proche, j’espère qu’on va bientôt pouvoir reprendre les concerts “normalement”, à la fois pour la santé mentale et pour la santé financière..

© Laura Fix

NATHAN ET FX, membres du groupe Funkindustry

“Le gros problème c’est qu’on a pas de visibilité sur la reprise des spectacles.”

Forcément le Covid a impacté le secteur et la situation est compliquée. Le plus gros problème c’est qu’on a jamais eu de visibilité sur la reprise des spectacles, et nous sommes quand même avant tout un groupe de live c’est donc compliqué de se projeter. Cependant, nous avons pu profiter de cette période pour nous restructurer et préparer la suite. Nous étions en studio l’été dernier pour enregistrer le nouvel album du groupe, cette période d’arrêt nous a permis de nous concentrer sur ce projet, de travailler le nouveau spectacle qui l’accompagnera et de nous entourer pour travailler la sortie de l’album. Dans ce sens, nous avons monté en juin dernier le label Original Tape Records qui est constitué de professionnels du secteur culturel pour créer une nouvelle dynamique au groupe. Nous avons découvert que nous avions un public naissant en Asie, dans le milieu du locking, un style de danse hip hop. Cette découverte a ouvert de nouvelles perspectives et nous avons commencé à travailler avec des artistes coréens et japonais, nous préparons des tournées et travaillons à l’export du groupe sur ces pays. Ce qui a été positif, c’est qu’on a pu continuer à travailler et au final, la Covid nous aura permis de prendre du recul sur les objectifs du groupe au long terme. On a hâte de vous faire découvrir tout ça !

© Mathilde Cybulski

LEO, batteur du groupe Burning Birds

“L’interaction sociale est primordiale, l’humain n’est pas fait pour rester seul.”

Je pense que le premier mot qui me vient à l’esprit c’est “adaptation.” Je me suis adapté, ce n’est plus la culture qui me fait manger. Mais dès que la situation se sera assouplie, je me remettrai à 100% dans la musique. Actuellement, moralement c’est les montagnes russes. Une fois ça va super, une autre fois je broie du noir. C’est vraiment bizarre. Les gens ont compris que l’interaction sociale est primordiale, n’importe où cela se passe (chez des amis, dans un restaurant, dans un bar, dans une salle de spectacle….). L’humain n’est pas fait pour rester seul. Regarde ce qu’est devenu Robinson Crusoé en quittant son île. Je vulgarise bien sûr. Je travaille actuellement dans un périscolaire, les enfants sont des piles électriques (et moi leur batterie), du coup je n’ai pas le temps de m’ennuyer. N’empêche que les petits moments où entre musiciens, on arrive à se retrouver pour jouer ou discuter, ce sont des petits moments qui me redonnent la pêche et ça ça n’a pas de prix.

© Romain Bolli

JULIEN, chanteur-guitariste du groupe Burning Birds

“Les gens nous transmettent de l’espoir en nous témoignant cette envie viscérale de revivre des vrais temps de partage, basés sur autre chose que la matérialité.”

Pour moi, cette période c’est la sensation de marcher dans la pénombre, sans que mes yeux n’arrivent à s’y faire. T’as vite fait de te fatiguer en cherchant à avancer trop vite ou de t’éclater un orteil dans le meuble que tu n’avais pas vu. Il y a un mépris pour la culture au niveau national qui est sidérant et qui fâche de plus en plus. On a eu la chance d’être soutenu au niveau local entre les deux confinements, mais eux aussi sont pris au jeu des décisions gouvernementales. Ça été marquant de voir les centres commerciaux blindés cette fin d’année, les gens à bout, mais pourtant interdit de se réunir dans des lieux qui ont tout mis en place pour assurer leur sécurité, des lieux où on retrouve la nourriture de l’âme. Je crois qu’aujourd’hui on se nourrit d’espoir, de celui qui nous reste et de celui du public qui nous témoigne régulièrement son impatience à retrouver ces lieux-exutoires. C’est pour ces gens qu’on continue à bosser, à écrire, à mettre en place la suite.

“Cette période à affirmer notre détermination à faire ce qu’on fait, notre certitude que ce n’est pas juste pour nous, ça nous dépasse.”

Au niveau du quotidien, je pense que la pratique de la technique musicale, c’est ce qui nous a permis de garder la tête hors de l’eau, dans l’esprit de karaté kid (rires). L’écriture, c’est ce qui nous a permis de rester alerte sur ce qui se passe et se fait autour de nous. On sera prêt à tout déchaîner, dès qu’il y aura une brèche, on foncera dedans, l’appel est trop fort !

© Paola Guigou

VICTOR, membre du groupe Dirty Deep

“On se réinvente comme on peut, parce qu’arrêter, à quoi bon, pour faire quoi ?”

Mes ressentis sur la période actuelle sont multiples, et parfois aussi incohérents que les “mesures sanitaires” prises. 2019 à été pour nous une belle année, une belle tournée, quelques chouettes spots pendant l’été, et l’écriture et enregistrement de notre dernier album acoustique “Foreshots”. On nous annonçait de belles perspectives pour les festivals d’été 2020. Et là, arrive la Covid-19, terme scientifique et barbare, synonyme d’inconnu.

“Le printemps confiné, c’est nouveau et ça ne doit pas durer. Au début, ça sonne un peu comme un repos mérité. Puis ça dure, de plus en plus.”

Et là, les premières angoisses… merci Internet. On se sent comme obligé de composer, de rendre ce temps imparti productif, tout le monde poste tout, tout le temps. Personnellement, le manque de liberté ne me donne pas la motivation, l’envie (d’avoir envie) d’écrire. On attend impatiemment la fin de cette période, pour respirer. L’été arrive, on est libéré, mais cadré, il y a le masque, la distanciation … et ils parlent doucement d’une deuxième vague. On essaye de profiter des quelques concerts et des quelques instants libres qui ressemblent au monde d’avant, celui qui était quand même vachement plus fun. Puis arrive, le deuxième confinement, la fin des quelques concerts, même avec le masque. Depuis c’est la débandade des initiatives en terme de mesures sanitaires, confinés mais on peut bosser, et fêter Noël, mais pas Nouvel An … Arrive le couvre-feu donc on peut tout faire comme avant (avec le masque et la distanciation) mais la Covid reprend à 18h alors tout le monde chez soi.

“Ça ressemble au jeu “Jacques a dit” mais en pas très drôle.

Ça va faire un an qu’il est là, et les décisions nous perdent à présent plus que celles des 12 mois en arrière, d’ailleurs ils ont même arrêté les pronostics de reprise pour les “non essentiels”. En attendant, on apprend un peu la solidarité entre acteurs laissés de côté (du moins j’ai l’impression). On essaye de rêver un peu plus, une partie deviendra réelle, peut être, un de ces jours. On se réinvente comme on peut, parce que arrêter, à quoi bon , pour faire quoi ? Peut-être que de se recentrer sur l’essentiel est le meilleur choix en attendant, c’est ce que je fais personnellement, du sport, bien manger, profiter de ce qu’on peut. En attendant ma famille de route me manque, la route me manque, mais on reprendra plus forts … Quand on pourra.

© Arnaud Diemer

VICTOR, leader du groupe INK

“On a la sensation d’être baladé de faux espoirs en faux espoirs, on passe autant de temps à tisser qu’à détisser.”

Pour ma part je traverse cette période en étant impacté à différentes échelles : d’abord en tant que musicien, batteur et compositeur, ensuite en tant que leader d’un groupe (INK) et enfin en tant que gérant d’une boîte de production (Jazzin Translation). Et même en tant qu’enseignant puisque j’en suis réduit à enseigner la batterie en visio… Au premier confinement, il y a une dynamique qui s’est mise en place : bien que l’enfermement et l’entre-soi ne soient pas forcément propices à l’inspiration, beaucoup de musique a été écrite à ce moment (on a composé notre nouvel album CLIMAX pour lequel on est en studio en ce moment), tout le monde s’est mis à faire des vidéos chez soi, on a commencé à envisager des livestreams … C’était compliqué, comme pour tout le monde, d’être privé de la scène (et donc du cœur de notre métier) mais il y a avait à la fois cet élan de solidarité nationale envers les soignants et la surprise engendrée par la situation qui ont rendu les choses complètement inédites.

“On était encore bercés non seulement de l’espoir de pouvoir travailler à nouveau rapidement, et aussi de voir certaines choses changer suite au confinement.”

Et puis on a eu droit à certaines aides du gouvernement … Jusqu’ici je pense que la France est un des pays où les artistes ont été le plus soutenus et je mesure cette chance qu’on a. D’autant qu’on a pu rester très actifs dès l’été 2020, où l’on a enchaîné plusieurs résidences (La Laiterie, Espace Django, Espace Gouvy) et faire plusieurs concerts, notamment sur les scènes de la Ville de Strasbourg qui a déployé un beau dispositif de relance du spectacle vivant. Sauf que… la relance n’a jamais eu lieu puisqu’on a à nouveau été confinés dès la rentrée ou presque, et petit à petit cette situation est devenue tellement longue et interminable que cette dynamique s’est complètement étiolée. Nous n’avons plus aucune perspective de réouverture, et on est obligé de tout faire et défaire en dernière minute puisque tout s’annule quasi systématiquement. Cette situation est à la fois stressante et déprimante mais encore une fois, on a la chance de rester quand même très actifs avec plusieurs créations en cours, des périodes d’enregistrement en studio, des clips à venir, etc… On a fait plusieurs livestream, et c’est super que ça ait pu voir le jour. Je salue vraiment les différents acteurs qui ont rendu cela possible, ça nous a permis de refaire des concerts et garder une forme de contact avec notre public mais ça nous a aussi permis de nous rendre compte que ces livestreams n’ont rien à voir avec notre métier : on touche là le cœur de ce qu’est le spectacle vivant.

“Jouer devant une caméra n’a fondamentalement rien à voir avec le fait de jouer devant, pour et avec un public.”

Ces solutions de type “perfusions” ne peuvent et ne doivent pas se pérenniser dans le temps. On a eu la chance de jouer devant des humains fin janvier au Luxembourg (à l’Abbaye de Neumunster), où il ont des restrictions un peu plus légères que chez nous, et ça a été un moment hyper émouvant pour tout le monde, retrouver un public et ce lien qui nous unit pendant un show ça nous a vraiment fait l’effet d’une petite oasis au milieu de la traversée du désert. Le live nous manque cruellement et l’absence totale de perspectives depuis bientôt un an devient très dure à vivre. D’autant que s’il y a un deuxième été sans festivals le coup va être extrêmement dur à encaisser pour une grosse majorité de structures, d’artistes et de techniciens. Mais parallèlement cette période nous laisse un temps que nous n’avions pas auparavant pour la création et nous sommes plus prolifiques que jamais. Et bien que les aides semblent commencer à se tarir, nous avons jusqu’ici été plutôt solidement soutenus par l’ensemble de la filière donc je crois et j’espère que la vie artistique a encore de beaux jours devant elle, pas nécessairement dévorés par le tout numérique.

© Camille Parenthoine

Un très grand merci à tous les artistes qui ont accepté de se confier. On a grand-hâte de retrouver les salles bondées, mélange euphorique de sueurs, de rencontres, de chants, de rires et d’émotions partagées. Ne lâchez rien, quand la vie reprendra, nous répondrons présents, et plus forts que jamais !

Crédit photo de couverture : document remis par la Laiterie

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