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Nos sportifs strasbourgeois : Valentin Faure, jeune tennisman qui ambitionne de passer pro

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Parce que Strasbourg regorge de sportives et de sportifs, parce que certains sports ne bénéficient pas d’une médiatisation suffisante et tout simplement parce que raconter des histoires sur le sport me passionne, Pokaa continue sa série de portraits sur les sportives et sportifs à Strasbourg. Aujourd’hui, Valentin, jeune tennisman très talentueux, champion du Grand Est et troisième aux championnats de France, qui ambitionne de passer professionnel.

Une aventure familiale

Quand j’arrive à l’Ill TC, un club de tennis strasbourgeois vers la Robertsau, Valentin, 15 ans et déjà classé 2/6, dans les cinq ou six meilleurs de sa catégorie d’âge, est déjà réveillé, prêt à en découdre sur le terrain. Au menu pour ce sosie de Denis Shapovalov ? Une séance d’entraînement spécifique avec un sparring-partner – un joueur de haut niveau qui est là pour suivre les conseils du coach pour entraîner le mieux possible le joueur, ndlr : on se donne à fond niveau intensité physique, puis il y aura des exercices où ils feront des points et où le sparring devra jouer un style de jeu différent à chaque fois. 

Mais avant de prendre du plaisir, il faut passer par l’épreuve de l’interview. Pour Valentin, le tennis, c’est d’abord une affaire de famille : « J’ai un grand-frère qui a trois ans de plus que moi qui y jouait avec mon grand-père, c’est lui qui nous a mis au tennis. Je venais dès le début, j’étais tout petit donc je ne jouais pas encore mais dès que j’ai eu l’âge, vers 5 ans, j’ai commencé et j’ai jamais arrêtéC’est ma passion. »

Passion tennis

Pourquoi le tennis finalement ? Déjà, parce que c’est un sport individuel : « Je préfère les sports individuels. Quand tu as une réussite, même s’il y a bien sûr l’entraîneur derrière, tu es tout seul sur le terrain. Donc c’est ta réussite ; tu peux gagner si t’es mauvais, mais généralement faut être meilleur que l’adversaire. Alors que dans des sports collectifs, parfois si t’es mauvais, les autres peuvent compenser. En plus j’aime la compétition donc ça ça me motive. »

Le tennis rythme évidemment sa vie, puisque lorsque tu as 15 ans et que tu souhaites passer professionnel, cela demande certains sacrifices : « Le tennis prend quasiment toute la place. Le matin je me lève, je fais ma routine, je mange et je vais m’entraîner, sur un créneau de 3h, généralement entre 8h30 et 11h30. Derrière je me ré-entraîne l’après-midi et dans tout ça faut que je trouve le temps de travailler mais aussi de placer les soins, le kiné, tout ça. »

Même le confinement n’a pas pu se mettre en travers de sa route : « Le vivre avec mon frère c’était une chance, c’était vraiment cool. Et puis le club m’avais prêté un petit filet que j’ai pu mettre devant chez moi pour jouer un peu avec lui tous les matins. Ça m’a permis de faire un petit quelque chose et de ne pas être resté cloîtré chez moi toute la journée. Après, vers le milieu du confinement, j’en ai eu un peu marre et je voulais rejouer. Mais sinon ça s’est globalement bien passé. Et pour deux mois c’est passé plutôt vite. »

© Nicolas Kaspar/Pokaa

Des choix et des sacrifices

Forcément, pour passer pro, cela demande des efforts. On a déjà évoqué ceux que Valentin doit faire. Avec un tel emploi du temps, peu de place pour d’autres passions :  « J’aime beaucoup jouer aux jeux-vidéos et à la console avec mes copains. Je le faisais surtout l’année dernière et même pendant le confinement mais là j’ai un peu moins le temps. Après je fais attention à mes heures de sommeil et à l’heure où je me couche, donc avec mon emploi du temps j’ai pas souvent le temps. »

Les efforts sont les même du côté de ses parents, présents durant l’entraînement : « Ils le font avec plaisir mais je vois que ça leur prend beaucoup de temps. Ma mère fait tous les trajets avec moi par exemple. » Mais contrairement à beaucoup d’histoires qu’on a pu entendre sur des parents trop présents et étouffants dans la vie de jeunes sportifs et sportives aspirants professionnels, les parents de Valentin ne lui mettent pas la pression : « Mes parents sont présents évidemment, mais ils ne sont pas là pour me mettre la pression. »

Pourtant, forcément, la pression peut être importante. Surtout d’un point de vue financier. Dès lors, il faut démarcher des sponsors, mais en ces temps de Covid, la tache est un peu plus difficile : « C’est compliqué de chercher et trouver des sponsors. Mais généralement ils sont là lors des tournois et si tu fais de bonnes perfs, ils te remarquent et c’est tout de suite plus simple. C’est ce qui m’était arrivé aux championnats de France quand j’ai pu avoir mon contrat raquettesEt là j’ai deux entreprises qui me sponsorisent, ce qui m’aide financièrement parce que tout le tennis représente quand même un sacré coût. »

© Nicolas Kaspar/Pokaa

Mettre toutes les chances de son côté pour avoir les meilleurs résultats

Pour mettre toutes les chances de son côté, Valentin est désormais déscolarisé et travaille à la maison avec sa mère et le CNED. Un choix qui a été décidé avec toute la famille : « Je commençais à avoir de bons résultats et pour mettre toutes les choses de mon côté on a décidé de me déscolariser. On a mis des critères en place pour que ce soit clair et depuis je suis le processus et j’espère que ça va marcher. »

Tous ces efforts commencent d’ailleurs à porter leurs fruits, puisque Valentin a enchaîné les bons résultats sur l’année 2019, en remportant notamment les championnats du Grand Est de sa catégorie d’âge, et en enchaînant ensuite par une belle troisième place dans les championnats de France. En plus de cela, il a gagné quelques tournois à l’étranger en 2019. Malheureusement, ce bon élan a été coupé par le confinement ; et malgré la reprise du tennis, pour les gros tournois de jeunes, il va encore falloir attendre la reprise : « Il y a malheureusement pas mal de tournois qui s’annulent donc on sait pas trop où on va dans les prochains temps donc on s’entraîne (sourire). »

© Nicolas Kaspar/Pokaa

Un attaquant qui n’hésite pas à monter au filet

Quand Valentin s’entraîne, tout va assez vite. Peu surprenant pour cet attaquant qui monte au filet dès qu’il le peut – ce qui reste d’ailleurs encore assez rare chez les jeunes : « Je suis un attaquant, j’aime bien jouer au filet. Mes forces ce sont mon service et mon coup droit. Je ne suis pas vraiment un attaquant de fond de court – style de jeu de Rafael Nadal par exemple, ndlr – parce que j’essaye de terminer les points à la voléeJ’ai jamais aimé les rameurs – une personne qui passe son temps à remettre la balle, sans jamais prendre de risques, ndlr -, j’aime créer du jeu et c’est comme ça que je me définis. »

Cela se voit lors de l’entraînement que j’observe. Tout de suite, je suis impressionné par l’intensité mise dans chaque frappe. Très clairement, lui et moi ne pratiquons pas le même sport. Mais ce qui me fait plaisir, malgré toute la pression, le tennis 24h/24, les attentes et l’investissement maximal, dès qu’il joue, Valentin a le sourire. Le tennis reste un jeu, et le plus important c’est de ne jamais l’oublier.

Tout péter en 2021

Ce qui n’empêche évidemment pas Valentin d’avoir de grandes ambitions. Au-delà de passer pro bien sûr, il veut réaliser plusieurs choses en 2021 : « Dans le classement junior, qui va jusqu’aux 2002, je suis pour l’instant 2 000ème, comme je n’ai pas fait beaucoup de tournois ces derniers temps. Mais en décembre 2021, j’aimerais déjà être dans les 150 premiersSinon, niveau classement français, j’aimerais déjà être 0 en mars prochain, après pour aller plus loin on verra déjà (sourire). Pour l’instant devant moi dans ma catégorie d’âge il y a un -2/6, un 1/6 et après c’est tout. » Un bel objectif à aller chercher pour continuer une destinée que l’on espère dorée.

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