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Bilan et ressenti : Pourquoi le Racing Club de Strasbourg est-il actuellement si pourri ?

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L’heure est grave : le Racing Club de Strasbourg est dernier de Ligue 1. Et au vu des dernières performances, pas sûr que l’humeur soit au beau fixe. Inoffensifs devant et médiocres dans le jeu, nos Bleus et Blancs semblent englués dans une spirale négative, entre manque de confiance et perdition technique, avant la venue de Nice demain à la Meinau. Avec l’envie de poser les mots sur un mal-être qui continue d’être plus profond, revenons sur les huit derniers mois du Racing. Au menu : statistiques et analyses pour comprendre pourquoi cela ne va pas, mais également pour essayer de voir comment cela pourrait aller mieux.

Note de l’auteur : Ayant généralement le nez creux en pronostics, l’envie derrière un article quelque peu alarmiste est également de provoquer un retour de karma et voir le Racing contredire absolument tout ce qui y est mentionné. Vous l’aurez lu ici en premier.

Des stats et des maux de tête : Une attaque exsangue qui amène un bilan catastrophique

Depuis huit mois, en Ligue 1, pour Strasbourg, ce n’est pas la joie !

Le 26 janvier 2019, le Racing s’imposait dans les dernières secondes face à Bordeaux, pour le compte de la 22ème journée de Ligue 1, se hissant à la 5ème place, à seulement 5 points de Lyon, alors troisième. L’Europe n’était plus un mirage, c’était devenu une réelle possibilité.

A droite, Strasbourg jusqu’au 26 janvier 2019. A gauche, Strasbourg depuis le 26 janvier 2019. Crédit photo : Bastien Pietronave

Mais à partir de ce moment-là, les choses ont pris une tournure différente. De la 23ème à la 38ème journée de la saison 2018/2019, le Racing n’a gagné que deux matchs, face à Reims à la Meinau et à Nantes. Et possède le 16ème bilan de Ligue 1 dans cette période.

Les choses ne se sont pas arrangées pour nos Bleus et Blancs avec la saison 2019/2020. Huit mois après ce 26 janvier, le Racing affronte Nice alors qu’il est désormais dernier de Ligue 1. Avec seulement deux victoires cette saison, contre Nantes (encore eux) et Montpellier, toutes deux à domicile.Ce qui au total, fait quatre victoires en l’espace de 26 matchs !

Strasbourg moins bonne attaque du championnat

L’espace de ces 26 matchs est très significatif quand on observe la forme offensive du Racing. L’année dernière, le club terminait sixième meilleure attaque du championnat, avec 58 buts. Néanmoins, sur les seize derniers matchs de la saison dernière, Strasbourg n’en a marqué « que » 20.

Un Dijon efficace. Crédit photo : Getty

Cette progressive inefficacité offensive continue dans les grandes largeurs cette année. Avec le total famélique de six petits buts inscrits en dix rencontres, Strasbourg est la 19ème attaque de Ligue 1, seulement battue dans le domaine par l’attaque dijonnaise (5 buts). Au total, cela fait donc 26 buts en 26 matchs !

Quels sont les raisons de cette inefficacité offensive ?

Concentrons-nous désormais un peu plus sur cette saison. Le lien entre l’inefficacité offensive et le nombre de buts marqués est logique : moins on tire, moins on a de chance de marquer. Le Racing ne déroge pas à la règle, étant en effet la 16ème équipe de Ligue en termes de tirs tentés, avec 109 tentatives, soit 10.9 tirs/match.

Néanmoins, ce n’est pas la statistique qui fait le plus peur. Avec seulement 27 tirs cadrés – c’est-à-dire qui vont dans la direction du but – le club est tout simplement dernier de Ligue 1 dans cet exercice – et de loin ! Avec, en petite douceur supplémentaire, zéro but inscrit cette saison par le Racing en-dehors du stade de la Meinau !

Dimitri Liénard, sauveur du Racing. Crédit photo : LFP

A domicile en revanche, Strasbourg tire davantage et cadre davantage. Respectivement 13.8 tirs tentés/match et 3.6 tirs cadrés/match. Ce n’est donc pas étonnant que les six buts ont été inscrits au stade de la Meinau ! S’il fallait résumer : on a donc un Racing qui tire peu, qui ne fructifie pas ses tirs et qui a un vrai problème à être efficace hors de ses bases. Que de perspectives réjouissantes.

Les attaquants du Racing ont besoin de lunettes

Dès lors, les joueurs du Racing ont besoin de lunettes de vue, parce que la situation ne peut plus durer. Je ne vais pas compter Adrien Thomasson dans le lot puisque, s’il est un joueur offensif, il n’est pas considéré comme un membre de l’attaque du club. Avec ses deux buts, il est pourtant le co-meilleur buteur du Racing pour le moment !

Dans l’effectif, Thierry Laurey peut compter sur quatre attaquants : Ludovic Ajorque, Nuno Da Costa, Lebo Mothiba et Kévin Zohi – et encore, ce dernier a longtemps été blessé. Les trois premiers combinent seulement deux buts, tous inscrits par Ludovic Ajorque.

0 buts pour 19 tirs tentés, qu’elle est loin la doublette de feu de l’an dernier ! Crédit @weeklyxpose.co.za

Vous vous en douterez, leurs statistiques au tir ne seront pas fameuses. Ajorque s’en sort plutôt bien avec 43.8% de tirs cadrés (7/16). Mais pour Mothiba et Da Costa, c’est la débandade : le second en est à 23.1% (soit 3/13) alors que le premier n’a toujours pas cadré une frappe en six tentatives ! Ce qui nous donne en tous un pourcentage de 28.57% (soit 10/35) ! Pour des attaquants, il y a besoin de retravailler tout cela.

Mes petites analyses pour une équipe en crise

Une direction peu ambitieuse

Si l’attaque est aux fraises et que l’équipe est dernière de Ligue 1, c’est également que la direction n’a pas fait un boulot suffisant. Trop occupée à garder ses espèces sonnantes et trébuchantes pour le chantier de renouvellement du stade de la Meinau (qui a déjà pris du retard, comme tout projet qui se respecte) elle a effectué un recrutement grandement raté. Strasbourg ne fonctionnait déjà plus vraiment en deuxième partie de saison et il fallait amener du sang neuf.

A la place, qu’avons-nous fait ? Remplacer numériquement deux guerriers exemplaires dans le comportement (Gonçalves et Martinez) par des jeunes prometteurs mais forcément moins marquants (Bellegarde et Djiku). L’année dernière, deux joueurs étaient prêtés (Prcic et Koné)… eh bien on les a repris ! Dans le même temps, on a perdu notre maître à jouer (Jonas Martin) et on en ressent encore les effets aujourd’hui. Sans parler de l’attaque, puisqu’aucune recrue n’est à vocation offensive.

Marc Keller, dans une période plus compliquée. Crédit photo : Alain Fontanel

En voulant à tout prix perpétuer la continuité d’un groupe qui n’obtenait déjà plus trop de résultats ces derniers mois, la direction du Racing réalise un pari risqué. Parce que si l’on descend cette année, adieu le projet de renouvellement du stade ! Et ces calculs d’épicier auront fait plus de mal que de bien.

Des joueurs perdus sur le terrain

Enfin, le climat de plus en plus complexe à la suite de cette série peu glorieuse commence à peser dans les têtes de nos joueurs strasbourgeois. Quand le Racing ne joue pas à la Meinau, plus de d’impact physique, plus d’initiatives.

Cela est symptomatique d’une équipe en manque criant de confiance : elle resserre les rangs et tente d’abord de ne pas prendre de but. Les cerveaux sont pollués par des pensées négatives et des craintes. On ne joue plus pour gagner, mais pour ne pas perdre. En somme, un cercle vicieux comme on ne les aime pas.

Mais à la limite, tant pis pour le beau jeu : c’est juste l’envie de mouiller le maillot et de se dépouiller sur le terrain que doivent retrouver les Strasbourgeois. Serrer les rangs et se battre ensemble tant que la situation est difficile. Et la réussite finira par tourner.

Existe-t-il des motifs d’espoir ?

La défense et la jeunesse au pouvoir

Parce que des motifs d’espoir subsistent, malgré tout ce que j’ai pu écrire jusqu’alors. La défense du Racing est solide, avec seulement 12 buts encaissés, ce qui place le club à la 11ème place de Ligue 1 dans cette catégorie. Matz Sels multiplie les miracles tandis que Mohamed Simakan s’affirme de plus en plus comme le patron.

Zohi et Fofana, deux jeunes motifs d’espoir pour une remontée du Racing au classement. Crédit @Référence14sport

La jeunesse strasbourgeoise pourrait bien d’ailleurs sauver le club. En plus de Simakan, ce sont Caci, Fofana et Zohi qui pourraient apporter respectivement de la technique, de l’impact physique et de la vitesse en attaque. Que de nouvelles options pour un Thierry Laurey qui devait jongler avec les absences ces derniers temps. De quoi remettre de la concurrence au sein d’un groupe peut-être trop chouchouté l’an dernier.

La Meinau, sauveuse de la patrie en danger et un calendrier plus favorable

Enfin, le dernier motif d’espoir réside dans notre cher stade. A domicile, le Racing connaît de bons résultats avec une seule défaite et la Meinau motive toujours les joueurs à donner le meilleur d’eux-mêmes. Les victoires face à Montpellier et Nantes parlent d’elles-mêmes, plus les trois autres en Ligue Europa. Chauffée à blanc, la Meinau a des pouvoirs insoupçonnés, qui gomment un bon nombre des lacunes alsaciennes.

La Meinau, toujours là pour le Racing. Crédit photo : Nicolas Kaspar

Enfin, le calendrier va s’adoucir pour le Racing en cette fin d’année 2019. Le club va affronter pas mal de clubs lancés dans la même lutte pour le maintien, ce qui permettra peut-être d’engranger des points qui se révéleront précieux lorsque les calculettes seront de sortie en fin de saison. Surtout que, même s’il est dernier, notre Racing n’est qu’à trois points de la douzième place. On y verra sans doute plus clair après un mois de novembre fondamental.

Après dix journées, les motifs d’inquiétude sont bien plus présents que les motifs d’espoir. Le Racing est dernier de Ligue 1, avec une attaque aux abois et ne présente que peu de garanties de révolte, à part les beaux discours de certains joueurs. En huit mois, le club et ses supporters sont passés du rêve au cauchemar, réveillant le spectre d’une descente et d’un début d’instabilité. C’est pourquoi ce samedi 26 octobre va être fondamental : la venue de Nice peut symboliquement servir de nouveau départ pour le club. L’heure n’est pas encore à la panique, mais il va falloir pousser de toutes nos forces et de tous nos cœurs pour accompagner nos Bleus et Blancs dans les prochaines batailles qui s’annoncent… Parce que comme toujours, sur le terrain, ils ne sont pas onze, mais bel et bien des milliers !

Crédit photo de couverture : Bastien Pietronave

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