Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas plu sur le site naturel de la presqu’île du Malsaucy. C’était le grand retour de la poussière qui a rougi les pieds des festivaliers venus des quatre coins du pays. Vous étiez entre 125 000 et 130 000 personnes à prendre part à quatre jours de fête, qui célébrait cette année encore une programmation musicale riche en couleurs et en diversité et ce pour la 31ème année consécutive. De NTM à Nekfeu en passant pas Slash ou Interpol, les organisateurs ont cette année encore déniché un bon paquet de pépites, dont certaines sont venues en exclusivité aux Eurockéennes de Belfort. Une multitude de genres et d’univers musicaux totalement assumée qui fait défiler rappeurs, métaleux DJs ou grandes voix du reggae entre les lumières de la grande scène, de la green room, de la logia ou de la plage.
Le camping était en folie, les festivaliers aussi. Ça chantait pour certains, ça hurlait pour d’autres, mais chacun le temps d’un trop court instant s’est mis à rêver les bras en l’air ou les yeux fermés, on s’évade, on se lâche, on pète un peu un câble bien caché dans la pénombre et on oublie la pression de l’année écoulée. Les Eurockéennes c’est un peu comme un cocktail un peu trop dosé qu’on s’enverrait en pleine canicule au fond du gosier : un peu de sommeil, beaucoup de copains, un écrin de verdure pour se perdre en forêt, un lac qui reflète les faisceaux de lumières colorées, une grande roue, des humoristes et du gros son balancé à des décibels insensés, un apéro qui dure 96 heures, une putain de tente deux secondes qu’on arrive jamais à remonter. Un savant mélange bien calibré avec des ingrédients surprise dont il faut se délecter doucement en sentant l’ivresse monter, savourant chaque gorgée en se disant qu’il va falloir attendre un an pour recommencer.
Merci les Eurockéennes et à l’année prochaine <3