Fana d’illu et de BD ? Sortez les crayons et tirez un trait sur votre tranquillité ! Du 16 mars au 2 avril et pendant dix-huit jours, les Rencontres de l’illustration signent leur grand retour ! À l’affiche ? Du dessin sous toutes ses formes, à travers une multitude de rendez-vous dans tout Strasbourg, pour tous les âges et toutes les envies : des expos, des ateliers, des rencontres et dédicaces… Mais aussi des Battlestar de dessin (une battle de dessin au ciné), la parade des Micronations ou un spectacle jeune public.
Comme chaque année, le festival fera la part belle à toutes les pratiques du dessin, ancien comme contemporain. Dessin scénarisé, animé, sous cadre, hors-cadre, dans les cases ou hors format… De la feuille au grand écran, de la planche à la revue : toute la variété de l’illustration déclinée dans un bien joli programme.
Et pour cette huitième édition, un focus particulier sera fait sur les femmes artistes, autrices et illustratrices. Les Rencontres se consacreront aux questions de visibilités et d’identités de celles-ci, s’inscrivant ainsi à merveille dans la thématique « En scène pour l’égalité ! » lancée par la municipalité pour le mois de mars.
Des expositions pour vivre l'illustration à fond
Parmi les nombreux événements proposés, plusieurs expositions (dont certaines qui resteront accrochées bien après la fin du festival si l’on n’a pas eu le temps d’y passer). On retrouvera ainsi « Léa Murawiec : En chemin vers le grand vide » (à la Médiathèque Malraux) à partir de sa BD Le Grand Vide (Prix du Public, festival d’Angoulême 2022). On nous annonce une scénographie immersive créée par les Éditions 2024, dans un univers graphique original.
À la Médiathèque Olympe de Gouges, s’inviteront Léontine Soulier et son poétique « Nauplius » : une réflexion sur la découverte de la grossesse, sur fond de métaphore aquatique.
Au musée Tomi Ungerer – Centre international de l’illustration, focus sur l’artiste Catherine Meurisse, dessinatrice de presse et d’albums pour la jeunesse, autrice de bandes dessinées et première dessinatrice élue à l’Académie des beaux-arts. L’exposition qui lui sera consacrée, « Une place à soi », parlera de comment trouver sa place dans un milieu masculin tel que celui de l’illustration, ou plus globalement, celui du milieu artistique.
Le 5e Lieu fera quant à lui une belle place à deux artistes féministes et strasbourgeoises : Garance Coquart-Pocztar et Nadia Diz Grana, formées toutes deux à la HEAR (Haute-école des Arts du Rhin). Au sein de l’exposition « Des cartes, des femmes », elles s’interrogent et nous questionnent sur la place des femmes dans la ville, « entre mise en espaces tangibles et imaginaires » nous dit-on. Des « cartes géographiques et cartes mentales [qui] dialoguent à travers [leurs] illustrations ».
L’artiste Garance Coquart-Pocztar donnera par ailleurs un atelier le 25 mars de gravure expérimentale : « Toutes les femmes de ta ville », pour nous aussi, créer nos propres cartographies.
À la BNU (Bibliothèque nationale et universitaire), autre thématique : « La bande dessinée du réel, une nouvelle forme de journalisme ? ». Une expo qui montrera l’évolution de celle-ci depuis les années 90, dans ses formes et les sujets qu’elle aborde, traitant ainsi par le dessin, de problématiques sociétales.
Central Vapeur, partenaire particulier
Autre rendez-vous immanquable… à mettre au pluriel : Central Vapeur. Un festival (associatif) dans le festival. Si l’en est à sa treizième édition, depuis plus de sept ans, celui-ci inscrit sa programmation au cœur de celle des Rencontres de l’illustration, avec ses propres événements.
Pour une rentrée en fanfare du festival : direction la Parade des Micronations, le jeudi 16 mars, accompagné en musique par La chorale féministe de Strasbourg.. Une déambulation joyeuse et artistique dans la ville, avec une quarantaine de drapeaux de « micronations » imaginées par autant d’artistes pour les dix ans du festival. Pour cette année : cinq nouveaux talents rejoindront les rangs (Elizabeth Pich, Émilie Plateau, Erwann Surcouf, Clémence Démence et Pauline Morel).
Citons également l’incontournable Salon des indépendant(e)s à la Coop (les 24 et 25 mars) où le public pourra rencontrer pas moins d’une trentaine de maisons d’édition et de collectifs locaux, nationaux, européens, et même chinois. Un week-end bien rempli avec des concerts, des conférences et des expos.
Et n’oublions pas la Battlestar de dessin : une battle de dessin sur grand écran, en direct. Face à face ? Deux équipes de quatre illustrateurs qui s’affronteront avec une vingtaine de défis de moins de trois minutes et le public comme seul juge. Un drôle d’événement, attendu chaque année, et qui aura lieu le vendredi 17 mars au cinéma Star Saint-Exupéry !
Des ateliers et activités pour griffonner
Autre partenaire de choix, sans quoi Strasbourg ne serait probablement pas autant une plateforme de l’illustration : le prestigieux atelier « Illustration » de la Hear – Haute-école des Arts du Rhin !
Celui-ci prendra lui aussi part au festival, avec une expo, une conférence, ainsi que la sortie du numéro 3 de la revue Éclat, lancée par les étudiant(e)s. L’ouvrage prendra la forme d’un journal augmenté de deux posters qui aura pour thématique l’expression des questions de genre.
Et puis, nous parlions plus haut d’ateliers… Il y aura aussi du choix. Pour mettre nous aussi la main à la patte, ou plutôt le crayon entre les doigts. Daisy Gand nous fera rendre hommage aux femmes, les 22 et 25 mars, avec des feutres, pastels et crayons ; tandis que les 22 et 29 mars, Léontine Soulier, nous laissera imaginer la suite d’une histoire selon la vision des hommes et des femmes… Pour le reste : feuilletez le programme !
D’ailleurs, si l’on peut piocher allégrement dans celui-ci pour trouver les activités qui nous parlent le plus, le festival suggère aussi des parcours thématiques déjà tracés, si l’on a des difficultés à se décider. Alors, franchement, pourquoi hésiter ?
Événement
Les Rencontres de l'illustration
Quoi ?
8ème édition du festival strasbourgeois autour de l’illustration
Quand ?
Du 16 mars au 2 avril
où ?
Dans toute la ville de Strasbourg : avec les Médiathèques de la Ville et Eurométropole de Strasbourg, les Musées de la Ville de Strasbourg, le 5ᵉ Lieu, Central Vapeur, la Haute école des arts du Rhin /HEAR, la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg