À l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, la Ville de Strasbourg organise comme chaque année une multitude d’événements tout au long du mois. Pour cette nouvelle édition, l’art et ses pratiques sont mis à l’honneur autour du slogan suivant : “En scène pour l’égalité !”

Du 1er au 25 mars, la Ville et les associations locales organisent de nombreux événements autour de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Cette année, l’accent est mis sur la pratique artistique et le rôle que celle-ci peut avoir du point de vue de l’émancipation des femmes.

Visites, rencontres, débats, expositions, projections et activités sportives et artistiques, une quarantaine de rendez-vous sont proposés et gratuits pour la plupart. On vous partage ceux qui ont retenu notre attention, mais pour découvrir l’ensemble de la programmation, c’est par ici !

féminisme 8 mars patriarcat sexisme — © Coraline Lafon / Pokaa

Le 8 mars : la manif et des animations dans le quartier de la Krutenau

De 14h30 à 17h30, la place de Zurich sera occupée par diverses structures et associations locales qui présenteront leurs actions. Plusieurs stands seront notamment tenus par la Mission Droits des Femmes et Égalité de Genre de la Ville de Strasbourg, ou par des associations comme le CIDFF, SOS France Victime, ou encore DBSP (Dis Bonjour Sale Pute).

En parallèle, un coin lecture et un espace DVD proposés par la Médiathèque seront également aménagés et une fresque ludique contre le sexisme prendra forme au cours de l’après-midi.

À quelques pas de là, sur la place d’Austerlitz, l’association Ru’elles invitera celles et ceux qui le souhaitent à partager leurs expériences ou leurs messages d’espoir contre les violences faites aux femmes en les inscrivant à la craie sur le sol.

À 18h, la Mission droits des femmes et égalité de genre Strasbourg invite les Strasbourgeoises et les Strasbourgeois à manifester au départ de la place Gisèle Halimi et en hommage à l’avocate. Un temps de lecture mené par les étudiant(e)s de l’école du TNS est prévu à 18h, puis la marche débutera à 18h30 en direction de la place Broglie. Pour se tenir informé, mieux vaut suivre l’événement Facebook.

Les autrices et l’écriture à l’honneur

Au cours de ce mois de mars, les autrices sont mises à l’honneur. La librairie Quai des brumes organise des rencontres avec des écrivaines “portées par l’élan collectif et le goût de la transmission”. Le 1er mars, la librairie accueillera Nadia Chonville pour une lecture, puis Sonia Chiambretto le 14 mars et Dominique Celis le 15 mars, mais aussi Garance Coquart-Pocztar le 21 mars, autrice d’un ouvrage sur les interventions contre les LGBTQIAphobies en milieu scolaire, ou encore Michelle Lapierre Dallaire autrice de “Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c’était par amour ok” qui sera présente le 28 mars.

Mais ce n’est pas tout ! En parallèle de ces rencontres, le Off des Bibliothèques idéales proposera les 18 et 19 mars des tables-rondes et conférences à l’Aubette, pour discuter féminisme et antiracisme, écologie radicale, aborder le lourd sujet de l’excision ou encore le droit de vieillir comme les hommes. Pas moins d’une trentaine d’autrices feront le déplacement parmi lesquelles Julie Gayet, Michelle Perrot, la militante féministe et antiraciste Fatima Ouassak, ou encore Ovidie la journaliste, réalisatrice et écrivaine pour parler de son nouveau livre “La chair est triste, hélas”.

Le 10 mars à 18h, la médiathèque Olympe de Gouges accueillera aussi une grande soirée dédiée à la bande dessinée et aux luttes féministes. “Parler de femmes suffit-il à rendre une BD «féministe» ? Par quelles thématiques ou quelles histoires peut-on arriver à la diffusion de la lutte ? La BD peut-elle être un outil au service du débat et de l’identification des points de convergence entre courants féministes ?”, plusieurs angles seront abordés dans le cadre d’une table-ronde qui réunira la dessinatrice Catherine Beaunez, l’illustratrice et autrice Émilie Clarke et l’éditrice et créatrice de podcast Élise Ponce.

Des violences et des inégalités à visibiliser

La vie nocturne à Strasbourg est loin d’être épargnée par les violences sexistes et sexuelles. La Ville a d’ailleurs décidé de prendre le problème à bras-le-corps en rejoignant fin 2022 un programme européen de prévention du harcèlement sexuel dans les lieux de vie nocturne. Mais pour parvenir à mettre fin ou du moins limiter ces violences, il va falloir réfléchir à la mise en place de solutions concrètes au sein des établissements.

Et ça tombe bien, c’est ce que propose CultureAngels et l’équipe NonToxic à travers un challenge de 2h retransmis en direct sur la plateforme Twitch. Le mardi 21 mars, de 19h à 21h, plusieurs acteurs locaux concernés et celles et ceux qui souhaitent participer sont invités à se retrouver au bar Les BerThoM situé rue des Tonneliers, pour réfléchir ensemble à des moyens efficaces pour faire face aux agressions sexistes et sexuelles dans le monde de la nuit.

Pour comprendre comment les inégalités régissent aussi la façon dont on occupe l’espace public, l’exposition “Des cartes, des femmes” propose une cartographie de la place des femmes dans la ville. Du 17 mars au 17 septembre, le 5e lieu accueillera les illustrations de Garance Coquart-Pocztar et Nadia Diz Grana, qui prendront la forme de cartes géographiques et mentales. L’occasion de se questionner sur les contraintes et les limites invisibles imposées aux femmes lorsqu’elles se déplacent.