La situation sanitaire se dégrade petit à petit en France. Ce qui a poussé Emmanuel Macron à conditionner le pass sanitaire à une troisième dose pour les + de 65 ans, ainsi que la préfecture du Bas-Rhin à imposer le masque sur tous les marchés de Noël. Le taux d’incidence est à nouveau scruté semaine après semaine, dictant les décisions politiques, notamment de l’autre côté du Rhin. À Strasbourg, si la tenue du marché de Noël n’est pas dans la balance, le taux d’incidence pourrait avoir une conséquence sur la façon dont on profite de nos vins chauds.
Ces dernières semaines, la situation sanitaire s’aggrave considérablement en Allemagne. Munich annule son marché de Noël, comme Bad-Krozingen, le Bade-Wurtemberg se trouve désormais en « état d’alarme » et Europa-Park ferme tout simplement ses portes aux personnes non-vaccinées. La raison ? Un taux de vaccination plus bas que la moyenne, tout comme son voisin autrichien, qui a pris la décision de confiner les non-vaccinés depuis quelques jours. Ces annulations, combinées à la résurgence du Covid en France, font renaître de mauvais souvenirs. Et dès lors, la hausse du taux d’incidence pourrait avoir une… Incidence sur le marché de Noël strasbourgeois.
Quel protocole sanitaire pour le marché de Noël ?
Tout d’abord, pas de craintes à avoir. À seulement huit jours du début des festivités strasbourgeoises, il n’est pas question d’annuler le marché de Noël, comme ça avait pu être le cas l’année dernière. La préfecture du Bas-Rhin avait voulu rassurer tout le monde, lors de la conférence de presse organisée le 2 novembre dernier, en assurant de sa bonne tenue. Toutefois, certaines restrictions sanitaires seront de rigueur. Tout d’abord, le port du masque sera obligatoire sur l’ensemble du marché de Noël. Ensuite, la préfecture avait également évoqué un scénario « pessimiste », où le taux d’incidence dépasserait les 200 cas pour 100 000 habitants dans le département.
Que dit ce scénario ? Dans ce cas précis, la Ville et la Préfecture coopéreraient pour mettre en place des lieux « plus formalisés géographiquement dans l’espace public », afin de boire son vin chaud et manger ses baguettes flambées. En d’autres termes, il faudrait s’éloigner des chalets et s’installer dans des lieux dédiés. Un peu comme des « restaurants du marché de Noël ». En outre, dans ce cas précis, comme dans un vrai restaurant, le pass sanitaire sera demandé. Et seulement dans ce cas précis. Pour le moment en effet, pas de situation telle qu’à Kaysersberg, où l’accès au marché de Noël se fera sur présentation du pass sanitaire.
Où en est la situation sanitaire à Strasbourg ?
Il semblerait néanmoins que les baguettes ne soient pas les seules choses qui flambent en ce mois de novembre. À tel point que le scénario pessimiste pourrait s’enclencher. En effet, la situation sanitaire se dégrade un peu partout en France, Bas-Rhin et Strasbourg compris. Dans le département, le taux d’incidence s’élève à 135,5 sur la semaine du 8 au 14 novembre. Alors qu’il atteignait les 62,2 deux semaines auparavant. C’est donc plus du double, en seulement deux semaines.
À Strasbourg, la situation suit la même courbe. Selon les derniers chiffres, le taux d’incidence atteint les 146,2, alors qu’il se trouvait à 70,5 deux semaines auparavant. À ce rythme, il ne fait pas de doutes que la barre des 200 sera rapidement franchie et ce même avant le début du marché de Noël. Conclusion : pour manger sa baguette flambée et boire son vin chaud, il faudra s’éloigner, ainsi que présenter son pass sanitaire.
Alors que la situation sanitaire atteint des niveaux rarement observés du côté de nos voisins allemands, la France semble tenir le coup. Ce qui est notamment dû à un taux de vaccination élevé, avec 87,5 % de la population éligible. Toutefois, l’épidémie regagne quelque peu du terrain et les chiffres augmentent à nouveau. Rendant ainsi le protocole sanitaire de notre marché de Noël un petit peu plus strict. Est-ce que cela va avoir des conséquences sur l’événement phare de la saison hivernale strasbourgeoise ? Plus que huit jours avant d’avoir la réponse.