Dès cet été, le parc pédagogique de l’Orangerie de Strasbourg va débuter sa nouvelle vie. Un été rempli d’animations et de visites guidées pour (re)découvrir la faune et la flore. La première brique d’un projet mené par cinq associations et fondations, entre mini-ferme, centre d’initiation à l’éthologie et lieu dédié aux soins.
La fin d’un long serpent de mer (en cage) : ce 2 juillet, la municipalité acte la naissance du parc pédagogique de l’Orangerie. Moins de 5 ans après une consultation citoyenne lancée par l’ancienne mandature, 3 ans après l’annonce de la fermeture du « zoo » et un an après l’esquisse du futur du lieu, le conseil municipal strasbourgeois a adopté à l’unanimité la nouvelle forme que prendra ce parc.
« Une victoire et une avancée » pour Jeanne Barseghian, « parce que ça correspond à une attente très forte de la population strasbourgeoise ». Engagement de campagne lors des municipales de 2020, ce nouveau projet possède une ligne directrice : « plus aucune captivité animale », selon Marie-Françoise Hamard. Qui a été désignée « artisane de ce beau projet », explique la maire de Strasbourg.
Deux projets lauréats pour transformer le parc de l’Orangerie
Concrètement, la délibération du 24 juin prévoit une subvention annuelle de 250 000 € et la mise à disposition des locaux pour accompagner le projet lauréat. En réalité, il y en a deux : l’un mené par l’association Strasbourg initiation nature environnement (SINE), la Ligue de protection des oiseaux (LPO), d’Ethosph’R, Alsace Nature et le GEPMA ; l’autre par la Fondation allemande « Bärenpark GmbH » (Fondation pour les ours).
Toutes présentes ce 2 juillet au sein de la mini-ferme, les associations ont chacune pu développer leur projet. Le groupement autour du SINE proposera des actions d’éducation à la nature et à l’environnement dans l’ensemble du parc de l’Orangerie. L’objectif ? Faire découvrir la faune et la flore sauvage du parc.
Il proposera également un centre d’initiation à l’éthologie [la science des comportements des espèces animales dans leur milieu naturel, ndlr] porté par Ethosoph’R avec des animaux sortis de laboratoires dans l’enceinte de l’ancienne mini-ferme. Les Strasbourgeois(es) se retrouveront au milieu d’animaux comme des mini-cochons, des poules et des lapins, qui vivront leur meilleure vie. Des rats et des cochons d’Inde seront également présents, mais pas en liberté.
Il y aura également une antenne relais du centre de soins pour la faune sauvage de Rosenwiller géré par la LPO, qui permettra aux Strasbourgeois(es) d’avoir un point d’accueil pour les animaux en détresse. Enfin, la Fondation pour les ours proposera des animations sur les animaux sauvages et leur protection, en particulier les ours, loups et lynx.
Niveau dates, la salle pédagogique de la mini-ferme pourra être mise à disposition dès l’été 2024. Le centre d’initiation à l’éthologie ouvrira lui ses portes courant 2025, alors que le centre de soin sera livré en 2027, après un an de travaux dans les anciens bâtiments du zoo.
Un été rempli d’animations
Tout l’été, les Strasbourgeois(es) pourront découvrir le nouveau parc pédagogique de l’Orangerie à travers ses différentes associations, du 3 juillet au 25 septembre. Des animations, gratuites et accessibles à toutes et tous, qui sont à retrouver ici.
La première animation est prévue aujourd’hui à 13h30 : une visite guidée à la découverte de la faune et de la flore sauvage par l’association SINE. Le 17 juillet, ce sera le tour d’Ethosph’R, qui proposera aux petit(e)s et grand(e)s d’observer comment les animaux interagissent avec leur environnement.
Alsace Nature et la LPO prendront ensuite le relais, le 29 juillet puis le 7 août, pour mieux nous aider à comprendre la flore et partir à la découverte des oiseaux. Le 28 août, les Strasbourgeois(es) pourront partir dans une visite nocturne avec le GEPMA, pour une balade expliquée et à l’écoute des chauve-souris, à l’aide de détecteurs d’ultrasons. La Fondation des ours proposera elle une conférence sur son refuge et ses missions, le 21 septembre.
Tout un été pour se familiariser avec un nouveau lieu, qui met fin au mythe de l’animal objet trop longtemps accepté à Strasbourg à travers l’ancien « zoo ». Une nouvelle étape qui en appelle d’autres dans les prochaines années, dans un parc de l’Orangerie qui n’a pas fini d’évoluer.
Merci pour ce super article qui explique si bien notre projet !
excellent, c’est une bonne nouvelle