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Plus de 16 000 appels par an : SOS Amitié, l’asso qui offre une oreille attentive aux Strasbourgeois(es)

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Dans un monde où l’instantanéité est la norme, et où l’égo-centrisme gagne du terrain de jour en jour, certaines personnes prennent le temps de tendre l’oreille sans rien attendre en retour. C’est le cas des bénévoles de SOS Amitié, une association de service d’aide par l’écoute, qui fête cette année ses 60 ans. Nous sommes allés à la rencontre d’une partie de l’équipe de l’antenne strasbourgeoise pour en savoir plus sur ce numéro gratuit, qui peut sauver des vies.

SOS Amitié France est une association créée au début des années 60. Elle compte pas moins de 44 associations régionales, elles-même regroupant 62 postes d’écoute et près de 1.900 bénévoles. Une toute nouvelle antenne ouvrira d’ailleurs ses portes ce mois-ci à Saverne.

En tout, chaque année, rien qu’à Strasbourg, ce sont 7.500 heures d’écoute qui sont réalisées par une cinquantaine de bénévoles, soit 16.000 appels significatifs.

Les bénévoles, que l’on appelle les écoutant(e)s, accueillent la parole de toute personne qui traverse une période difficile et qui ressent le besoin d’être entendue et écoutée. On appelle ces personnes les appelant(e)s.

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© Maksym Toussaint pour Pokaa

Via un tchat en ligne, et un numéro 100 % gratuit (le 09.72.39.40.50) qui garantit l’anonymat des appelant(e)s comme des écoutant(e)s, toute personne peut s’exprimer totalement librement, sans aucun jugement.

Solitude, pensées noires, détresses émotionnelles multiples, angoisses, ou juste besoin de se sentir écouté(e) : les raisons qui poussent les appelant(e)s à composer le numéro ou à se connecter au tchat sont aussi diverses que variées. Mais quelle que ce soit le sujet de l’échange, l’important, c’est d’être écouté(e) et considéré(e).

Des appels qui comptent, de vrais moments d’humanité

Où que vous soyez en France, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, quels que soient vos maux, si vous composez le numéro de SOS Amitié, ou que vous vous connectez sur le tchat, quelqu’un vous répondra.

Cette personne, c’est l’un(e) ou l’autre des bénévoles qui donne de son temps par tranche de 3h pour écouter la parole d’un(e) inconnu(e), quelque part sur le territoire.

Locaux SOS amitié Strasbourg
© Bastien Pietronave / Pokaa

L’humanité, le respect, la neutralité, sont trois des nombreux piliers qui régissent ces conversations. Mais au-delà de l’écoute, ce sont de véritables conversations qui s’engagent, comme nous l’expliquent Jacques et Christianne, bénévoles et gestionnaires de l’antenne strasbourgeoise depuis déjà plusieurs années :

« Bien que l’écoute soit la base de tout échange, nous ne sommes pas là uniquement pour entendre et renvoyer la parole de l’appelant(e). Nous proposons un réel échange, une véritable conversation. Aussi, et c’est essentiel, nous nous devons de nous garder de tout conseil. Bien que nous soyons fomé(e)s en interne, nous ne sommes pas qualifié(e)s pour donner ces conseils, même si cela nous démange parfois. Comment se soigner, comment résoudre un problème juridique, comment trouver du travail… Nous pouvons soulever des éventualités pour que l’appelant fasse ses choix lui-même, mais nous ne devons en aucun cas essayer d’apporter des solutions précises aux problèmes. C’est une question de respect et de déontologie ».

Comme nous le précisent Christianne et Jacques « Il y a un mal par appelant, et chaque souffrance évoquée est différente ».

Les jeunes, qui sont de plus en plus nombreux/ses à contacter les services de SOS Amitié, les seniors qui se sentent isolés, les personnes qui ont des problèmes d’argent, de couple, les personnes suivies ou non médicalement, les personnes rejetées ou victimes d’inceste : chacun(e) cultive sa propre souffrance et a besoin de l’exprimer.

Mais l’une des choses les plus importante pour l’appelant(e), c’est que l’écoutant(e) brise le silence, comme le souligne Jacques : « Parfois, on nous fait part d’une détresse très difficile, de situations d’une extrême gravité. Mais bien que notre devoir soit d’écouter avant tout, on cherche l’échange d’égal à égal. L’important, c’est de faire sortir du silence, de l’isolement, on soutient une parole, on ouvre à la discussion et à l’interrogation. C’est très interactif, et souvent, les personnes nous sont véritablement reconnaissantes ».

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© Maria Fernandes

Les écoutant(e)s : des femmes et des hommes qui donnent bien plus que de leur temps

Qu’ils et elles soient jeunes, moins jeunes, étudiant(e)s ou retraité(e)s, salarié(e)s ou sans emploi, chacun(e) des écoutant(e)s, se mobilise pour des raisons que lui sont propre. Emphatiques, altruistes et patientes, ces personnes d’horizons différents donnent bien plus que de leur temps au téléphone. 

En plus d’une implication réelle et régulière demandée pour les sessions d’écoute, elles sont formées en interne, consultent régulièrement un psychologue, et participent chaque mois à un groupe de parole pour débattre et échanger sur certains sujets.

Ils et elles y affinent leurs compétences, mais aussi leur capacité d’écoute et d’interaction sur des sujets sensibles, tout cela afin de toujours mieux dialoguer avec les appelant(e)s.

Mais les raisons qui poussent ces personnes à se mobiliser pour les autres sont également très personnelles, comme l’évoque Jacques :

« J’ai eu dans ma famille quelqu’un qui a fait partie des créateurs de l’association. J’ai également eu une maman qui a été visiteuse de prison, cela fait partie de mon éducation, de mes valeurs. J’ai également travaillé dans le domaine de la formation, et j’ai été de ce fait confronté à des personnes qui avaient du mal à se positionner dans la société. Je me suis intéressé au public dit “en difficulté” dans mon travail, alors une fois à la retraite, c’est tout naturellement que je suis venu chez SOS Amitié ».

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© Maria Fernandes / Pokaa

De son côté, Christianne, ancienne consultante en entreprise, voulait s’ouvrir à d’autres thématiques une fois à la retraite : « J’ai été mariée, j’ai eu des enfants, je n’ai jamais eu de problème d’argent, alors même si j’ai perdu mon mari, je me suis toujours considérée chanceuse. Surtout, j’ai vite compris que ce n’était pas le cas pour tout le monde, alors j’ai voulu donner mon temps pour les autres. Aujourd’hui, je le fais, et comme Jacques, j’y trouve énormément de satisfaction, même si parfois c’est difficile ».

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©Maksym Toussaint pour Pokaa

Contactée au téléphone, Michèle, bénévole depuis plusieurs années également, est touchée de la confiance des appelant(e)s :

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©Maksym Toussaint pour Pokaa

Si vous aussi, vous souhaitez devenir écoutant(e) dans une antenne de SOS Amitié proche de chez vous, n’hésitez pas à contacter les services de SOS Amitié. Et bien sûr, si vous souhaitez aider autrement, vous pouvez également faire un don à l’association, car celle-ci manque malheureusement de moyens pour continuer à exister.


SOS Amitié

Le numéro d’appel SOS Amitié (gratuit et disponible 7 jours sur 7, 24h sur 24) 09 72 39 40 50
Le site de SOS amitié
Le tchat en ligne (tous les jours de 13 h à 3 h du matin)
Faire un don


SOS Amitié
© Bastien Pietronave / Pokaa

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