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El Cartel : à Strasbourg, ils font de nouvelles rencontres grâce à un groupe Facebook

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Sur Facebook, le groupe “El Cartel” réunit environ un millier de membres et permet aux Strasbourgeois et aux Strasbourgeoises de faire de nouvelles rencontres. Les membres s’organisent entre eux pour se rencontrer autour d’un verre, d’un repas, en boîte, en rando ou au musée. L’occasion pour les étudiant(e)s ou les jeunes actifs/ves récemment arrivés à Strasbourg de se faire des amis, ou pour les plus ancien(ne)s d’élargir leur cercle de connaissances. On vous raconte les coulisses de cette communauté particulièrement dynamique et originale.

Salut…Vous êtes bien d’El Cartel ?” Mathilde hésite, même si elle sent bien qu’elle se trouve au bon endroit. Une table d’une dizaine de personnes, des jeunes qui semblent écouter attentivement ce que l’un et l’autre racontent…Pas de doute, elle a bien trouvé la table du groupe de rencontre El Cartel.

Ce jour-là, les motivé(e)s se sont donnés rendez-vous au Wawa, l’un des bars les plus électriques de la Krutenau. Mathilde s’apprête à découvrir les vies de Nicolas, d’Axel ou d’Elise. Ils se reverront peut-être toute l’année, ou ne se reverront plus du tout : qu’importe, l’essentiel est la rencontre, et la possibilité d’une histoire.

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Groupe El Cartel rencontres strasbourg
Les membres se retrouvent souvent autour d'un (ou de plusieurs) verre(s) le soir

Un groupe pour se rencontrer entre Strasbourgeois(es)

Imaginez : vous avez 20, 22 ou 26 ans, vous débarquez à Strasbourg pour vos études ou pour un nouveau poste, mais vous ne connaissez personne ou pas grand monde hormis vos collègues ou vos camarades de promo.

Il y a bien des soirées qui sont organisées sur les quais, dans les bars de la Grand-Rue ou du côté de la Krutenau, vous entendez la rumeur des conversations avinées et les rires des soirées qui dérapent, mais vous n’en êtes pas. Parce qu’il est difficile de se faire des potes seul(e), les groupes sont déjà formés, les amitiés déjà nouées.

Il existe pourtant ce groupe où tout ça n’est pas tout à fait vrai. La page Facebook El Cartel a été créée en novembre 2022. Des jeunes, pas forcément en mal d’amis mais avides de nouvelles connaissances, se sont dit qu’ils n’étaient sûrement pas les seuls. Aujourd’hui, ils sont plus de 1 000 sur le groupe.

El Cartel randonnée rencontres
La randonnée peut aussi être un bon moyen pour apprendre à se connaître et à connaître la région

Tous les membres ne sont pas actifs, loin de là, mais tous les jours ou presque, des propositions de sortie apparaissent sur les différentes conversations thématiques du groupe. Il y a la communauté de sportifs, où les membres se rencontrent pour une rando ou pour des séances de gym. Celle des joueurs, qui enchaînent les loups-garous dans les parcs ou les soirées jeux dans les bars dédiés. Celle des infatigables fêtards, où vous verrez immanquablement un “on sort où ce soir ?”, même après une nuit blanche de folie. Celle des amateurs de culture, qui proposent des sorties au musée ou sur des expos. Il y a même les voraces de la littérature, qui se suggèrent des lectures communes et qui se proposent de se retrouver pour en discuter.

On s’est rendus compte que certains n’étaient pas forcément à l’aise avec les soirées en bar ou en boîte mais préféraient se rencontrer en journée autour d’activités, alors on a organisé le groupe en fonction“, explique l’administrateur principal, Lucas, 23 ans.

Bien sûr, les frontières entre ces groupes sont loin d’être hermétiques et nombreux sont ceux à naviguer de l’un à l’autre. “J’aime bien faire des soirées mais aussi de temps en temps sortir au ciné ou au musée, explique Steven. On rencontre des personnes différentes.

Une modération parfois complexe à gérer

S’il est aujourd’hui l’un des piliers du groupe, Steven est arrivé il y a un mois seulement. Il fait partie de la vague d’inscriptions de l’été. On a eu une augmentation de +700 membres en quelques jours à peine, sourit Lucas. Afflux qui n’a pas été sans son lot de problématiques à gérer.

En tant qu’administrateur principal, je passe entre 10 et 15 heures par semaine à gérer le groupe. Il faut modérer les propos, participer à l’organisation des événements et veiller à ce que tout se passe bien.” Les admissions au groupe sont “très strictes”.On doit vérifier l’âge et le lieu de résidence car on n’accepte que ceux qui habitent à Strasbourg ou juste autour. Ce sont des informations qui ne sont pas publiques parfois, alors je dois engager une conversation avec le profil qui s’est inscrit et ça peut prendre plusieurs minutes.

Mais les conversations étant publiques, il arrive que des conversations dérapent et que certains membres se sentent agressés. “On a eu des cas de harcèlement ou de drague lourde. On contacte la personne qui en est victime et on l’accompagne dans ses démarches. Pour l’auteur des messages problématiques, on procède à un vote entre administrateurs pour la suspension ou le bannissement du groupe.” Pour autant, la majorité des conversations se passe bien et l’augmentation drastique de la communauté s’est faite “sereinement“.

Café des langues (1)
© Mathilde Piaud pour Pokaa

Des profils muets qui hésitent à sauter le pas

Ce fut le cas pour Elise, qui a même rencontré le grand amour en participant à l’une des soirées El Cartel.Je venais d’arriver à Strasbourg mais je n’avais pas d’amis, même si je suis d’une nature très sociable. J’avais essayé deux, trois soirées en bar mais comme les autres ne sont pas dans l’optique de faire de nouvelles rencontres, c’est difficile. Avec El Cartel, tout le monde est là pour faire connaissance, ça ouvre des portes.

Elle rencontre Lucas à l’une de ces soirées et, de fil en aiguille, les deux fêtards finissent ensemble. “On ne se serait jamais rencontrés sans le groupe!

el cartel rencontre jeune étudiant
Lucas, l'administrateur principal de la page, échange avec des membres au Wawa. ©Guillaume Poisson

Malgré ces belles histoires, tous les membres ne sont pas convaincus d’être capables de tenter l’aventure.Il y a une part importante de profils muets, des gens qui sont sur le groupe mais qui n’interviennent jamais“, confirme l’administrateur Lucas.

Nous avons ainsi recueilli plusieurs témoignages de membres qui venaient “pour la première fois après des semaines d’hésitation“, principalement par peur de se retrouver isolé. Comme les membres les plus actifs se sont déjà vus à plusieurs reprises, leurs échanges peuvent laisser penser qu’il s’agit d’un groupe d’amis déjà formé.

On n’a pas le choix, soit on échange beaucoup et effectivement, on peut donner cette impression à une personne qui vient d’arriver et qui ne connaît personne, soit on n’est pas actifs du tout et le groupe meurt à petit feu, analyse Lucas. Mais sincèrement, quand de nouveaux membres arrivent, ils sont bien intégrés et surtout ils ne sont pas les seules à ne connaître personne.

S'ouvrir à un monde différent

Qui sont ceux qui franchissent le pas ? “Je dirais qu’on a 50% d’étudiants, 50% de jeunes actifs. Les étudiants viennent parce que ça peut être difficile de sympathiser parfois en amphi, on va pas forcément vers l’autre. Mais ils ont moins tendance à sortir que les actifs, qui eux aiment bien aller boire un verre après le boulot. Généralement ce sont des gens qui ont envie de voir des gens en dehors de leur domaine : des informaticiens, si je prends un exemple, qui en ont un peu marre de ne discuter qu’avec d’autres informaticiens.

El Cartel rencontres Strasbourg
Les loups-garous peuvent s'organiser dans des parcs comme ici à Contades.

Cette volonté de s’ouvrir à un monde ou à un univers différent de celui dans lequel on baigne tous les jours se retrouve chez de nombreux membres d’El Cartel. Et elle peut s’avérer salvatrice. “Personnellement j’avais vraiment besoin de sortir de ma bulle et de mon cercle habituel, confie Steven. On traînait tout le temps ensemble et j’avais l’impression de tourner en rond. Ça devenait presque malsain. Aujourd’hui je sors avec d’autres types de personnes grâce à El Cartel et en même temps j’ai gardé mes anciens amis, j’alterne et je me sens beaucoup mieux.

Avec les beaux jours qui s’en vont, l’activité du groupe devrait peu à peu décroître. “En hiver il y a quand même moins de sorties et de motivés. On fait plus de soirées en appartement ce qui est moins propice aux rencontres. Mais dès le printemps ça reprend de plus belle généralement.

D’ici là, la communauté El Cartel entend “organiser des événements avec plus de membres pour pousser les nouveaux à se lancer” et “développer Snapchat comme vitrine du groupe“, notamment pour “toucher les nouvelles générations qui n’utilisent pas Facebook“. Pour atteindre les 2 000 membres d’ici l’été 2024 ?

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