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Strasbourg se mouche : pourquoi tout le monde semble être malade en ce moment ?

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Depuis le début du mois, c’est comme si tout Strasbourg était malade. On l’avait un peu oublié l’année dernière, mais l’automne annonce traditionnellement le retour des virus saisonniers. Quels sont-ils et pourquoi reviennent-ils en force ? On a posé la question à un médecin généraliste strasbourgeois.


Des virus de saison

« Un virus saisonnier, c’est celui qui revient chaque année à la même période » commence Gilbert Andlauer, médecin généraliste à Strasbourg depuis plus de vingt ans. « À cette saison, ce sont souvent des grippes, des rhino-pharyngites, des otites » précise-t-il. Des virus ORL donc, c’est à dire qui vont toucher le nez, la gorge, et les bronches. « Alors qu’au printemps, ce sont surtout des angines » poursuit le docteur.

Et les symptômes alors ? Ce sont les classiques toux grasses dans le cas d’une bronchite, le nez bouché pour la rhinite, et une toux irritante pour la pharyngite. Dans le cas de la grippe, température, frissons, fatigue et courbatures sont les symptômes les plus courants. Chaque hiver, entre 2 et 6 millions de Français se font contaminer.

Mais rappelez vous : l’hiver dernier, la France était confinée, les masques étaient de vigueur, et les mesures barrières régissaient nos interactions sociales. Dans une vidéo de Santé Publique France, l’épidémiologiste Sybille Bernard-Stoecklin nous explique que grâce à cela, la grippe n’a pas sévi en 2020, et n’a donc pas créé l’épidémie classique. Est-ce peut-être pour cela que cette année, on a l’impression que tout le monde est malade ?


Une immunité générale diminuée ?

Selon Gilbert Andlauer, il n’y a pas plus de malades cette année que les autres années comparables. « J’ai environ le même nombre de consultations pour des virus saisonniers cette année qu’en 2019 par exemple » explique-t-il. Si notre vigilance a baissée, nos corps sont tout autant capable de combattre les virus de saison. En d’autres termes, notre immunité collective n’aurait pas diminué.

Mais en réalité, on ne sait pas trop : Sybille Bernard-Stoecklin dans sa vidéo fait l’hypothèse que l’immunité collective a baissé, parce qu’on aurait moins été exposés aux virus saisonniers l’année dernière. Comme l’explique l’Institut Pasteur, cette fameuse immunité collective, c’est le pourcentage d’une population donnée qui est immunisée contre un virus, et à partir duquel trop de personnes sont immunisées pour que l’épidémie continue. En gros, si l’immunité collective est atteinte, le virus est voué à mourir.

Ce dont on est sûrs en tout cas, c’est qu’avec « le confinement de l’hiver dernier, on se rend bien compte que les mesures barrières fonctionnent contre la propagation des virus » estime Gilbert Andlauer. Et en effet, si l’on ne sort plus, difficile d’imaginer propager un virus.

Et parce qu’on sort moins, difficile également de s’exposer aux conditions qui favorisent ces virus saisonniers. Parmi ces conditions, la diminution brusque des températures de la saison, l’augmentation de l’humidité, ou les grandes variations de chaleur tout au long de la journée. « Si quelqu’un sort sans manteau, et que le soir il fait dix degrés de moins que lorsque cette personne est sortie, elle a de grande chances de tomber malade » précise le docteur.

Si ça peut sembler évident dit comme ça, la combinaison du confinement et des mesures barrières explique qu’on était dans l’ensemble moins malades l’année dernière, et que du coup, cette année, c’est comme si tout le monde était malade.

© Samuel Campion pour Pokaa


Des virus bénins mais embêtants

Rhume, grippe, rhinite, pharyngite… La plupart du temps, pas besoin d’aller chez le médecin. Dr. Andlauer précise : « Les virus saisonniers sont souvent bénins, mais chaque année entre trois et dix mille personnes meurent malgré tout de la grippe. » La plupart d’entre nous réussiront à se débarrasser du virus naturellement, avec un peu de repos mais sans médicaments. « C’est dans le cas d’une surinfection par les bactéries qu’on peut prescrire de prendre des antibiotiques » précise le généraliste.

S’il n’est pas agréable d’avoir le nez qui coule, il n’y a donc rien de bien grave. « Un jeune en pleine santé peut néanmoins attraper une grosse grippe » précise Gilbert Andlauer, « et il faut faire attention aux personnes vulnérables. » On compte parmi elles les plus de 65 ans, les personnes diabétiques, cardiaques, ou qui souffrent d’infections respiratoires par exemple. Pour ces dernières, le vaccin contre la grippe est proposé gratuitement chaque année, et constitue pour le gouvernement un vrai enjeu vaccinal. Il aimerait que les trois quarts de cette population soit vaccinée, lorsque seuls 56% le sont en 2021 dans le Grand Est.

En attendant, courage à tous ceux qui ont le nez qui coule : un bon grog, un gros plaid et ça repart ! <3

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Commentaires (6)

  1. On va nous le sortir avec toutes les grandes villes de France ou quoi? Après Lille, maintenant c’est Strasbourg?? Les médias n’ont rien d’autre à diffuser?
    Le rhume, les anginrs, la bronchite, la grippe, la gastro et j’en passe existaient avant le covid, mais les gens ont fait des efforts de propreté qui maintenant semblent oubliés, du coup, retour en force des maladies de saison.

    • Des efforts de propreté avec un masque sur la tronche pendant des heures puis que l’on met dans la poche pour le lendemain, le tout tripoté avec les mimines à qui mieux mieux !!?
      Quand on sait que arrêter un virus avec un masque chirurgicale revient à tenter de stopper un moustique avec le tamis d’une raquette de tennis….
      Non ces maladies en 2020/2021 ont toujours été présentes mais les 3/4 étaient étiquetées COVID et soignées au Doliprane ! Les vrais “covid ou grippe grave” finissaient à l’hôpital.

    • 5 commentaires et tout de suite deux éminents épidémiologistes. Purée on a de la chance, je savais qu’on avait plusieurs prix nobels mais on a des grands médecins en plus. Quelle chance quand même.
      Vous avez un médecin qui vous dit qu’il n’y a pas plus de cas en 2019 mais on part en délire sur le covid. Bravo la parano.

  2. Et personne pour se rendre compte de la baisse du système immunitaire du à la vaccination de masse qui fait que tout ce beau monde tombe malade au début de l’automne alors que les mois d’hivers sont encore loin….
    70% des décès covid en UK sont des doubles vaccinés… vive les autruches !!!!

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