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Robots humanoïdes, Grèce et Adèle Haenel : la folle rentrée du Maillon !

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Le Maillon a rouvert ses portes ce mois-ci. Pour cette nouvelle saison, une reprise en musique : Lieder ohne Worte de Thom Luz artiste suisse découvert par Barbara Engelhardt pour le Festival Premières en 2014. Puis le théâtre strasbourgeois, labellisé l’an passé de « Pôle européen de création » par le Ministère de la Culture, invitera la Grèce sur scène et dans ses assiettes. Une marque de plus de son ouverture aux créations européennes et internationales, puisqu’il invitera, en tout, pas moins de 11 pays tout au long de la saison. S’il serait bien ambitieux de présenter ses 34 spectacles d’un seul coup, en voici un rapide avant-goût… Du cirque, de la musique, de la robotique, Rémi ou Adèle Haenel : une grande saison pour Le Maillon !




En voiture, maestro ! : Lieder ohne Worte, à découvrir cette semaine




Pour celles et ceux qui souhaiteraient dès à présent retourner en salle, le rendez-vous de la semaine, c’est Lieder ohne Worte de Thom Luz, présenté avec le festival Musica :

« Dans une forêt obscure, une voiture fait une sortie de route. De son épave fumante sortent des mélodies romantiques grésillantes. Le temps se disloque dans la catastrophe. Ce qui ressemble à la fin tragique d’un road-movie se transforme ici en rêverie musicale qui chamboule l’ordre des événements. Petit à petit, morceau par morceau, cinq acteurs et musiciens reconstruisent un présent sur les vestiges du passé et interrogent notre capacité à penser l’avenir. Comment en sommes-nous arrivés à nous perdre ? Avec quels mots et quels sons, avec quelles images pourrons-nous reconstituer les glissières d’une vie qui a dérapé ? ».

Le metteur en scène et musicien suisse Thom Luz donne à voir la catastrophe par le prisme de la musique, dont celle du compositeur Félix Mendelssohn. Un spectacle musical original où l’émotion naît du son. Attachez vos ceintures, l’impact est proche : il débarque jeudi sur les planches.


La Grèce invitée de l’assiette à la scène

Succédant à Lieder ohne Worte sur l’affiche, un « Focus » autour de la « Grèce : un certain regard », du 5 au 15 octobre.

Si l’art dramatique et la démocratie y sont nés, on associe aujourd’hui davantage à la Grèce, ses crises économiques et sociales au sein de l’Europe, que son glorieux passé antique. Le Maillon souhaite en livrer une nouvelle image par le biais de la création contemporaine.

Avec cette invitation, Le Maillon, récemment labellisé « Pôle européen de création » par le Ministère de la Culture », montre une fois de plus son ancrage européen (et le projet mené par sa directrice, Barbara Engelhardt). …Outre une carte grecque éphémère à déguster dans son nouveau restaurant, le BIM ! (dont nous te parlions récemment), le théâtre présentera des spectacles ainsi que des rencontres, projections et une After avec la DJ grecque Marilena Orfanou (samedi 9 octobre, 22h30), afin de témoigner du fourmillement artistique et intellectuel de la scène grecque actuelle, qui renvoient tant à la tradition qu’aux questions du présent..

Lamenta de Koen Augustijnen & Rosalba Torres Guerrero © Heloise Faure

On retrouvera d’abord Larsen C du chorégraphe grec Christos Papadopoulos, présenté avec POLE-SUD. Un spectacle sur la disparition progressive de l’Antarctique, figuré par la danse hypnotique de six interprètes. « Une chorégraphie microscopique et envoûtante, qui se joue de nos repères pour faire émerger l’imperceptible ».

S’en suivra la première française de (Somewhere) beyond the cherry trees de Prodromos Tsinikoris. Une sorte de suite contemporaine de La Cerisaie d’Anton Tchekhov, où un entrepreneur propose de bâtir des chalets de vacances en lieu et place d’une splendide cerisaie, afin de sauver la propriété familiale, à l’heure d’Airbnb

Et enfin, Lamenta de Koen Augustijnen & Rosalba Torres Guerrero. Un spectacle autour de la séparation, de la mort, dans une société qui manque cruellement de rites sociaux pour laisser parler les émotions. Bel hommage donc, ici, à une tradition grecque : celle du Miroloi, une plainte chantée et dansée qui vient illustrer la peine et le deuil. Le duo d’artistes – de la compagnie belge Siamese Cie – convie sur scène neufs danseurs et danseuses venus de différentes régions de Grèce pour le réinterpréter, par le biais de la danse contemporaine. Un spectacle puissant.


Questionner le monde d’aujourd’hui et celui de demain : afro-féminisme et robotique

Autre rendez-vous à noter dans l’agenda : une « Carte noire : l’afro-féminisme sur scène », en décembre. Avec Carte Noire nommée Désir de Rébecca Chaillon, et Mailles de Dorothée Munyaneza, présenté avec POLE-SUD. Le Maillon offre une plateforme d’expression et de lutte contre les discriminations sexuelles et culturelles. « La scène comme lieu de la décolonisation, la performance comme sa mise en œuvre », peut-on lire à propos du premier.

Dans un autre registre, « Paranoid Androids : des robots et des hommes », du 20 janvier au 5 février. Pour « rendre sensible la rencontre de l’être humain et son double », plusieurs spectacles déclineront l’image du robot et le rapport qu’entretient l’humain avec la technologie.

« Au moment où nous nous assurons de notre propre présence dans l’ici et maintenant, une autre interrogation naît : que pourrait être l’humain de demain ? Qui sommes-nous dans un monde où les machines et les robots, les algorithmes et le big data exercent une influence toujours plus grande sur nos vies, sur notre perception de la réalité, sur notre corps et la façon dont nous le considérons ? […] À défaut de réponses nettes, continuons donc, dans l’espace commun que les arts peuvent construire avec le vivant, à donner des nouvelles de l’humain. », écrit Barbara Engelhardt dans l’édito de la saison 2021-22.

On y croisera par exemple une conférence animée par un robot humanoïde, parfaite copie de l’écrivain allemand Thomas Melle (qui lui donne également sa voix dans la version originale), et qui prendra vie dans La Vallée de l’étrange de Stefan Kaegi. Étrange expérience, en effet.

La vallée de l’étrange de Stefan Kaegi © Gabriela Neeb


Les autres immanquables

Si toute la programmation semble bien alléchante, ne manquons pas de citer quelques incontournables… Comme des spectacles programmés l’an dernier qui n’avaient pu être joués en raison des confinements, à l’instar de Bajazet. En considérant Le Théâtre et la peste de Frank Castorf, présenté avec le TNS ou Rémi de Jonathan Capdevielle (d’après le livre Sans famille),



Autre report, L’Étang de Gisèle Vienne qui sera en résidence artistique pour sa prochaine création au Maillon et qui présentera son dernier spectacle, acclamé par la critique. On y verra deux interprètes de choix : Adèle Haenel et Ruth Vega Fernandez qui prêtent leur corps à deux personnages, et leurs voix à une multitude d’autres. Attention, le spectacle s’adresse toutefois à un public averti : l’histoire qu’il raconte est celle d’un drame familial.

Citons également l’inclassable Romeo Castellucci metteur en scène et plasticien italien aux mises en scène souvent controversées. Il présentera fin octobre Bros, qui décrypte les mécanismes du pouvoir en observant une assemblée de policiers anonymes en uniformes des années 1940 accomplir des actes sans en connaître leur finalité. Clin d’œil aux sombres chapitres du siècle dernier, comme à notre actualité. L’escadron sera par ailleurs composé d’une vingtaine de Strasbourgeois puisque le théâtre cherchait des figurants locaux pour le spectacle. Qui sait, vous y croiserez peut-être un de vos amis…

Visuel de Neither de Romeo Castellucci © Stephan Glagla



Si « Le théâtre peut être le lieu où il semble que quelque chose se passe » comme le dit Eugène Ionesco (que l’on peut lire sur les murs du théâtre), alors il est grand temps de filer au Maillon, y découvrir sa saison. Être dans « l’ici et maintenant », cela commence dès à présent.


Le Maillon – Théâtre de Strasbourg, scène européenne

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Fanny Soriano

*Article soutenu mais non relu par le Maillon.

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