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Alsace : les « conditions d’ouverture » des bars et restaurants vont-elles tuer le métier ?

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3 mois. C’est la durée probable que le secteur de la restauration et des bars aura attendu pour reprendre son activité. Alors que la date du 15 juin, sans être officialisée, se fait de plus en plus entendre, c’est toute une ribambelle de mesures sanitaires qui pleuvent sur les réseaux et chaînes d’infos. Beaucoup d’hypothétiques, quelques-unes semblant sérieuses et d’autres pistes souvent oubliées. Pourtant, ces choix dicteront les conditions de vie ou de mort d’un secteur riche et dynamique qui fait la fierté de Strasbourg. Les pouvoirs publics feront-ils les bons choix pour ce qui représente aujourd’hui près de 10 % du marché du travail en France ? En tout cas, que vous soyez du milieu ou pas, voilà les pistes jusqu’à présent proposées, les critiques que nous y voyons et surtout, quelques nouvelles pistes qui pourraient apporter des solutions.

Les mesures qui pourraient voir le jour

Récemment sur ses réseaux, l’UMIH (groupement des hôteliers-restaurateurs et débitants de boissons) du secteur de Toulouse annonçait une liste de mesures qui pourraient être sérieusement envisagées comme conditions de réouverture pour la profession :

  • Réduction de la jauge en salle par 2. Lorsque vous pouviez accueillir 60 clients, l’après Covid vous autorisera seulement un maximum de 30 clients.
  • L’espacement entre les tables d’au moins 1 mètre
  • Mise à disposition de produits désinfectants pour les clients
  • Protéger ses équipes avec masque et gel hydroalcoolique
  • Désinfection des tables entre chaque client
  • Vaisselle jetable
  • Carte et menu jetable
  • Si possible, moyen de paiement à distance

Un des points qui étrangement n’a pas encore été sujet à débat se trouve pourtant être l’endroit le plus « risqué » d’un bar ou restaurant : ses toilettes.

En Italie, la société Nuova Neon Group 2, habituellement spécialisée dans l’aménagement de parois sécurisées pour les banques ou commerces, a lancé la production de séparations en plexiglas adaptées aux tables de restaurants. La distanciation sociale est réussie et chacun garde ses miasmes de son côté, mais pas sûr que la partage d’un bon repas au restaurant demeure aussi charmant.
Heureusement, pour le moment, le gouvernement italien n’a pas pris cette proposition comme une mesure obligatoire.

Le chiffre d’affaire coupé au hachoir : moins de clientèle et des frais fixes plus nombreux

Une jauge coupée en deux, c’est au moins la moitié du CA d’un restaurant qui disparaît. Et cela, c’est en oubliant que l’aspect anxiogène des conditions sanitaires mises en place et les répercutions de la crise sur le « budget plaisir » des Alsaciens auront également un impact sur la fréquentation des restaurants et bars.

Un gérant, devra en plus de ses frais fixes courant, ajouter un investissement :

  • En matériel de protection individuel pour sa clientèle et son équipe
  • Sur les matières premières de ses plats, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 9% entre mi-mars et fin avril.
  • En communication, pour réinstaurer l’habitude du repas au restaurant à sa clientèle.

Tout cela, avec une clientèle qui même si elle répond présent au déconfinement, sera au maximum 2 fois moins nombreuse en salle. Un restaurant de 120 places continuera de payer son loyer de 120 places, comme avant la pandémie, mais ne pourra plus qu’en utiliser 60.

© David Levêque / Pokaa

Des solutions dans cet océan de souffrance ?

Alors que des groupement de commerçants comme les Vitrines de Strasbourg proposent timidement une gratuité des parkings jusqu’en septembre, c’est vers l’Est que notre regard devrait se tourner. Croire qu’on sauvera notre vie commerçante sans proposer quelque chose d’ambitieusement nouveau et curieux est une erreur. Le déconfinement doit offrir quelque chose d’unique qui fera de cette période une fête. À Vilnius, capitale de la Lituanie, la mairie a su répondre aux besoins des bars et restaurants en offrant des espaces sur la voie publique à ces derniers pour installer des tables jusqu’en septembre. Ainsi, l’espace perdu en salle est retrouvé dans la rue. L’étalement des terrasses offrant une nouvelle expérience qui transformera la ville en « terrasse de café géante ».

Cette solution a commencé à faire écho en France et Paris pourrait voir le même dispositif s’installer jusqu’en septembre. Qu’en sera-t-il des villes alsaciennes ? Transformerons-nous nos places en lieux de retrouvailles et de ripailles ?

Un autre point également débattu actuellement par le gouvernement est de transformer le report de charges des entreprises de moins de 10 salariés directement impactées par la pandémie en exonération de charges. Si cette mesure était durable jusqu’en septembre, les premiers mois de déconfinement seraient plus viables pour les petits acteurs de la profession.

© Bar club le Rafiot

En dehors des grandes solutions précédentes, de plus petites pourraient également voir le jour :

  • Plutôt que des cartes et menus jetables, l’envoie de ces derniers par mail ou bien tout simplement, comme pour les plats du jour : une ardoise à poser à 1 mètre de distance.
  • Plus de flexibilité sur les horaires de fermetures pour augmenter le nombre de services possibles.
  • La distribution du matériel sanitaire (masques, gel) par les pouvoirs publics plutôt qu’au frais du commerce.
  • Augmenter la durée de fermeture des terrasses le week-end, aujourd’hui limitée à minuit
  • Rendre possible les commandes en amont via une application sécurisant le paiement au commerçant. Les « no shows » étaient déjà durs à digérer pour la trésorerie d’un restaurateur avant le confinement, après, ça pourrait être fatal.

Cette crise est un marathon de réflexion pour les pouvoirs publics. Chaque décision pensée trop vite laisse des activités ou des gens sur le bas-côté. Si vous avez des idées pour aider la relance de ce que vous aimez dans votre ville, région ou pays, faites les entendre. Pour commencer, dans nos commentaires, ensuite, si vous êtes sûr de leur pertinence, directement aux élus qui nous représentent.

Il y a du bon en ce monde M. Frodon, il faut se battre pour ça.

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