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Accalmia, la photographe strasbourgeoise qui donne vie aux légendes féeriques

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Le froid est revenu dans les chaumières, pas de doute : on est en hiver. Pour ramener un peu de chaleur et de douceur dans nos cœurs, rencontre avec Accalmia / Jessica Roger, une photographe qui magnifie les saisons à travers un univers onirique, féerique, peuplé d’enchanteresses aux chevelures flamboyantes. Voyage au centre de sa Terre, au pays de ses muses.

Accalmia, autoportrait

Le calme qui cache la tempête

Originaire du Nord de la France, « d’un village non loin de Lille », mais Alsacienne depuis bientôt 6 ans, Accalmia est, à 26 ans, photographe pro depuis 2 ans.
Derrière ses traits doux et son univers bucolique et féerique, se cache une personnalité riche, une « tempête », comme elle le dit elle-même. Vouant un « amour profond » pour le mot accalmie et ses définitions dans lesquelles elle se reconnaît, c’est tout naturellement que Jessica Roger est devenue Accalmia : « calme et discrète en surface mais avec une personnalité qui bouillonne, changeante, toujours en mouvement, avec ce besoin de créer en permanence pour canaliser tout ce qui peut se bousculer en moi ».

Créative et curieuse depuis toujours, « enfant hypersensible et lunaire », et un temps victime de harcèlement scolaire, Accalmia a vite eu besoin de se créer une bulle, voyant son « monde intérieur comme un refuge ». Baignant dans la photo, enfant, grâce à ses parents, et passionnée de ciné, elle s’est plongée dans les études artistiques et cinématographiques. Après quelques années à pratiquer de la vidéo, c’est en arrivant en Alsace, dans une région où elle ne connaissait encore personne pour lancer des projets, qu’elle se remet à la photo, en complète autonomie.

La thérapie par l’image

La photo, et principalement l’autoportrait, Accalmia, les voit comme des moyens d’ « exprimer et d’extérioriser » ses émotions, ses pensées. Elle parle d’une « revanche à prendre sur [s]on image et [s]a vision d'[elle]-même ». Ça marche au point de se retrouver, un temps, modèle pour d’autres photographes. Mais elle revient rapidement derrière l’objectif, se rendant compte que c’est ce qu’il l’épanouit le plus.

« J’avais besoin de gérer tous les paramètres de mes images, et de pouvoir leur faire dire ce que je voulais profondément, avec ma sensibilité propre. Être photographe, ça voulait dire pouvoir monter mes projets, les réaliser avec le plus de sincérité possible, extérioriser mes démons, mes peines, exprimer des sentiments, parler de choses qui me touchent.
J’étais, à l’époque, extrêmement introvertie et la photographie a été la parole qui me manquait. Elle l’est d’ailleurs toujours. Quand je n’ai pas les mots, quand je n’arrive pas à exprimer quelque chose, l’image est la meilleure des solutions, en ce qui me concerne. C’est un réel moyen d’expression, très libérateur et salvateur ».

Alors après avoir existé sous les yeux des autres, elle se réapproprie son image, devient sa propre muse. Peintre et modèle de ses propres tableaux. Mais bien qu’elle se mette régulièrement en scène, elle aime partager cette expérience avec d’autres. Créer des moments d’échange, de complicité, avec ses modèles. Elle voit la séance photo comme une « expérience en tant que telle, […] à vivre pleinement ». Une bulle où on peut « laisser libre court à son imaginaire, ses émotions, ses envies sur le moment », afin de « retourner à soi, mais aussi à la nature » qui prend une large part dans son travail.

La séance doit, pour le modèle comme la photographe, être « un moment suspendu, de poésie, d’onirisme et de magie ». Tous les profils sont les bienvenus car elle aime la diversité, et « faire ressortir de chacun quelque chose de singulier et personnel » et que ses modèles puissent « se voir autrement » et qu’ils se « laisse[nt] porter dans un univers »

Le bonheur est dans le pré

Ce qui frappe le plus dans les photos d’Accalmia, c’est la beauté de la nature qui sert de décor à ses portraits. Bien qu’elle fasse des sessions en intérieur, ce sont bien les paysages forestiers et les herbes folles qui fleurissent le plus dans son portfolio. Et dans ce cas précis : la nature alsacienne, principalement. Un environnement versatile, et qui évolue au fil des saisons. Les modèles apparaissent au premier plan, comme des muses, des fées, sorties des feuillages, au pied de cascade, comme des Vénus surgissant des eaux. Des légendes qui prennent vie, le temps d’une photo, d’une séance. Magnifiées par des décors qu’on croirait inventés.

« La nature a en effet une place très importante dans ma vie et donc forcément dans mon travail. Je ne conçois pas ma vie sans la nature, cette dernière est pour moi tout simplement vitale et essentielle, j’y suis extrêmement sensible. Je ne peux tout simplement pas la dissocier de ce que je suis et donc pas de mes projets artistiques non plus. […] Lors d’une balade par exemple, j’emmène toujours une ou deux tenues et mon appareil photo : si un décor me parle et que je sens que je peux y extérioriser / exprimer quelque chose, je fonce ».

Le goût du détail

Influencée de toutes parts, elle cite le cinéma de genre et des réal’ aux esthétiques fortes (Lynch, Kubrick, Malick, Demy, Chazelle…), la peinture, les romans de SF, les mythologies (grecque, égyptienne, amérindienne, celte et nordique), l’ésotérisme, et la nature elle-même.

« Toutes ces influences mêlées à ma sensibilité me permettent de créer des images oniriques voire mystiques. Des images où les ambiances sont recherchées, réfléchies et où l’expressivité doit pouvoir se libérer ».

D’un point de vue de spectateur, certaines de ses photos apparaissent comme des tableaux. On y voit parfois même des accents de peintures préraphaélites (à l’instar d’un John William Waterhouse ou de l’Ophélie d’un Millais). Des compositions ultra travaillées, bien qu’elle laisse une part à l’improvisation dans ses séances, en fonction du modèle, et de la nature qui l’entoure. Mais « perfectionniste et obsessive » comme elle se décrit elle-même, elle (re)travaille ses photos jusqu’à arriver à l’image qu’elle s’est créée : composition, couleur, ambiance, costumes…

Côté technique, elle compte se mettre sérieusement à l’argentique, mais profite de la polyvalence du numérique pour aller parfois jusqu’au photomontage, principalement pour accentuer une symétrie, et obtenir l’image parfaite qu’elle a de son projet.

Vers l’infini et au-delà

Pour la suite, elle projette de faire grandir son activité de photographe, de « découvrir de nouveaux horizons, paysages et personnes », « photographier plus d’hommes, […] et de profils plus « atypiques » : des personnes moins « exposées » en temps normal, non pas par voyeurisme mais réellement afin de leur laisser leur espace à eux aussi, montrer qu’il est possible de s’exprimer, créer et se montrer peu importe les normes et les diktats ».

Et puis, « monter des projets d’envergures avec des créateurs, des projets qui s’inscriraient autour de discours forts sur l’humain et son rapport à la nature », ainsi que davantage de projets autour de la SF et du ciné. Par la vidéo, également, pour de nouvelles expériences, et réaliser des court-métrages… Une poignée de projets en cours de réflexion, de gestation.

Ses photos appelant au rêve, on lui souhaite d’accomplir les siens. Qu’elle continue à nous faire voyager dans son univers, peuplées de créatures magiques, qui pourraient être vous ou moi. Et d’ouvrir nos yeux sur les beautés qu’offre les paysages féeriques de notre région.


Pour suivre Accalmia / Jessica Roger :
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Crédits photo : Accalmia / Jessica Roger
[Remerciements aux modèles qui apparaissent dans les photos de l’article]

>>Fanny SORIANO<<

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